Bien-être. La sagesse ancestrale révèle les aliments qui favorisent l’éveil spirituel

Historiquement, les yogis, les taoïstes et les moines bouddhistes vivaient très bien. Selon la sagesse ancestrale, ils conservaient clarté, énergie et mobilité jusqu’à un âge avancé, grâce à une alimentation très simple. Ces anciens sages valorisaient la simplicité et trouvaient la vérité et la sagesse en suivant le Ciel et la Nature.

Dans le monde moderne et trépidant d’aujourd’hui, nous aspirons souvent à renouer avec le divin. Mais des emplois du temps surchargés et de mauvaises habitudes alimentaires peuvent entraver notre cheminement spirituel. Bien que nous considérions généralement la nourriture comme une source d’énergie et de nutriments pour notre corps, elle a également un impact profond sur l’esprit et notre capacité de croissance spirituelle. Peut-être devrions-nous envisager de manger pour l’éveil.

Nous sommes ce que nous mangeons

La nourriture ne fournit pas seulement de l’énergie, elle est énergie. Certains aliments sont riches en énergie : ils nous maintiennent physiquement énergiques ou nous aident même à transcender le monde terrestre. D’autres sont pauvres en énergie : ils favorisent la léthargie et nous maintiennent attachés aux choses du monde.

Dans la tradition ayurvédique, l’alimentation se mesure en Prana (force vitale) et est intrinsèquement liée à la conscience. Le Prana est composé de trois Gunas (caractéristiques) : Sattva, Rajas et Tamas, toujours présents, mais à des degrés variables.

Le Prana et ses trois Gunas

Sattva : harmonie et stabilité

Les aliments sattviques sont considérés comme optimaux, car ils favorisent l’équilibre et la clarté grâce à leur énergie pure, légère et vitalisante.

Ils offrent une excellente nutrition et comprennent ce que l’on appelle communément des « aliments sains » :

• Les fruits et légumes frais apportent vitamines, minéraux, fibres et antioxydants.
• Les céréales complètes et les légumineuses sont une bonne source de glucides complexes, de fibres et de protéines végétales.
• Les noix et les graines fournissent des graisses saines, des protéines et des nutriments essentiels.
• Les assaisonnements incluent le miel, le ghee et les épices douces pour rehausser les saveurs sans les écraser.

Une alimentation à prédominance sattvique favorise la croissance spirituelle tout en contribuant à un corps sain.

Rajas : activité et passion

Les aliments rajasiques sont stimulants et dynamiques. Ils peuvent stimuler l’énergie et la motivation, mais peuvent aussi contribuer à l’irritabilité et à l’agitation.

Parmi ces aliments, on trouve notamment ce que l’on pourrait appeler la « malbouffe » :

• Fast-food et aliments transformés,
• Aliments frits et gras,
• Assaisonnements forts (épices, sel, oignons, ail et vinaigre),
• Aliments fermentés,
• Sucre raffiné,
• Caféine.

Les aliments rajasiques doivent être consommés avec modération, car un excès pourrait entraîner un déséquilibre.

Tamas : obscurité et inertie

On dit que les aliments tamasiques engourdissent l’esprit avec leur énergie lourde et éculée.

Parmi ces aliments, on trouve ce que beaucoup considèrent comme des « aliments réconfortants » :

• La plupart des produits d’origine animale,
• Des céréales raffinées (pâtes, pain blanc, riz blanc),
• Des aliments trop cuits ou réchauffés,
• Des conserves (conserves, gelées),
• Des conservateurs et ingrédients artificiels,
• L’alcool.

Limiter ou éviter les aliments tamasiques peut aider à surmonter la léthargie, l’apathie et la colère, améliorant ainsi votre capacité à travailler spirituellement. Une consommation excessive d’aliments tamasiques peut être néfaste tant physiquement que spirituellement.

Les principes en pratique

Lors de l’application de ces principes au travail spirituel, l’objectif est de construire une base solide et équilibrée grâce à une alimentation principalement sattvique. Les aliments rajasiques et tamasiques peuvent être utilisés avec sagesse et à bon escient. Par exemple, nous avons besoin de tamas pour un bon repos et de rajas pour retrouver notre énergie.

Bien sûr, cette théorie s’applique principalement aux yogis indiens, mais d’autres groupes spirituels ont des habitudes alimentaires similaires.

