La sagesse des anciens Chinois se caractérisait par une vision à long terme, une indifférence au gain immédiat et une profonde compréhension de l’ordre naturel des choses. (Image : Nitin Joshi / pexels)
Les Chinois de l’Antiquité étaient non seulement intelligents, mais aussi profondément sages. Leur sagesse se reflétait dans leur vision à long terme, leur indifférence à l’égard du gain immédiat et leur compréhension de l’ordre naturel des choses. Ils croyaient en la vertu, avec la conviction que même s’ils étaient confrontés à la souffrance au cours de leur vie, la chance finirait par leur être accordée.
Alors que les individus modernes donnent souvent la priorité aux gains à court terme et aux désirs personnels, les anciens croyaient au pouvoir de la vertu et à l’importance de faire le bien. Dans cet article, nous allons explorer trois histoires captivantes qui illustrent la profonde sagesse de ceux qui nous ont précédés et les précieuses leçons que nous pouvons en tirer.
La sagesse et la clairvoyance d’un père à l’égard de son fils et de sa famille
L’histoire de Qian Miu, telle qu’elle est relatée dans l’Ancienne histoire des Cinq dynasties, témoigne de la clairvoyance d’un père et de son souci de l’avenir de son fils. Qian Miu, un personnage riche et influent, avait construit une luxueuse demeure pour son père, Qian Kuan. Chaque fois que Qian Miu revenait, accompagné de milliers de personnes, son père disparaissait mystérieusement pour éviter de le rencontrer. Curieux, Qian Miu chercha son père et lui demanda des explications.
Qian Kuan lui fit part de ses inquiétudes : « Notre famille a toujours pratiqué l’agriculture et la pêche, sans jamais atteindre la richesse et l’importance que nous avons aujourd’hui. En tant que dirigeant de treize provinces, tu attires l’envie et le ressentiment. En t’engageant dans des luttes de pouvoir pour ton profit personnel, tu risques d’apporter la calamité à toute notre famille. C’est pourquoi je n’ose pas te rencontrer. » Ému, Qian Miu s’excusa immédiatement de son extravagance.
Issu d’un milieu modeste où l’on pratique l’agriculture et la pêche, Qian Kuan s’avoua profondément préoccupé par les dangers potentiels que l’extravagance de son fils pouvait faire courir à la famille. (Image : chanwit whanset / Pixabay)
Réflexion : Cette histoire souligne l’importance de prendre en compte les conséquences à long terme et le préjudice potentiel qui peut résulter de la recherche d’un gain personnel aux dépens d’autrui. Elle nous apprend à valoriser la sagesse de nos aînés et à apprécier l’importance des actions vertueuses.
Feng Xuan acquit de la droiture en effaçant des dettes
Un récit sur Feng Xuan illustre un acte remarquable consistant à « acquérir de la droiture ». Dans la Période des Royaumes combattants, Meng Changjun demanda à ses invités : « Qui parmi vous est doué pour la comptabilité et peut m’aider à recouvrer les dettes de mon territoire ? » Feng Xuan se porta volontaire pour cette tâche, et avant de partir, il demanda à Meng Changjun ce qu’il devrait rapporter après avoir collecté les dettes.
Meng Changjun répondit : « Achetez tout ce qui manque à ma famille. » Feng Xuan se rendit sur le territoire désigné, rassembla tous les débiteurs, vérifia leurs dettes, puis prétendit faussement que Meng Changjun avait ordonné la remise de toutes les dettes. Il brûla tous les contrats de dettes et les débiteurs se réjouirent. Feng Xuan rentra ensuite chez lui en calèche.
Surpris par la rapidité et l’efficacité de Feng Xuan, Meng Changjun alla le saluer et lui demanda ce qu’il avait acheté pour sa maison avec tout l’argent qu’on lui devait. Feng Xuan lui répondit : « J’ai constaté que votre maison possède une abondance de trésors, de chevaux et de concubines. La seule chose qui lui manque, c’est la droiture. Je vous l’ai donc apportée en remettant vos dettes. » Bien que mécontent au départ, Meng Changjun finit par comprendre la portée de l’acte de Feng Xuan.
Réflexion : L’histoire de Feng Xuan souligne l’importance de l’intégrité et de la justice. Elle nous enseigne que la véritable droiture ne s’achète pas avec des biens matériels, mais plutôt par des actes désintéressés qui profitent aux autres. Cette histoire nous rappelle qu’il faut donner la priorité aux valeurs morales plutôt qu’au gain personnel.
Le pouvoir de la piété filiale et des actes désintéressés
Un autre récit remarquable est celui de Gu Cheng, un habitant du comté de Wu Jin, dans la province de Jiangsu, pendant la dynastie Qing. Alors que Qian Shi, l’épouse de Gu Cheng, rendait visite à ses parents, une épidémie soudaine apparut dans la ville natale de son mari. La maladie se propagea rapidement, provoquant la panique et la peur parmi les habitants. Même les proches parents n’osaient pas rendre visite aux familles touchées ou s’enquérir de leur sort, par crainte d’être infectés.
Alors que Qian Shi, l’épouse de Gu Cheng, rendait visite à ses parents, une épidémie soudaine apparut dans la ville natale de son mari. (Image : Kremata / Pixabay)
Malgré les risques, Qian Shi décida de retourner dans la famille de son mari, poussée par son sens du devoir et sa piété filiale. Ses parents, très inquiets pour sa sécurité, l’exhortèrent à ne pas partir. Mais Qian Shi affirma fermement : « L’essence même du mariage est de traiter les parents de mon mari comme s’ils étaient les miens. Si je les abandonne au moment où ils en ont besoin, en quoi suis-je différente d’une bête ? » Malgré les objections de ses parents, elle retourna courageusement dans la famille de son mari.
Par miracle, Gu Cheng, Qian Shi et les six membres de leur famille qui avaient contracté la maladie se rétablirent tous. Les habitants de la région pensaient que la famille de Gu Cheng avait été épargnée par l’épidémie grâce à l’extraordinaire piété filiale de Qian Shi, qui avait ému les cieux, ce qui avait conduit à cette guérison miraculeuse.
Réflexion : Cette histoire met en lumière le pouvoir de la piété filiale et l’impact profond qu’elle peut avoir sur la famille. Elle nous enseigne l’importance d’honorer nos responsabilités et illustre les récompenses qui découlent des actes désintéressés, d’amour et de dévouement.
La sagesse des peuples anciens dépasse la simple intelligence
La clairvoyance des anciens, l’importance qu’ils accordent à la vertu et leur sens profond de la responsabilité filiale constituent des enseignements intemporels pour notre génération. En adoptant leur sagesse et en l’intégrant à notre vie, nous pouvons cultiver un sens de la vision à long terme, de l’intégrité et de la compassion. Inspirons-nous du passé et efforçons-nous de construire un avenir meilleur, ancré dans la sagesse de ceux qui nous ont précédés.
