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Monde. Selon le FBI, la Chine menace la sécurité des États-Unis

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Le directeur du FBI Christopher Wray s’exprime à l’Institut Hudson à Washington D.C., le 7 juillet 2020. (Image : FBI)
 

Dans un discours de grande envergure prononcé à l’Institut Hudson à Washington D.C., Christopher Wray, le directeur du FBI, a répété les remarques faites le mois dernier par le conseiller à la sécurité nationale Robert O’Brien : « Nous ne pouvons pas fermer les yeux et les oreilles sur ce que fait la Chine ».

« La plus grande menace à long terme pour l’information et la propriété intellectuelle de notre nation, et pour notre vitalité économique, est la menace de contre-espionnage et d’espionnage économique en provenance de Chine », a-t-il déclaré le 7 juillet, « C’est une menace pour notre sécurité économique - et par extension, pour notre sécurité nationale ».

Le directeur du FBI a précisé que lorsqu’il parlait de la Chine, il faisait référence au régime communiste, et non au peuple chinois. « Il ne s’agit pas du peuple chinois, et certainement pas des américains d’origine chinoise. Chaque année, les États-Unis accueillent plus de 100 000 étudiants et chercheurs chinois dans ce pays », a-t-il commenté.

« Depuis des générations, des gens ont voyagé depuis la Chine jusqu’aux Etats-Unis, pour s’assurer les bienfaits de la liberté pour eux-mêmes et leurs familles - et notre société est meilleure pour leurs contributions. Donc, quand je parle de la menace chinoise, je veux dire le gouvernement chinois et le Parti communiste chinois (PCC) » a-t-il ajouté.

Lors d’une conférence de presse tenue le 10 février 2020, le procureur général William P. Barr, a annoncé qu’un grand jury fédéral d’Atlanta avait rendu un acte d’accusation contre quatre membres de l’Armée populaire de libération de la Chine (APL). (Image : FBI)
Lors d’une conférence de presse tenue le 10 février 2020, le procureur général William P. Barr, a annoncé qu’un grand jury fédéral d’Atlanta avait rendu un acte d’accusation contre quatre membres de l’Armée populaire de libération de la Chine (APL). (Image : FBI)
 

Le directeur du FBI a souligné que la menace que représente le régime communiste chinois est si importante que, dans un proche avenir, le procureur général William Barr et le secrétaire d’État Michael Pompeo vont aborder un grand nombre des questions évoquées dans son discours.

Il a avancé que les problèmes soulevés ne concernent pas seulement les services de renseignement, les problèmes gouvernementaux, ou les nuisances pour les grandes entreprises, qui sont en mesure de prendre soin d’elles-mêmes. « ce sont les citoyens des États-Unis qui sont les victimes de ce qui constitue un vol de la part de la Chine, à une échelle si massive qu’il représente l’un des plus grands transferts de richesse de l’histoire de l’humanité », a commenté C. Wray.

« Si vous êtes un adulte américain, il est plus que probable que la Chine a volé vos données personnelles », a-t-il confirmé, tout en donnant des exemples, notamment sur la façon dont l’armée chinoise a conspiré pour pirater Equifax en 2017, en volant les données personnelles de 150 millions d’Américains.

« Nous avons maintenant atteint le point où le FBI ouvre un nouveau dossier de contre-espionnage lié à la Chine toutes les dix heures environ. Sur les quelque 5 000 dossiers de contre-espionnage du FBI actuellement en cours dans le pays, près de la moitié sont liés à la Chine », a assuré C. Wray. Il a précisé qu’en ce moment même, la Chine s’efforce de compromettre les organisations de soins de santé, les compagnies pharmaceutiques et les institutions universitaires américaines menant des recherches essentielles sur le Covid-19.

(Image : FBI)
(Image : FBI)
 

Comment répondre

Le directeur du FBI a estimé que le peuple américain devait se souvenir de trois choses afin de comprendre la menace que représente le PCC et la manière dont les Etats-Unis doivent y répondre. « Premièrement : Nous devons être clairs sur la portée de l’ambition du gouvernement chinois. La Chine – (le Parti communiste chinois) – pense qu’elle est au cœur d’une lutte générationnelle pour dépasser notre pays en termes de leadership économique et technologique ».

