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Opinion. Jiang Qing, Impératrice Rouge et Première dame sous Mao Zedong, a terminé sa vie de manière tragique

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Pendant dix ans, durant la Révolution culturelle, Jiang Qing, l'Impératrice Rouge et l’ancienne Première dame de la République populaire de Chine, n'était soumise qu'à une seule personne. Elle a exercé un pouvoir dictatorial sur des centaines de millions de personnes. Son influence malveillante l'a propulsée rapidement au sommet. Elle était vindicative, arbitraire et totalement corrompue. Sans grande surprise, elle n'a pu finalement qu'endosser le rôle tragique qu'elle s'était elle-même créé.

Le mariage entre Jiang Qing et Mao Zedong

On dit que le sanguinaire Mao Zedong a eu quatre épouses au cours de sa vie. La première, Luo Yixiu, est morte après trois ans de mariage. La seconde, Yang Kaihui, a été accusée de déloyauté par Mao Zedong, qui a ordonné son exécution par des fonctionnaires du Kuomintang. Il a épousé sa troisième femme et, avant d'obtenir le divorce, Mao Zedong, âgé de 45 ans, a épousé Jiang Qing, 24 ans, dans une grotte de Yan'an en novembre 1938.

Avant que Jiang Qing n'épouse Mao, elle était déjà une vétérane de la chambre à coucher. À 15 ans, elle épouse un jeune-homme d'une famille aisée de Jinan. À 18 ans, elle a vécu avec un jeune-homme d'une famille aisée de Qingdao. À 22 ans, elle a épousé un écrivain et critique de cinéma nommé Tang Na à Shanghai, mais ils se sont rapidement brouillés. Tang Na a fait deux tentatives de suicide à Jinan et à Shanghai, mais sans succès. Cette affaire a créé un grand scandale.

Jiang Qing et Mao Zedong se sont entendus. Pendant plus de 25 ans, Jiang Qing n'a eu aucun rôle politique visible. Puis, en 1966, Mao Zedong a lancé la Révolution culturelle et Jiang Qing est devenue l'une des têtes d'affiche du mouvement et l'un de ses dirigeants les plus zélés. Pendant la Révolution culturelle, les deux ont même chanté et exécuté ensemble un « grand drame » qui empeste depuis des lustres.

Les purges personnelles et les excès de Jiang Qing

Pendant la Révolution culturelle de 1966 à 1976, certains des crimes vindicatifs de Jiang Qing peuvent être résumés et divisés en cinq catégories.

  • La première catégorie de victimes était les rivaux politiques de Mao Zedong.
  • La deuxième catégorie de victimes était des leaders des cercles littéraires et artistiques que Mao Zedong n'appréciait pas.
  • La troisième catégorie de victimes était des dirigeants des organes de sécurité publique qui connaissaient le passé amoureux de Jiang Qing.
  • La quatrième catégorie de victimes était de personnes de l'industrie du divertissement qui connaissaient également les relations amoureuses passées de Jiang Qing, et de célébrités qu'elle enviait et détestait.
  • La cinquième catégorie de victimes était le personnel de son entourage, comme sa secrétaire et son médecin.
Jiang Qing, Impératrice Rouge et Première dame sous Mao Zedong, a terminé sa vie de manière tragique
Huit cent millions de personnes savaient que Jiang Qing ne pouvait pas être touchée ni offensée sans risquer de rejoindre les rangs de ceux qu'elle avait ordonné d'arrêter, de persécuter et de condamner. (Image : Composition de l’équipe Nspirement)

Comment Jiang Qing pouvait-elle arrêter et persécuter ces personnes à priori innocentes ? Jiang Qing disait souvent que « premièrement », elle était membre du Parti communiste, « deuxièmement », elle était un membre du personnel de Mao Zedong, et « troisièmement », elle était sa femme. En tant qu'épouse de Mao Zedong, elle pouvait donner libre cours à sa sauvagerie sans être inquiétée.

Huit cent millions de personnes savaient qu'il était impossible de la toucher ou de l'offenser. Les gens du peuple connaissaient bien sa férocité, tout comme les petits fonctionnaires et les fonctionnaires de haut rang. Ils savaient tout particulièrement que la partie terrifiante de ses condamnations abusives ne reposait pas sur sa « première » ou sa « deuxième » affirmation, mais sur sa « troisième » béquille.

Jiang Qing, qui se décrivait comme « le chien de Mao », a reçu un pouvoir énorme de Mao

Jiang Qing disait « cette personne est mauvaise », puis « cette personne a toujours été contre moi », ou « cette personne a une haine profonde envers moi ». Puis elle les faisait arrêter un par un et les jetait en prison. Elle a rendu de nombreuses personnes folles et en a forcé beaucoup à se suicider, en se jetant dans une rivière ou en se pendant !

