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Monde. Des Ouïghours du Xinjiang succombent à un empoisonnement provoqué par un désinfectant Covid

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Au moins 13 Ouïghours de la région autonome du Xinjiang ont succombé à un empoisonnement suite à la pulvérisation d’une quantité massive de désinfectants utilisés dans le cadre de la campagne « zéro Covid »

L’histoire a été rapportée le 30 septembre par Radio Free Asia, qui a déclaré que bien que 13 Ouïghours soient morts d’empoisonnement au désinfectant, les commentaires recueillis sur les réseaux sociaux chinois semblent indiquer que des milliers d’autres ont été malades.

RFA a déclaré : « de nombreuses vidéos partagées en ligne montrent les autorités en train de pulvériser les murs intérieurs, les meubles, la literie ainsi que l’intérieur des réfrigérateurs dans les habitations de la région. »

Le média s’est fait confirmer les chiffres par un « responsable local chargé de superviser 10 foyers dans un village du comté de Guma », qui a précisé que les décès avaient eu lieu le 20 septembre.

Un système de « gestion du réseau »

D’après le récit, le fonctionnaire semble participer au système de « gestion du réseau » du Parti communiste chinois (PCC), qui mandate des citoyens ordinaires pour surveiller leurs voisins directs.

Des tactiques similaires ont également été observées dans les pays occidentaux au plus fort de la pandémie de Covid-19. Pour promouvoir la vaccination, l’Autriche a cherché à enrôler des citoyens pour traquer les personnes qui refusaient les injections.

Le fonctionnaire interrogé par RFA a souhaité garder l’anonymat, mais a confié au média qu’un de ses proches était mort suite à l’empoisonnement.

Un habitant de la région a déclaré à RFA que son fils de 24 ans avait été arrêté par les autorités après avoir refusé de laisser les fonctionnaires en combinaison de protection entrer dans sa maison pour la désinfecter.

L’homme a expliqué : « le gouvernement a fait pulvériser des désinfectants sur les toits et dans les cours de chaque maison, en conséquence, tous les résidents se sont évanouis, et il n’y avait personne du gouvernement pour les emmener à l’hôpital. »

Des conditions de confinement draconiennes

Il a décrit en détail la situation critique de la communauté qui vit dans des conditions de confinement draconiennes : « voici ce que vit la communauté… Il n’y a rien à manger, et toute la communauté a été asphyxiée par la pulvérisation du soi-disant désinfectant par les (autorités). Nous ne savons pas ce qui se passera demain à notre réveil ».

Début septembre, RFA a rapporté qu’au moins une douzaine de personnes dans le Xinjiang étaient mortes de faim ou de ne pas avoir reçu de soins médicaux en raison des ordres de confinement inhumains du PCC.

Selon les révélations d’un fonctionnaire local, les 12 personnes ont toutes péri dans les 20 premiers jours de la campagne de désinfection.

Lorsque RFA a contacté un « service d’information téléphonique » du PCC pour confirmer les détails de l’histoire, l’opérateur avec lequel ils ont parlé « n’a pas nié les décès » et a renvoyé le média vers un « centre de commandement des épidémies » secondaire du PCC.

Le média a contacté le Centre et une femme lui a confirmé « qu’il y avait eu des incidents avec des Ouïghours empoisonnés par des désinfectants, dans un hôpital local ».

Lorsque RFA l’a poussée à donner des détails sur le nombre de morts, elle s’est mise en colère et a dit au reporter : « ne posez pas ce genre de questions ».

De nombreux résidents avec lesquels le média s’est entretenu ont déclaré que non seulement la zone avait été bombardée par une horde de fonctionnaires du PCC armés de bombes aérosol, mais que les autorités avaient procédé à un épandage aérien au-dessus de la zone, pendant au moins neuf jours.

La pulvérisation à grande échelle n’est pas recommandée en extérieur

Selon le site Web de l’Organisation mondiale de la santé, « dans les espaces extérieurs, la pulvérisation ou la fumigation à grande échelle dans des zones telles que les rues ou les marchés ouverts contre la Covid-19 ou d’autres agents pathogènes n’est pas recommandée. »

Pour l’OMS, « les rues et les trottoirs ne sont pas considérés comme des voies d’infection pour la Covid-19 », ce qui va à l’encontre de l’obligation du port du masque en extérieur adoptée par le PCC et d’autres régions du monde.

« La pulvérisation de désinfectants, même à l’extérieur, peut être nocive pour la santé des gens et provoquer des irritations ou des lésions oculaires, respiratoires ou cutanées », indique l’Organisation.

« Cette pratique sera inefficace car la présence de déchets inactive le désinfectant, et un nettoyage manuel pour éliminer physiquement toutes les matières n’est pas envisageable », peut-on lire dans l’article, qui précise que la méthode est « encore moins efficace sur les surfaces poreuses comme les trottoirs et les allées non pavées. »

« Même en l’absence de déchets, il est peu probable que la pulvérisation chimique couvre adéquatement les surfaces permettant le temps de contact nécessaire pour inactiver les agents pathogènes. »

Rédacteur Fetty Adler
Collaboration Jo Ann

Source : Uyghurs Killed by Mass Disinfectant Spraying During ‘Zero-COVID’ Sweeps

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