« Cela donne à réfléchir. Mais elle ne mène pas ce combat par l’ innovation légitime, ni par une concurrence loyale et licite, ni en donnant à ses citoyens la liberté de pensée, d’expression et de créativité que nous chérissons ici aux États-Unis », a-t-il déclaré. « Au lieu de cela, la Chine est engagée dans un effort pangouvernemental pour devenir la seule superpuissance du monde par tous les moyens nécessaires », a relaté Christopher Wray.

Il a ensuite décrit l’approche diversifiée, à plusieurs niveaux, adoptée par le PCC pour tenter d’atteindre cet objectif. « La deuxième chose que le peuple américain doit comprendre, c’est que la Chine utilise une gamme variée de techniques sophistiquées - allant des cyber-intrusions à la corruption d’initiés de confiance. Ils se sont même livrés à des vols physiques purs et simples ».

Il a souligné que le PCC a été l’un des premiers à adopter une approche globale pour voler l’innovation par l’intermédiaire d’un large panel d’acteurs - y compris les services de renseignements chinois, mais aussi les entreprises d’État, les sociétés privées, certains étudiants diplômés, des chercheurs, et de nombreux autres acteurs travaillant en leur nom.

C. Wray a ensuite décrit les tentatives d’espionnage économique de la part de la Chine. « Pour atteindre ses objectifs et surpasser l’Amérique, la Chine reconnaît qu’elle doit faire des progrès en matière de technologies de pointe. Mais la triste réalité est qu’au lieu de s’engager dans le dur labeur de l’innovation, la Chine vole souvent la propriété intellectuelle américaine et l’utilise ensuite pour concurrencer les entreprises américaines dont elle a été victime - en fait, elle triche deux fois », a-t-il précisé. « Elle cible la recherche sur tout, du matériel militaire aux éoliennes en passant par les semences de riz et de maïs ».

Une photo des bâtiments de l’Université de Harvard, Cambridge, Massachusetts. Charles Lieber, directeur du département de chimie et de biologie chimique de Harvard, a été inculpé en juin pour avoir fait de fausses déclarations aux autorités fédérales sur sa participation au programme « Mille talents ».  (Image : David Mark / Pixabay)
Une photo des bâtiments de l’Université de Harvard, Cambridge, Massachusetts. Charles Lieber, directeur du département de chimie et de biologie chimique de Harvard, a été inculpé en juin pour avoir fait de fausses déclarations aux autorités fédérales sur sa participation au programme « Mille talents ». (Image : David Mark / Pixabay)
 

C. Wray a ensuite décrit les programmes de recrutement de « talents » du PCC, comme le programme « Mille talents » : « Par ce biais, le gouvernement chinois tente d’inciter les scientifiques à importer secrètement nos connaissances et nos innovations en Chine - même si cela implique de voler des informations exclusives ou de violer nos contrôles à l’exportation et nos règles en matière de conflits d’intérêts ».

Il a illustré ses propos de plusieurs exemples, dont un concernant un ressortissant chinois et résident permanent légal américain qui a postulé au programme des « Mille talents » et volé pour plus d’un milliard de dollars de secrets commerciaux à son ancien employeur, une compagnie pétrolière basée en Oklahoma. « Ces cas font partie d’un millier d’enquêtes menées par le FBI sur le vol et la tentative de vol de technologies américaines par la Chine, sans compter plus d’un millier d’autres enquêtes de contre-espionnage en cours liées à la Chine ».

« Nous menons ce genre d’enquêtes dans nos 56 bureaux extérieurs. Et au cours de la dernière décennie, nous avons vu les cas d’espionnage économique liés à la Chine augmenter d’environ 1 300 % », a-t-il assuré tout en ajoutant que : « Les enjeux ne pourraient être plus élevés, et le préjudice économique potentiel pour les entreprises américaines et l’économie dans son ensemble défie presque tout calcul ».

Agissements clandestins, menaces pour le milieu universitaire

Christopher Wray a ensuite présenté la manière dont le régime chinois utilise le piratage informatique militaire et non étatique pour voler des données d’entreprises et personnelles. Après avoir cité plusieurs exemples, il a expliqué cette stratégie : « Tout d’abord, la Chine a fait de sa position de leader mondial de l’intelligence artificielle (IA) une priorité, et ce genre de vols alimente directement le développement d’outils d’intelligence artificielle en Chine ».

« Pour aggraver la menace, les données que la Chine a volées sont d’une valeur évidente car elles permettent d’identifier des personnes pour la collecte de renseignements secrets. Sur ce front, la Chine utilise les plateformes de médias sociaux - les mêmes que celles utilisées par les Américains pour rester en contact ou trouver un emploi - afin d’ identifier les personnes ayant accès aux informations sensibles de notre gouvernement et ensuite cibler ces personnes pour essayer de les voler », a-t-il commenté, en citant des exemples sur la façon dont cela se produit.

