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Monde. Le nombre de personnes confrontées à des formes d’esclavage moderne a considérablement augmenté en cinq ans

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Le nombre de personnes contraintes à des formes modernes d’esclavage en raison de la pauvreté et d’autres crises a considérablement augmenté au cours des dernières années, pour atteindre environ 50 millions, a indiqué lundi l’Organisation internationale du travail (OIT).

Plus de la moitié de ces personnes ont été soumises au travail forcé et les autres à un mariage forcé, a précisé l’OIT.

Ces deux situations relèvent de l’esclavage moderne car elles concernent des personnes qui « ne peuvent pas refuser ou ne peuvent pas partir en raison de menaces, de violence, de tromperie, d’abus de pouvoir ou d’autres formes de coercition », a ajouté l’OIT.

Nous avons simplement relâché nos efforts

La situation a été exacerbée par des crises telles que la Covid-19, les conflits armés et le changement climatique, qui ont laissé davantage de personnes dans l’extrême pauvreté et les ont forcées à migrer, a indiqué l’agence.

« Je pense que, dans l’ensemble, nous avons simplement relâché nos efforts. Nous avons perdu de vue le problème du travail forcé », a déclaré à Reuters le directeur général de l’OIT, Guy Ryder, qui a appelé à une amélioration des pratiques de recrutement et des inspections du travail.

Il a ajouté que des mesures commerciales, telles qu’une interdiction des produits et des importations issus du travail forcé, actuellement examinée par l’Union européenne, pourraient également aider.

Une augmentation de plus de neuf millions

Par rapport au dernier décompte de l’année 2016, le nombre de personnes en situation d’esclavage moderne a augmenté d’environ 9,3 millions, précise le rapport.

L’OIT, qui a fondé ses estimations en partie sur des enquêtes auprès des ménages, a constaté que plus de la moitié des cas de travail forcé se produisaient dans des pays à revenu moyen supérieur ou à revenu élevé, les travailleurs migrants étant plus de trois fois plus susceptibles d’être touchés que les locaux.

Dans une partie distincte du rapport, l’OIT a déclaré que le Qatar qui a fait face à des accusations de violations des droits des travailleurs migrants à l’approche de la Coupe du monde de football en novembre, avait fait des « progrès significatifs » depuis l’ouverture d’un bureau de l’OIT sur dans le pays en avril 2018.

Le directeur général de Qatar 2022, Nasser Al Khater Qatar, a déclaré jeudi que le pays avait fait face à de nombreuses critiques injustes concernant l’organisation de la Coupe du monde, qui n’étaient pas fondées sur des faits.

Le rapport de l’OIT a également souligné l’inquiétude suscitée par les accusations de travail forcé dans certaines parties de la Chine.

Il fait référence à un rapport publié le 31 août par le Conseil des droits de l’homme de l’ONU, selon lequel de « graves violations des droits de l’homme » ont été commises en Chine. La détention de membres des Ouïghours et d’autres musulmans au Xinjiang pourrait constituer un crime contre l’humanité.

La Chine a vigoureusement rejeté ces accusations et a ratifié le mois dernier deux conventions contre le travail forcé.

Rédacteur Fetty Adler
Collaboration Jo Ann

Source : Modern Slavery on the Rise as Crises Fuel Poverty: UN Report

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