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Sagesse. Règles familiales de bonne conduite transmises de génération en génération : découvrez l’éducation familiale de la Chine ancienne

CHINE ANCIENNE > Sagesse

PODCAST

Règles familiales de bonne conduite, lettres et poèmes familiaux sur l’éducation des enfants… Comment les sages parents de la Chine ancienne, éduquaient-ils leurs enfants ? Regardons ensemble.

Les familles chinoises traditionnelles accordaient une grande importance à l’éducation familiale

Depuis la Chine ancienne, les Chinois accordaient une attention particulière à la discipline et à l’éducation au sein de la famille. De célèbres érudits, tels que Sih Mǎ Guang et Chu Hsi de la dynastie Song, Ts’êng Kuo Fan de la dynastie Qing, ont tous laissé des instructions à leurs enfants et descendants. Il existe également de nombreuses formes de lettres familiales et de poèmes sur l’éducation des enfants, etc.

Sous la dynastie Qing, Wang Ch’ang, ancien secrétaire de la Cour de cassation et de révision (Dalisi), a averti ses enfants qu’ils ne devaient pas oublier la droiture lorsqu’ils voyaient le profit, et qu’ils ne devaient pas être avides. Il a ajouté qu’ils ne devaient pas traiter les autres avec indifférence, tromperie, favoritisme ou égoïsme et qu’ils devaient traiter les autres avec générosité, et ne pas faire aux autres ce qu’ils ne voulaient pas qu’on leur fasse, et ainsi de suite.

L’importance de se cultiver et de mettre de l’ordre dans des affaires familiales

L’éducation familiale mettait l’accent, d’une part, sur l’amélioration du caractère moral et, d’autre part, sur l’importance de mettre de l’ordre dans ses affaires familiales, y compris le traitement des personnes âgées, des enfants, des épouses, des frères et des serviteurs. À la périphérie de cet ensemble se trouvait le maintien de bonnes relations avec les parents éloignés, qui couvrait la responsabilité de l’individu au sein d’un grand clan familial. Au-delà de la bienséance envers son clan familial, prendre le service envers son souverain et son pays comme le point de départ pour un fonctionnaire était aussi l’un des points essentiels de l’éducation familiale dans le passé. C’est ce que souligne le classique confucéen la Grande Étude ou Da xue : « Cultiver son caractère moral, harmoniser sa famille, gouverner le pays et pacifier le monde ».

Cultiver son caractère moral, harmoniser sa famille, gouverner le pays et pacifier le monde. (Image : (Image : Musée National du Palais de Taïwan / @CC BY 4.0)


Un autre point essentiel en matière d’éducation familiale était d’être « économe ». Un exemple classique est l’Avertissement sur la frugalité pour mon fils Kang de Sih Mǎ Guang. Dans son avertissement, Sih Mǎ Guang souligne qu’ « il est facile de passer de la frugalité à l’extravagance, mais difficile de passer de l’extravagance à la frugalité ».

Les parents de la Chine ancienne comprenaient très bien qu’aucune famille, aussi fortunée soit-elle, ne pouvait avoir un grand fonctionnaire à chaque génération et que les enfants extravagants risquaient le plus de ruiner le patrimoine familial créé par les ancêtres. C’est pourquoi Zhu Yongchun (1627-1698), érudit de la dynastie Qing, enseignait à ses enfants : « Ne gaspillez pas, même un petit peu de riz et de bouillie, sachant qu’ils ne viennent pas facilement. Ne gaspillez pas, même la moitié d’un fil, sachant qu’il est difficile de l’obtenir. »

Attentes des enfants : l’excellence morale plutôt que la recherche de la fortune

Parmi les nombreuses règles de conduites familiales, si l’on parlait beaucoup de « la manière de cultiver son caractère moral et de parvenir à une famille harmonieuse », il n’y a pas beaucoup de chapitres sur l’exhortation à l’étude. Alors que certains de ceux qui jouissaient d’une grande réputation conseillaient souvent à leurs enfants et petits-enfants de ne pas se préoccuper de leur gloire, mais de « faire de l’agriculture et des études un moyen de transmettre le patrimoine familial aux enfants et aux petits-enfants ». Ils pensaient que le but de la lecture des livres de sagesse était d’apprendre à être une bonne personne, et non de devenir un riche fonctionnaire.

La meilleure façon pour une famille de prévenir les risques incontrôlables et de s’en protéger est de pratiquer l’« agriculture », qui assure la base de la survie et de l’indépendance personnelle de ses enfants et petits-enfants, et la « lecture », qui améliore leur morale et leurs compétences et jette les bases de l’avenir de la famille dans une société basée sur l’agriculture.

Sous la dynastie Qing, la Collection complète des trésors familiaux, livre de Shih Ch’êng Chin indique également que si une personne « espérait un meilleur avenir et s’attendait à être riche », il y avait de forte chance que ses enfants et petits-enfants deviennent des fonctionnaires corrompus et agissent contre la loi, entraînant ainsi la chute du clan familial. Cela signifiait que les parents les avaient mal éduqués dès leur enfance.

Rédacteur Simone Yang

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