« La Chine paie des scientifiques de nos universités américaines pour qu’ils lui rapportent secrètement nos connaissances et nos innovations - y compris des recherches précieuses financées par le gouvernement fédéral. Pour parler franchement, cela signifie que l’argent des contribuables américains sert effectivement à financer le développement technologique de la Chine », a souligné C. Wray, en abordant la manière dont le programme Mille Talents est utilisé par le régime communiste.

Il a ensuite expliqué que la Chine utilise ses gains mal acquis pour saper les institutions de recherche et les entreprises américaines, ce qui freine le progrès du pays et coûte des emplois aux Américains, et que ces cas sont de plus en plus nombreux.

Par le biais de programmes de recrutement de « talents », le gouvernement chinois tente d’inciter les scientifiques à importer secrètement en Chine les connaissances et les innovations américaines. (Image : Science in HD / Unsplash)
Par le biais de programmes de recrutement de « talents », le gouvernement chinois tente d’inciter les scientifiques à importer secrètement en Chine les connaissances et les innovations américaines. (Image : Science in HD / Unsplash)
 

Influence étrangère offensive

C. Wray a abordé la stratégie d’influence mise en place : « De nos jours, l’influence étrangère agressive est une activité diplomatique normale et légale, généralement menée par la voie diplomatique. Mais les efforts d’influence étrangère offensifs sont des tentatives subversives, non déclarées, criminelles ou coercitives pour influencer les politiques de notre gouvernement, déformer le discours public de notre pays et saper la confiance dans nos processus et valeurs démocratiques », a-t-il souligné.

Il a ensuite relevé que la Chine s’était engagée dans une campagne d’influence étrangère malveillante très sophistiquée, et que ses méthodes incluaient la corruption, le chantage et les accords secrets. De plus, les diplomates chinois utiliseraient ouvertement la pression économique, et les services d’intermédiaires indépendants pour faire valoir les préférences de la Chine auprès des responsables américains.

C. Wray a ensuite décrit la manière dont le PCC s’y prend, en précisant : « La Chine use de son influence sur les électeurs des responsables américains - les entreprises américaines, les universités et les médias ont tous des raisons légitimes et compréhensibles de vouloir accéder aux partenariats et aux marchés chinois (…) En raison de la nature autoritaire du Parti communiste chinois, la Chine a un pouvoir immense sur ces mêmes partenariats et marchés. Ainsi, la Chine va essayer d’influencer ouvertement et directement le responsable américain ».

C. Wray a déclaré que le PCC va souvent plus loin qu’utiliser une simple tentative d’influence. « Si cette campagne d’influence directe et ouverte ne fait pas l’affaire, la Chine va alors adopter une tactique d’influence indirecte, secrète et trompeuse », a-t-il déclaré en donnant des exemples sur la façon dont le PCC utilise la cooptation par le biais d’intermédiaires pour faire pression sur les responsables américains. « Bien sûr, ces intermédiaires ne disent pas au responsable américain qu’ils sont des pions du Parti communiste chinois - et pire encore, certains de ces intermédiaires peuvent ne même pas se rendre compte qu’ils sont utilisés comme des pions, parce qu’eux aussi ont été trompés », a t’il expliqué.

Christopher Wray a ajouté que la Chine n’hésitait pas à utiliser le mensonge, le leurre et la tromperie pour influencer les Américains. « Elle pousse aussi souvent les universitaires et les journalistes à l’autocensure lorsqu’ils se rendent en Chine. Le Parti communiste chinois fait aussi pression sur les médias et les géants du sport américains pour qu’ils ignorent ou suppriment les critiques à l’encontre de la Chine quant à ses ambitions à l’égard de Hong Kong ou Taiwan. Ce genre de choses se produit encore et encore, à travers les États-Unis » a-t-il affirmé.

Il a précisé que la pandémie de Covid-19 n’avait mis fin à aucune des campagnes d’influence du PCC, en précisant « En fait, nous avons entendu de la part de fonctionnaires fédéraux, étatiques et même locaux que les diplomates chinois demandent instamment de soutenir la Chine dans sa gestion de la crise du Covid-19... Il n’y a pas si longtemps, nous avons même demandé à un sénateur d’État de présenter une résolution soutenant la réponse de la Chine à la pandémie ».

