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Chine. Ses expériences à Shanghai brisent le rêve chinois du jeune taïwanais Zhang Yuxuan (2/2)

ACTUALITÉ > Chine

Un jour fatidique de 2022, des agents de la sécurité publique du Parti communiste chinois (PCC) sont venus frapper à la porte du jeune taïwanais Zhang Yuxuan en criant : « Vous savez ce que vous avez fait ». Ils l’ont ensuite emmené au Bureau de la sécurité publique, lui ont demandé de signer des aveux et l’ont laissé là pendant quatre ou cinq heures avant de le relâcher.

Le « désastre rouge » frappe à nouveau

Malgré cela, Zhang Yuxuan a continué à écrire, qualifiant le PCC de « désastre rouge ». En conséquence, il a été agressé par des agents de la sécurité publique qui ont défoncé la porte de son appartement à Shanghai, l’ont plaqué au sol, lui ont passé les menottes dans le dos, lui ont couvert la tête d’une cagoule, puis l’ont emmené au poste de police.

Après avoir survécu à trois jours de torture dans la salle d’interrogatoire, Zhang Yuxuan était déterminé à rentrer chez lui, à Taïwan. Plein de peur et de colère, il voulait montrer le vrai visage du PCC et a donc publié ce qu’il avait vécu sur Internet.

Soudainement, les agents de la sécurité publique se sont présentés à sa porte une troisième fois. Cette fois-ci, ils ont fait irruption en pleine nuit, l’ont jeté à terre, l’ont menotté et il s’est évanoui après s’être cogné la tête sur le sol.

Détenu de manière inquiétante dans un hôpital psychiatrique

À son réveil, le jeune taïwanais s’est retrouvé allongé sur un lit d’hôpital. Le médecin et l’infirmière se sont approchés de lui et lui ont dit : « Ici c’est le Centre de santé mentale de Shanghai, restez tranquille, quelqu’un viendra vous chercher plus tard ». Puis ils sont partis.

Lorsque Zhang Yuxuan s’est réveillé, il s’est retrouvé allongé sur un lit d’hôpital. (Image : falco / Pixabay)

Zhang Yuxuan pensa en lui-même : « C’est fini, j’ai été envoyé dans un hôpital psychiatrique. Si je ne m’échappe pas maintenant, j’ai bien peur de disparaître à jamais ».

Désespéré, il saisit l’occasion de s’échapper au moment où personne ne le regardait. La porte principale étant fermée à clé, il escalada le mur et courut jusqu’à sa maison. Arrivé à son appartement, il demanda rapidement à sa famille de réserver le prochain vol pour Taïwan.

Malheureusement, le prochain vol n’était prévu qu’une semaine plus tard. Pendant cette période, il ne put ni manger ni dormir correctement, vivant dans la crainte constante que quelqu’un vienne l’arrêter. Il était tourmenté par l’anxiété et l’incertitude quant à la possibilité de rentrer chez lui sain et sauf.

Curieusement, l’hôpital psychiatrique n’envoya personne à sa recherche. Zhang Yuxuan devina plus tard que c’était peut-être dû au chaos administratif des unités du PCC pendant la période de confinement, ce qui avait dû empêcher l’hôpital d’établir un rapport sur lui à temps.

Le jeune taïwanais Zhang Yuxuan enfin soulagé d’être dans l’avion qui le ramène chez lui

Dans l’avion, après le décollage, il poussa enfin un soupir de soulagement : « Je suis libre ! ».

Au moment où il a posé le pied sur le sol taïwanais, il s’est exclamé en son for intérieur : « Je suis revenu vivant ». Il avait l’impression que Dieu veillait sur lui. « J’ai eu beaucoup de chance, j’ai failli mourir en Chine ».

Plus tard, un journaliste a appelé le poste de police du nouveau village de Luoshan, à Shanghai, où Zhang Yuxuan avait été détenu, pour essayer d’obtenir des détails. Un opérateur a répondu qu’il l’aiderait à se renseigner, mais la ligne a été coupée. Les appels suivants n’ont pas permis de joindre à nouveau le poste de police.

Le journaliste a également appelé le Centre de santé mentale de Shanghai. Le standardiste a dit qu’il transférerait l’appel au département administratif, mais la connexion n’a pas été établie.

La seule chose que le PCC a apporté au peuple chinois, c’est la souffrance

Ayant vécu de près les persécutions du Parti communiste, Zhang Yuxuan en a vu la couleur et est passé du statut de « Petit rose » - terme désignant un jeune Chinois ardent nationaliste et partisan du parti communiste chinois - à celui d’anticommuniste convaincu.

Il a contacté des célébrités taïwanaises anticommunistes sur Internet pour leur faire part de son histoire : « J’ai le sentiment que si le parti communiste ne s’effondre pas, je ne retournerai jamais en Chine. Je veux défendre d’autres personnes opprimées et persécutées par le PCC, comme le pratiquant du Falun Gong que j’ai rencontré. Et j’espère vraiment qu’il pourra s’échapper de Chine pour se rendre dans le monde libre afin de jouir de la liberté de croyance religieuse ».

Il a contacté des célébrités taïwanaises anticommunistes sur Internet pour leur faire part de son histoire. (Image: Chen Guanjun / Epoch Média Group)

Zhang Yuxuan s’est profondément rendu compte que le PCC n’avait apporté que des souffrances sans fin au peuple chinois. « C’est parce que le Parti communiste lui-même est un régime qui s’est emparé du pouvoir par la violence. Il prône la lutte des classes, le soi-disant darwinisme social et la lutte contre les autres. Tout son système bureaucratique est très corrompu. D’autres disent que le parti communiste est très fort, mais je ne pense pas que le parti communiste soit très fort. Je pense au contraire que le parti communiste est très fragile. Si les Chinois s’unissent et travaillent ensemble, je pense qu’il est possible de le renverser. »

Conseil aux autres « Petits roses » : allez vivre avec eux un moment et voyez votre « rêve chinois » va se transformer en cauchemar chinois

Après avoir subi un choc physique et mental, le jeune taïwanais, désormais réveillé, a un message pour les « Petites roses » : « Réveillez-vous. La Chine n’a pas de droits de l’homme. Si vous y vivez un certain temps, vous vous rendrez compte de ce que signifie l’absence de droits humains et de liberté d’expression. Je voudrais également dire à ceux qui soutiennent la Grande Chine ou qui sont pro-Chine (pro-CCP) qu’ils devraient tous aller vivre en Chine pendant un certain temps. Vous saurez alors à quel point Taïwan est une île merveilleuse ».

« Le Parti communiste ne peut pas vous donner de droits humains, la liberté d’expression ou la liberté de la presse. Tout ce que vous voyez du Parti est seulement ce qu’il veut bien vous laisser voir ».

Rédacteur Albert Thyme

Source : Experiences in Shanghai Shatter Zhang Yuxuan’s ’Chinese Dream’ (Part 2)
www.nspirement.com

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