Les canons de beauté ne sont pas immuables. Ce qui était considéré comme beau, il y a des milliers d’années peut ne plus l’être aujourd’hui.
Ce qui est beau pour une civilisation peut ne pas l’être pour une autre. Comprendre la diversité du concept de beauté nous aide à apprécier le fait que la beauté est subjective en fonction de qui la regarde. Mais, bien sûr, cela aussi n’est pas absolu.
En Grèce
Dans la Grèce antique, la beauté des hommes était très appréciée. D’après la BBC, « un homme aux lèvres pleines et aux joues ciselées dans la Grèce antique avait conscience de deux choses : que sa beauté était une bénédiction (un don des Dieux, pas moins), et que son apparence extérieure parfaite cachait une perfection intérieure innée. Pour les Grecs, un beau corps était considéré comme la preuve directe d’un bel esprit. Ils avaient même un mot pour cela, " kalos kagathos ", qui signifiait littéralement, "beau et bon" : être beau à regarder, et donc être une bonne personne ».
La femme idéale, d’après les canons de beauté de l’époque, était un peu ronde, corpulente et avait la peau plus claire. De plus, on considérait le corps féminin comme inférieur à celui de l’homme et certains soulignaient même que l’anatomie féminine n’était qu’une version « imparfaite » de l’homme. Le sourcil unique épais était en vogue chez les femmes. Elles utilisaient d’ailleurs, un pigment foncé pour le mettre en valeur. Les femmes avaient également l’habitude de blanchir leurs cheveux avec du vinaigre, ce qui, entraînait, malheureusement, une perte de cheveux. C’est pourquoi les perruques étaient très répandues. Les cheveux longs étaient considérés comme splendides. En revanche, seules les femmes des classes supérieures étaient autorisées à porter de longs cheveux.
Jeune femme chinoise, vers 1800, probablement de noble naissance, allongée sur un canapé, puisqu’à l’époque se tenir debout avec les pieds bandés restait très douloureux. (Image : wikimedia / Frank and Frances Carpenter Collection / Domaine public)
En Chine
En Chine, l’un des plus hauts critères de beauté féminine résidait dans la coutume des pieds bandés. D’après History Collection, « Les pieds étaient bandés lorsque les os des filles étaient encore malléables, soit entre 5 et 7 ans. Les pieds étaient d’abord trempés dans de l’eau chaude pour les détendre, puis les quatre petits orteils étaient repliés et attachés à l’aide de bandages en coton. Pendant ce temps, le bandage poussait la plante du pied et le talon l’un contre l’autre. Le résultat obtenu ressemblait à une demi-lune, ce qui devait être bandé continuellement pour le reste de la vie de la jeune fille ».
Les femmes avaient l’habitude de s’épiler les sourcils et de les dessiner en utilisant différentes couleurs. Entre 771 et 476 av. J.-C., les femmes utilisaient le noir pour leurs sourcils. De coûteuses encres de conque ont été importées de Perse à cette fin. Au cours du IIe et IIIe siècles de notre ère, les femmes des classes royales, ont commencé à esquisser leurs sourcils en bleu et en vert. Pendant la dynastie des Han (206 av. J.-C. à 220 ap. J.-C.), on estimait comme beauté idéale, les femmes aux grands yeux, à la taille fine, aux petits pieds et à la peau pâle, une tendance qui est encore très répandue dans la société chinoise.
Dans l’Art Égyptien, les femmes étaient souvent représentées avec une taille fine et haute, des hanches étroites. (Image : wikimedia / CC0 1.0)
En Egypte
Selon le magazine Little Things, « Les femmes dans l’Art Égyptien sont souvent représentées avec des tailles fines et hautes, des hanches étroites, les cheveux noirs foncés, peut-être même avec une teinte bleutée, et la peau dorée ou " brillante ".
« Les femmes incarnaient alors la beauté idéale. Les femmes portaient également de longues perruques tressées ». La pilosité corporelle chez les femmes était considérée comme repoussante. Celles-ci portaient cependant, des perruques beaucoup plus élaborées que celles de leurs homologues masculins.
Chez les hommes, on estimait belle, la peau rougeâtre ou brune. Les hommes minces et attrayants étaient préférés aux hommes excessivement lourds, considérés comme inférieurs. Cependant, les hommes puissants étaient souvent décrits comme beaux avec des muscles forts et bien dessinés. Les barbes et les moustaches étaient jugées comme impures, ce qui explique pourquoi on ne voit que rarement des peintures égyptiennes anciennes où les hommes sont représentés avec ces attributs.
Rédacteur Camille A.
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