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Bien-être. Plus jamais en colère

SANTÉ > Bien-être

Lorsque toute la colère refoulée explose de manière incontrôlable, les relations sont détruites. (Image : Pexels / CC0 1.0)

Tout d’abord, pourquoi nous fâchons-nous ? Les désirs inassouvis peuvent engendrer des accès de colère. Mais les désirs sont illimités, n’est-ce pas ? Dans ce cas, il serait plus juste de parler de peur. La peur de ne pas être à la hauteur, d’être mal aimé ou de ne pas être respecté. La crainte d’être vulnérable en nous ouvrant aux autres, la peur de ne pas être reconnu à notre juste valeur et d’être blessé par des paroles et des actes. Que l’on soit homme ou femme, on peut être confronté à  la colère, mais sous des formes différentes.

Selon David Lieberman, auteur de Never Get Angry Again, il existe quatre manifestations de la colère : l’assertivité-agressivité, la passivité-agressivité, la reddition et l’immobilisation. Alors que l’assertivité-agressive est le rugissement de l’homme en colère à qui vous coupez la route en pleine circulation, la passivité-agressivité peut être le collègue de travail à qui vous avez demandé de l’aide pour accomplir une tâche, la reddition peut être l’employée qui subit les abus de son patron jour après jour mais qui a besoin de son travail pour nourrir sa famille et l’immobilisation peut être l’enfant battu qui se déconnecte du monde, ne comprenant pas ce qu’il a fait de mal.

Abandonner la colère

La plupart des gens n’extériorisent pas leur colère, choisissant plutôt de la retenir. Cette approche est à la fois bonne et mauvaise. Le bon est que cette personne a fait preuve de tolérance en façade, ce qui a pu contribuer à dissiper la situation. Le mauvais, c’est qu’elle ne parvient pas à évacuer cette émotion refoulée. En raison de la colère, beaucoup de gens souffrent de dépression, de problèmes d’anxiété et même de douleurs physiques comme des maux de dos.

Une personne passive-agressive, va garder sa colère pendant un certain temps, attendant l’occasion de se venger, et même le résultat. Lorsque sa vraie nature est révélée, elle la nie catégoriquement avec un faux sentiment de justice. Elle va montrer l’autre du doigt et ses actes finiront par détruire la relation.

Quand ce comportement s’applique aux hommes, on parle du syndrome du gentil garçon. L’approche du « gentil » ne lui permet pas d’aborder les problèmes de front. Il a peur et ne se soucie que de ce que les autres pensent de lui. Il fait tout pour sauver la face et il ment même, jusqu’à ce qu’un jour, toute la colère refoulée éclate de manière incontrôlable et détruise les relations.

La colère est néfaste. Lorsque l’émotion est à son comble, votre jugement est sévèrement affecté, les actions entreprises se révèlent souvent mauvaises. Lorsque vous êtes en colère, c’est votre ego qui prend la situation en main - tout est axé autour de vous. Vous perdez de vue les solutions alternatives, du cortisol est libéré, ce qui interfère avec le cortex préfrontal, responsable de la prise de décision exécutive, qui agit comme un centre de commande. En bref, vous devenez muet.

Compassion

« On ne peut pas comprendre quelqu’un avant d’avoir marché un mile dans ses souliers. » - Anon

Oubliez les méthodes contemporaines de gestion de la colère comme respirer, compter, ou  visualiser. Dans une situation critique, ces méthodes ne seront pas très efficaces. La colère est essentiellement une défaillance au niveau du caractère.

Lorsque nous n’accordons pas de crédit à notre ego et lâchons tout attachement à nous-même, la colère n’est plus un problème. Gardez à l’esprit qu’il existe l’indignation vertueuse qui surgit lorsque nous assistons à un acte ignoble, mais nous ne parlons pas ici de cela. Et non, tous vos problèmes de colère ne relèvent pas de l’indignation vertueuse.

Dans le bouddhisme, on vous apprend à cultiver la compassion. La compassion vous aide à comprendre la souffrance des autres. Votre  gestion de la colère doit commencer bien avant que le scénario qui la déclenche ne se produise . Vous devez toujours vous efforcer de maintenir un esprit d’équanimité et de bonté. Maintenir cet état vous évitera d’être déstabilisé lorsqu’un conflit se produira réellement.

Ensuite, lorsque la situation devient tendue, essayez de vous mettre à la place de l’autre. Imaginez sa souffrance, sa vie au quotidien, et la misère qui le pousse à agir ainsi. Cette perspective, vous aidera à prendre du recul et à résoudre le problème sans que votre ego ne soit impliqué. Vos sentiments n’auront plus d’importance, et ce sera bien ainsi.

La plupart des choses qui nous contrarient n’ont pas vraiment d’importance. Gardez cela à l’esprit. David Lieberman dit : « La mesure dans laquelle nous pouvons sortir de l’équation correspond à  la mesure dans laquelle nous sommes capables de gérer notre colère ». N’oubliez pas : de nombreuses personnes ont gâché leur vie pour un simple accès de colère. Ne mettez pas votre vie et celle de votre famille en danger pour n’avoir pas su contrôler vos émotions.

Soyez droit

Affirmez-vous de façon correcte, fixez vos limites, dites non quand c’est nécessaire - de cette façon, les personnes avec lesquelles vous traitez savent exactement où vous vous situez et ce qu’elles peuvent attendre de vous. Il n’y aura aucune ambiguïté. Il est difficile de résister à ses principes, mais si vous parvenez à le faire, cela vous simplifiera la vie. Cela nécessite une certaine volonté, mais vous vous améliorerez et les gens autour de vous en souffriront moins. Avoir raison ne signifie pas se plier à ses sentiments ou à son ego, c’est faire les choses avec droiture.

Essayez ces deux approches - compassion et droiture - pour forger votre caractère et vous constaterez rapidement que la colère est un problème facilement gérable.

Rédacteur Fetty Adler 

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