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Chine. Vagues de retraite anticipée et de départ à l’étranger des fonctionnaires chinois, signe de désintégration du PCC

ACTUALITÉ > Chine

Les médias officiels chinois ont récemment révélé qu’un certain nombre de cas d’infractions disciplinaires au sein du Parti communiste chinois (PCC) implique des vagues de retraite anticipée et souligne que les autorités ont du mal à résoudre ce problème. Ces retraites anticipées sont en réalité un épitomé de la corruption au sein du Parti.

Selon les observateurs, cela montre que l’ensemble de l’appareil officiel du PCC est en plein désarroi, et que tous ses membres souhaitent simplement faire fortune avant de quitter la Chine : en réalité, le régime communiste chinois est en train de se désintégrer.

De nombreux hauts fonctionnaires du PCC ont choisi de partir à la retraite de manière anticipée

Selon un rapport de China Newsweek du 3 janvier, citant des informations du média officiel China Comment, depuis 2022, les organes d’inspection et de supervision de la discipline du PCC ont enquêté et notifié un certain nombre de fonctionnaires impliqués dans des « démissions fugitives ».

Ce qu’on appelle « démission fugitive », c’est que certains fonctionnaires ne veulent pas vraiment démissionner, mais continuer à profiter de leur pouvoir passé pour obtenir des avantages après la retraite anticipée. Certains fonctionnaires attendent leur départ à la retraite pour recevoir des avantages. D’autres ne les reçoivent pas lorsqu’ils sont en service, mais les reçoivent lorsqu’ils changent d’emploi. D’autres encore craignent que le scandale ne soit révélé, et quittent leur poste sous prétexte d’être malades, dans l’espoir de résoudre ces problèmes en démissionnant.

Selon le rapport, certains fonctionnaires ont pris l’initiative de mettre fin à leur carrière de manière anticipée (démission ou retraite anticipée) pour différentes raisons, et certains ont également proposé de renoncer à leurs prestations de retraite. Derrière ces comportements anormaux, se cache souvent un grave problème de corruption. Il s’agit d’une forme invisible de la corruption.

China Newsweek a cité des responsables de la Commission centrale d’inspection de la discipline qui ont déclaré que les fonctionnaires du Parti communiste encaissent désormais le paiement différé des pots-de-vin (après leur retraite anticipée) pour échapper aux sanctions.

Le rapport indique également qu’il est effectivement difficile de contrôler la corruption de certains fonctionnaires après qu’ils ont quitté leur poste. Il est particulièrement difficile de contrôler ceux qui sont partis ou se sont retirés pour travailler dans des entreprises familiales dirigées par des camarades de classe, des camarades de l’armée, etc.

« Migration fugitive » des fonctionnaires chinois du PCC ainsi que de leur famille

En raison de la lutte permanente contre la corruption, de nombreuses formes furtives de corruption sont apparues au sein du Parti communiste chinois. Devenir un « fonctionnaire sans famille en Chine » est l’une de ces méthodes. Ayant leurs conjoints et enfants émigrés à l’étranger, ces fonctionnaires s’apprêtent à fuir le pays à tout moment. Ils se permettent de détourner des fonds sans crainte, et fuir à l’étranger lorsque les choses tournent mal, pour profiter d’une vie confortable préparée à l’avance par leurs proches.

Il existe une satire acerbe qui dit : « Pourquoi les responsables communistes chinois gardent-ils un œil sur les droits de l’homme aux États-Unis, craignant que quelque chose ne tourne mal là-bas ? Parce que leurs femmes et leurs enfants sont aux États-Unis. Les responsables du Parti communiste chinois fixent le regard sur la faucille et la hache inventées par les Russes, chantent l’hymne international des Français, scandent le Manifeste communiste des Allemands, ouvrent discrètement des comptes dans des banques suisses pour y déposer d’énormes sommes d’argent, envoient leurs familles, leurs femmes et leurs enfants aux États-Unis, en Grande-Bretagne et au Canada, puis lancent un appel au public chinois : Soyez vigilants aux forces étrangères hostiles à notre pays ! »

Le commentateur de l’actualité Hui Huyu a analysé le 3 janvier qu’en fait, il n’y a pas de fonctionnaire dans le Parti communiste chinois qui ne soit corrompu. Ces grands fonctionnaires corrompus ont transféré leurs avoirs à l’étranger et ont préparé leur plan B à l’étranger. Comparée à la « démission fugitive », la fuite à l’étranger de ces grands fonctionnaires corrompus peut être considérée comme une « migration fugitive ».

Hui Huyu a souligné que les fonctionnaires puissants et de haut rang ont déjà transféré leurs propriétés et leurs enfants à l’étranger, et sont même devenus des citoyens étrangers. Le Parti communiste chinois ne peut plus les atteindre et ne peut que sévir contre ceux qui sont restés en Chine et qui ont démissionné par le biais de retraites anticipées.

« L’ensemble du gouvernement du Parti communiste chinois est dans un état de désillusion, personne ne sert vraiment le régime, tout le monde essaie d’en profiter au maximum avant de se retirer du jeu. Le régime communiste est en train de se désintégrer car tous les fonctionnaires ont cette mentalité. »

Rédacteur Yi Ming

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