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Monde. Russie : un centre de recherche et la plus grande usine chimique du pays touchés par des incendies le même jour

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Un jour seulement après que la Fédération de Russie ait présenté son nouveau missile balistique intercontinental hautement destructeur, le RS-28 Sarmat, surnommé « Satan II » par l’Occident, un incendie a ravagé la plus grande usine chimique du pays.

L’usine chimique Dmitrievsky

Selon le Daily Mail, un énorme incendie s’est déclaré à l’usine chimique Dmitrievsky, située à Kineshma, à l’est de Moscou, à moins de 1 000 kilomètres de la frontière avec l’Ukraine.

Le média précise que l’usine « produit plus de solvants industriels que n’importe quelle autre en Russie ».

Un rapport en langue russe d’Ivanovo News explique que l’incendie, qui s’est propagé sur 1 500 mètres carrés, a été causé par une employée qui a renversé de l’acétone dans des conteneurs en plastique, générant une décharge électrique statique qui a déclenché le feu.

Le rapport indique que le corps de l’employée a été brûlé à 25 %.

L’article indique également qu’une école voisine a été évacuée pour des raisons de sécurité et que, « à la suite de l’incendie, l’atelier a complètement brûlé, la voiture qui transportait le liquide antiseptique a été endommagée, rendant impossible la poursuite de son activité », selon Google Translate.

Certains enquêteurs de médias sociaux anglophones ont déclaré que les produits chimiques fabriqués à Dmitrievsky sont utilisés comme propulseurs pour les missiles russes.

Si tel est le cas, l’incendie est quelque peu suspect, car il s’agit du deuxième incendie grave de ce type en Russie le même jour.

Panne du réseau électrique

Un autre incendie s’est déclaré au deuxième étage du bâtiment de l’Institut central de recherche des forces de défense aérospatiale de Tver, a rapporté le média d’État russe TASS.

L’article est sous-titré : « Selon les rapports préliminaires, l’incendie a été causé par une panne du réseau électrique. »

Dans un article supplémentaire, TASS a également indiqué que, selon une source anonyme, l’Institut des forces de défense aérospatiale de Tver avait déjà subi un incendie dû à un court-circuit en 2019 : « Le 6 mars 2019, une lampe court-circuitée dans une armoire au deuxième étage de l’Institut central de recherche a provoqué un incendie. Il a été rapidement éteint. »

Le site est important car il serait responsable du développement des systèmes de missiles avancés Iskander et S-400.

Le compte Twitter officiel du ministère de la défense ukrainien a fièrement déclaré depuis un iPhone : « La corruption et l’irresponsabilité en Russie (sic) ont porté un nouveau coup insidieux à ses efforts de guerre. »

« À Tver, un institut de recherche qui développe les missiles russes Iskander et les systèmes pour les bombardiers SU-27 et TU-160, qui ont détruit de paisibles villes ukrainiennes, a brûlé. »

Selon TASS, 7 personnes sont mortes et 25 ont été blessées, certaines ayant été obligées de sauter par les fenêtres pour échapper aux flammes qui s’étaient propagées sur 2 500 mètres carrés du bâtiment.

Sabotage potentiel

Le 21 avril au soir, TASS a indiqué que les pompiers n’avaient été appelés sur les lieux que 90 minutes après le début de l’incendie.

Une source non identifiée a déclaré à l’agence : « Le service des urgences a été informé de l’incendie à 11 h 08, mais le feu a commencé à 9 h 30. Ils ont d’abord essayé de l’éteindre par leurs propres moyens ».

Selon la source « À un moment donné, il a été décidé d’ouvrir les fenêtres du bâtiment. L’objectif était d’empêcher la fumée dense de s’accumuler dans l’air intérieur, mais au lieu de cela, cela a fourni un flux régulier d’oxygène à la source du feu. »

« Ceci, combiné au temps perdu, à la structure du plancher et à d’autres facteurs, a fait que le feu s’est propagé de manière incontrôlable. Pour couronner le tout, aucune évacuation du personnel n’a été ordonnée. »

Le 20 avril, The Moscow Times a aussi notamment rapporté que les feux de forêt font rage en Sibérie, déclarant : « La superficie actuelle des feux de forêt qui brûlent à travers la Russie est deux fois plus importante que celle de l’année dernière à la même époque. »

Les pertes militaires pourraient être importantes pour l’effort militaire de Vladimir Poutine en Ukraine.

Dans un discours prononcé le 18 avril devant les comités mixtes de la Douma d’État, la gouverneure de la Banque de Russie, Elvira Nabiullina, a admis que « les restrictions sur les importations, la logistique du commerce extérieur, et à l’avenir avec de possibles restrictions sur l’exportation des produits russes, » résultant des lourdes et omniprésentes sanctions internationales, se feraient bientôt sentir dans les « secteurs réels de » l’économie.

« Pour le moment, ce problème n’est peut-être pas encore si fortement ressenti, car il y a encore des réserves dans l’économie, » a-t-elle déclaré. « Mais la période pendant laquelle l’économie peut vivre sur les réserves est finie ».

Elvira Nabiullina a ciblé les deuxième et troisième trimestres de cette année comme étant le moment où la Russie devra sérieusement « chercher de nouveaux partenaires et une nouvelle logistique. »

La gouverneure a ajouté que la banque centrale est « bien consciente que cette période peut s’accompagner d’une flambée des prix de certains biens. »

« Par conséquent, l’inflation sera supérieure à l’objectif. Et vous devez comprendre qu’un tel excès d’inflation sera en grande partie dû non pas à une demande élevée, mais à des restrictions du côté de l’offre de biens, avec une offre faible. » a-t-elle ajouté.

Rédacteur Fetty Adler
Collaboration Jo Ann

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