Le Bouddha recommandait à ses disciples de manger avec modération, de considérer la nourriture comme un médicament et de ne pas s’attacher au goût. Les moines Shaolin de Chine, très disciplinés, soutiennent leur entraînement rigoureux par un régime végétarien simple et naturel. Les taoïstes se conforment aux lois de la nature en consommant des aliments végétariens locaux, biologiques et de saison. Les moines chrétiens, selon la tradition, s’abstiennent souvent de viande, car elle est censée attiser les passions.

En bref, une alimentation saine et modeste aide les yogis, les moines et les taoïstes à maintenir la clarté et à acquérir de la sagesse dans leur cheminement spirituel. Mais, la discipline ne se limite pas à ce que l’on mange. La façon dont on mange est tout aussi importante.

Le moins est souvent l’ami du bien

Les yogis traditionnels mangent généralement un repas végétarien par jour, sans pour autant être dénutris ou fragiles. Cette pratique est censée favoriser la santé et permettre de se concentrer sur le développement spirituel. Cela peut paraître extrême, mais des études montrent que l’autophagie (le système de recyclage des cellules du corps) est activée par ce jeûne intermittent, ce qui rend le corps plus efficace et plus énergique.

Les moines d’autres régions du monde se limitent traditionnellement à un ou deux petits repas, généralement pris en début de journée. Selon la chronobiologie, notre métabolisme est influencé par notre rythme circadien, et nous utilisons la nourriture plus efficacement aux premières heures de la journée.

Bien que cela puisse être inconfortable au début, s’autoriser une petite faim est un exercice qui contribue à renforcer l’autodiscipline et la gratitude, car un estomac vide rend tout repas d’autant plus appétissant et satisfaisant.

Cependant, les enfants en pleine croissance, les jeunes adultes, les femmes enceintes et les personnes diabétiques ne doivent pas se limiter à un seul repas. Un apport suffisant en nutriments est primordial.

Avec la sagesse ancestrale apprenons à remercier

À l’ère de la commodité, il est facile d’oublier tout ce qui entre dans la préparation de nos repas. Pourtant, traditionnellement, la nourriture était traitée avec respect, surtout au sein de la communauté spirituelle. Qu’il s’agisse d’une tomate maison ou d’un sandwich jambon beurre, la nourriture est un cadeau que nous devons accepter comme tel.

La gratitude est essentielle à la croissance spirituelle : elle élève notre conscience et ouvre la voie à l’illumination. Prendre une pause pour remercier pour notre nourriture nous connecte non seulement au Créateur, mais on pense aussi qu’elle élève la qualité vibratoire du repas et améliore l’expérience culinaire. Alors, prenez un moment pour réfléchir à ce merveilleux chemin qui a amené la nourriture dans votre assiette.

Savoir adopter une alimentation consciente

Chaque jour, de nombreuses personnes consomment de la restauration rapide, et ce, sur le pouce, sans aucun doute. Mais est-ce bien la voie à suivre ? Les yogis, les moines et les taoïstes honorent leurs repas en leur accordant un espace sacré et en mangeant avec une pleine conscience mesurée, souvent en silence.

Nous aussi, nous pouvons créer une atmosphère calme et paisible pour favoriser une alimentation consciente. Intégrer des rituels comme la prière, les affirmations ou les petites cérémonies nous donne l’occasion de faire une pause et de nous rappeler la nature spirituelle de l’alimentation.

En mâchant lentement et pleinement, manger peut être une expérience méditative. Posez vos couverts, fermez les yeux et mâchez au moins 30 fois. Faites une pause entre chaque bouchée pour savourer les saveurs. Manger lentement facilite non seulement la digestion, mais permet aussi de sentir la satiété approcher, ce qui nous évite de trop manger.

Si vous souhaitez libérer votre esprit pour un éveil spirituel, considérez votre corps comme un temple. Consommez des aliments purs et sains pour le garder pur et accueillant. Limitez les aliments réconfortants et la malbouffe, car ils obscurcissent nos capacités perceptives.

En mangeant, stimulez vos sens, mais ne les laissez pas s’égarer. S’il est important de savourer vos repas, n’oubliez pas que le but de manger n’est pas le plaisir, mais la satisfaction. Surmontez vos envies en savourant des repas modestes composés d’aliments de qualité et vous ferez certainement un pas important dans votre cheminement spirituel.

Rédacteur Charlotte Clémence

Source : Eating for Enlightenment: Ancient Wisdom Reveals What Foods Support Spiritual Awakening

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