Xi Jinping, actuel Président de la République populaire de Chine. (Image : wikimedia / CC0 1.0)
Xi Jinping, actuel Président de la République populaire de Chine. (Image : wikimedia / CC0 1.0)
 

La chasse au renard

Christopher Wray a souligné que le gouvernement chinois et le Parti communiste ont effrontément violé les normes bien établies et l’ État de droit.

« Depuis 2014, le Président chinois Xi Jinping a dirigé un programme connu sous le nom de Fox Hunt (la chasse au renard). Aujourd’hui, la Chine décrit « Fox Hunt » comme une sorte de campagne internationale de lutte contre la corruption – mais ce n’est pas le cas », a affirmé le directeur du FBI en abordant la violation des normes et de l’état de droit par le régime communiste. « " Fox Hunt " est plutôt une vaste tentative du Président Xi Jinping pour cibler les ressortissants chinois du monde entier qu’il considère comme une menace », a-t-il ajouté.

« Nous parlons de rivaux politiques, de dissidents et de critiques qui cherchent à exposer les violations massives des droits de l’homme en Chine » a souligné C. Wray. Il a ajouté que les centaines de victimes que cible « Fox Hunt » vivent aux États-Unis, et que beaucoup sont des citoyens américains ou des détenteurs de carte verte.

Cependant, le gouvernement chinois veut les forcer à retourner en Chine, et ses tactiques pour y parvenir sont plus que choquantes. « Par exemple, lorsque le gouvernement chinois n’a pas pu localiser une cible de " Fox Hunt ", il envoie un émissaire pour rendre visite à sa famille ici aux États-Unis. on lui offre deux options : retourner en Chine rapidement ou se suicider. Et que va-t-il se passer s’il refuse de retourner en Chine ? Dans le passé, les membres de ces familles, tant ici aux États-Unis qu’en Chine, ont été menacés et contraints, et ceux qui sont retournés en Chine ont même été arrêtés pour raisons d’influence », a-t-il avancé.

Exploiter l’ouverture de l’Amérique

« La Chine possède un système fondamentalement différent du nôtre - et elle fait tout ce qu’elle peut pour exploiter notre ouverture en usant de son propre système fermé », a déclaré Christopher Wray, en clarifiant la tactique de cette nation, en précisant que : « De nombreuses caractéristiques qui ont beaucoup de sens ici aux États-Unis sont floues ou presque inexistantes en Chine - je parle des différences entre le gouvernement et le Parti communiste chinois, entre les secteurs civil et militaire, et entre l’État et le secteur " privé " ».

C. Wray a expliqué qu’« un très grand nombre de grandes entreprises chinoises » sont des entreprises d’État et sont donc détenues par le gouvernement chinois et, de ce fait, par le PCC. « Même si ce n’est pas le cas, les lois chinoises permettent au gouvernement de contraindre toute entreprise chinoise à fournir toute information qu’il sollicite - y compris les données des citoyens américains ». Il a poursuivi en disant que les entreprises chinoises de taille conséquente sont légalement tenues d’avoir des cellules du Parti communiste en leur sein pour les garder en lien. « Plus alarmant encore, des cellules du Parti communiste auraient été créées dans certaines entreprises américaines opérant en Chine pour y faire des affaires ».

C. Wray a avancé que ce genre de fonctionnalités devrait pousser les entreprises américaines à réfléchir lorsqu’elles envisagent de travailler avec des sociétés chinoises comme Huawei et que cela devrait également faire réfléchir les Américains qui font confiance aux appareils et aux réseaux d’une telle entreprise.

Il a également qualifié Huawei de « voleur en série de propriété intellectuelle, avec un shéma et une attitude de mépris à l’égard de l’État de droit et des droits de ses victimes », et a fait part de ses préoccupations concernant l’état d’esprit de Huawei et de son fondateur, RenZhengfei, selon ces termes : « Dans un centre de recherche et de développement de Huawei, Ren Zhengfei aurait dit aux employés que pour assurer la survie de l’entreprise, ils doivent - je cite - « aller de l’avant, en tuant au fur et à mesure, pour tracer la voie par le sang ». Il aurait également dit aux employés que Huawei est entré, pour citer, « en état de guerre ». « J’espère qu’il ne voulait pas dire cela littéralement, mais ce ton n’est pas encourageant, étant donné le comportement criminel répété de l’entreprise ».