Le premier secrétaire de Jiang Qing, Yan Changgui, a écrit dans ses mémoires : « Mao Zedong avait une grande confiance en Jiang Qing pendant la Révolution culturelle, et la preuve la plus puissante est que Mao Zedong a écrit à Jiang Qing le 4 août 1967, proposant d'armer les gauchistes en leur envoyant des fusils. Plus tard, cette lettre a été transmise au Politburo par l'intermédiaire de Jiang Qing, et appliquée dans tout le Parti et dans tout le pays ».

Yan Changgui a déclaré que Jiang Qing était également à la hauteur des « attentes élevées » de Mao Zedong. À chaque déploiement stratégique important de Mao Zedong pendant la Révolution culturelle, Jiang Qing a répondu de manière agressive et a mis en œuvre chacun d'eux avec toutes ses capacités.

Jiang Qing a dit : « Je suis le chien du Président Mao ». C'est un portrait fidèle de la relation entre Jiang Qing et Mao Zedong. Mao Zedong a pleinement utilisé cette « chienne » folle pendant la Révolution culturelle et a beaucoup chéri sa nature avilie. Pour Jiang Qing, en tant que « chien » de Mao Zedong, elle utilisait ce pouvoir contre le peuple, et en même temps, elle était toujours loyale envers son « maître ». Elle n'a pas dit un mot contre Mao Zedong jusqu'à son suicide en 1991.

Jiang Qing, perdant la protection de son maître, est destituée, arrêtée et condamnée

Le 9 septembre 1976, Mao Zedong meurt. Peu après, Jiang Qing est directement évincée du pouvoir et arrêtée à 8h30, le 6 octobre 1976.

Le 25 janvier 1981, Jiang Qing a été condamnée à mort, avec un sursis de deux ans, par le tribunal spécial de la Cour suprême du Parti communiste chinois (PCC). Elle a été jetée dans la prison de Qincheng.

Le tribunal a déclaré Jiang Qing coupable des chefs d'accusation suivants :
(1) Tentative de prise de pouvoir par l'organisation de coups d'État.
(2) Subversion du gouvernement.
(3) Propagande et incitation contre-révolutionnaires.
(4) Trahison.

Jiang Qing, Impératrice Rouge et Première dame sous Mao Zedong, a terminé sa vie de manière tragique
iang Qing n'a pas avoué sa culpabilité et ne s'est pas repentie .
(Image : Composition de l’équipe Nspirement)

Jiang Qing est apparue impénitente du début à la fin et n'a pas avoué sa culpabilité.

Dans sa déclaration finale, Jiang Qing a dit : « Maintenant, vous m'arrêtez et vous essayez de me faire passer pour le président Mao Zedong. La personne que vous attaquez est le président Mao. Il y a un dicton dans ma ville natale : " Pour battre un chien, vous devez d'abord voir qui est son maître ". Alors maintenant vous battez le maître parce que je suis le chien du Président Mao. Pour le Président Mao, je n'ai pas peur que vous me battiez. Sur l'échiquier politique du président Mao, je ne suis qu'un pion, mais un pion puissant qui a traversé la rivière ».

Le 14 mai 1991, on a dit que Jiang Qing s'est suicidé à l'âge de 77 ans.

Comme pour tout ce qui concerne le PCC, la polémique entoure sa mort

Selon le premier rapport du magazine Time publié le 1er juin 1991 : « Jiang Qing s'est pendue » parce qu' « elle ne voulait pas endurer la douleur du cancer de la gorge ». Cependant, ils n'ont pas divulgué la source de la nouvelle.

On a dit ensuite que pendant son séjour en prison, Jiang Qing a été diagnostiquée porteuse d’un cancer de la gorge, et qu'elle s'est pendue dans une salle de bain de l'hôpital.

En 2012, He Diankui, l'ancien directeur du département de supervision de la prison de Qincheng, a révélé dans une interview accordée à China News Weekly que Jiang Qing s'était suicidée en prenant des somnifères : « Avec une préparation minutieuse, elle a accumulé des somnifères et s'est suicidée ».

Mao Zedong et Jiang Qing ont été les initiateurs, les responsables et les planificateurs de la sauvagerie perfide et effrénée de la Révolution culturelle qui a duré dix ans et qui a été infligée au peuple chinois ainsi qu’au monde entier.

Rédacteur Albert Thyme

Source : Mao’s First Lady Jiang Qing Ends Up in Prison and ‘Falls on Her Own Sword’
www.nspirement.com

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