Le directeur du FBI a ensuite souligné : « Dans notre monde moderne, il n’existe pas de perspective plus inquiétante que la capacité d’un gouvernement étranger hostile, à compromettre l’infrastructure et les appareils de notre pays. Si des entreprises chinoises comme Huawei ont accès sans limite à notre infrastructure de télécommunications, elles pourraient collecter toutes les informations vous concernant qui transitent par leurs appareils ou leurs réseaux ». « Pire encore : ils n’auraient pas d’autre choix que de les remettre au gouvernement chinois si on le leur demandait - la protection de la vie privée et l’application régulière de la loi qui sont sacro-saintes aux États-Unis sont tout simplement inexistantes en Chine », a-t-il affirmé en soulignant ainsi ce que cela signifiait par rapport à la sécurité de l’infrastructure des télécommunications américaines.

Le directeur du FBI Christopher Wray lors d’un événement annonçant des charges pénales relatives à la sécurité nationale contre le conglomérat de télécommunications chinois Huawei, le 28 janvier 2019.  (Image : Kirill Sharkovski / Unsplash)
Le directeur du FBI Christopher Wray lors d’un événement annonçant des charges pénales relatives à la sécurité nationale contre le conglomérat de télécommunications chinois Huawei, le 28 janvier 2019. (Image : Kirill Sharkovski / Unsplash)
 

La vérité compte

Christopher Wray a résumé les menaces que représentent le PCC et décrit comment les États-Unis peuvent y faire face. « Le gouvernement chinois est engagé dans une campagne vaste et diversifiée de vol et d’influence malveillante, et il peut mener cette campagne avec une autorité efficace », a-t-il déclaré. « Il est calculateur, persistant et patient. Il n’est pas soumis aux contraintes vertueuses d’une société ouverte et démocratique ou à l’État de droit ».

« Sous la direction du Parti communiste chinois, la Chine va continuer ses tentatives de détourner nos idées, d’influencer nos décideurs politiques, de manipuler notre opinion publique et de voler nos données. Ils utiliseront une approche « tous outils et tous secteurs », et cela exige que nous répondions par notre propre approche « tous outils et tous secteurs », a-t-il expliqué.

Il a avancé que le FBI « travaille chaque jour pour protéger les entreprises de notre pays, nos universités, nos réseaux informatiques, ainsi que nos idées et nos innovations ». Il a déclaré que pour ce faire, un large éventail de techniques était utilisées et qu’elles s’avéraient efficaces. « Avec l’aide de nos nombreux partenaires étrangers, nous avons arrêté des cibles partout dans le monde. Nos enquêtes et les poursuites judiciaires qui en découlent ont mis en lumière les techniques et le savoir-faire utilisés par les Chinois, ce qui a permis de sensibiliser à la menace et aux défenses de nos industries », a-t-il soutenu.

« Elles montrent également notre détermination et notre capacité à attribuer ces crimes aux responsables. C’est une chose de faire des affirmations - mais dans notre système judiciaire, lorsqu’une personne, ou une entreprise, fait l’objet d’une enquête et est ensuite accusée d’un crime, nous devons prouver la véracité de l’allégation au-delà de tout doute raisonnable. La vérité compte - et donc, ces accusations criminelles comptent. Et nous avons vu comment nos accusations criminelles ont rallié d’autres nations à notre cause - ce qui s’avère crucial pour persuader le gouvernement chinois de changer son comportement », a-t-il assuré.

C. Wray a souligné que le FBI travaille plus étroitement avec des agences partenaires aux États-Unis et avec des partenaires à l’étranger. « Nous ne pouvons pas le faire seuls, nous avons besoin d’une réponse de toute la société. C’est pourquoi les services de renseignement et les forces de l’ordre travaillent plus que jamais pour donner aux entreprises, aux universités et au peuple américain lui-même les informations dont ils ont besoin pour prendre leurs propres décisions en connaissance de cause et protéger leurs biens les plus précieux », a-t-il déclaré.

« Faire face à cette menace de manière efficace ne signifie pas que nous ne devons pas faire affaire avec les Chinois. Cela ne veut pas dire que nous ne devrions pas accueillir des visiteurs chinois. Cela ne signifie pas que nous ne devrions pas accueillir des étudiants chinois ou coexister avec la Chine sur la scène mondiale. Mais cela signifie que lorsque la Chine enfreint nos lois pénales et les normes internationales, nous n’allons pas le tolérer, et encore moins le rendre possible ».
 

Rédacteur Fetty Adler

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