William Burns, le candidat de Joe Biden au poste de directeur de la CIA, a travaillé avec des entités liées au Parti communiste chinois. Un rapport du Comité d’étude républicain (The Republican Study Committee), sur les lacunes de Joe Biden, a détaillé les liens antérieurs de William Burns avec les membres du régime chinois.
Alors qu’il était président du conseil de la fondation Carnegie Endowment pour la paix internationale, William Burns a accueilli au sein du conseil d’administration un homme d’affaires chinois nommé Zhang Yichen, ayant des liens avec deux entités du PCC : le Centre pour la mondialisation de la Chine et la Conférence consultative politique du peuple chinois. Zhang Yichen a fait don de 750 000 à 1,5 million de dollars à Carnegie.
Carnegie a également reçu des millions de dollars d’une autre organisation soutenue par le PCC, la China-U.S. Exchange Foundation (CUSEF), responsable du travail de l’United Front (un groupe qui défend les intérêts du PCC) aux États-Unis. Cet argent a servi à construire le Centre Carnegie-Tsinghua à Pékin.
William Burns a témoigné qu’il avait coupé les liens avec le régime du PCC
Lors de l’audition de la commission du renseignement du Sénat, William Burns a témoigné qu’il avait coupé tous les liens que Carnegie entretenait avec le CUSEF, peu après son accession à la présidence en mars 2015. Il a dénoncé la position de la Chine, déclarant qu’elle était un adversaire autoritaire redoutable. Il a accusé le régime communiste de réprimer son peuple, d’intimider ses voisins et d’avancer des capacités de vol de propriété intellectuelle.
William Burns a déclaré : « Je pense que l’évolution de la Chine de Xi Jinping au cours des six ou sept dernières années a été un signal d’alarme très net... Le genre d’ambition et d’affirmation de soi agressives et non déguisées, je pense, a fait apparaître très clairement la nature de l’adversaire et du rival auquel nous sommes confrontés aujourd’hui... Nous devons nous atteler à la tâche à long terme dans la compétition avec la Chine... »
« Ce n’est pas comme la concurrence avec l’Union soviétique pendant la guerre froide, qui était principalement en termes de sécurité et d’idéologie. C’est un adversaire extraordinairement ambitieux sur le plan technologique et capable en termes économiques également », a-t-il déclaré lors de la réunion.
Les États-Unis s’opposent depuis longtemps aux revendications agressives de la Chine en mer de Chine méridionale et à la construction d’îlots artificiels. (Image : wikimedia / United States Navy / Domaine public)
Cependant, la déclaration de William Burns de couper les liens avec le CUSEF tombe à l’eau depuis que la fondation Carnegie a accueilli un discours du président fondateur du CUSEF Tung Chee-hwa en mai 2016, 14 mois seulement après que William Burns soit devenu président de l’organisation. Lors de son discours, Tung Chee-hwa a mis en avant la propagande chinoise autour de la mer de Chine méridionale, qualifiant Pékin de non-agresseur. Il a réitéré les affirmations du PCC selon lesquelles les îles Spratly contestées sont un territoire chinois et a accusé ses voisins, les Philippines et le Vietnam, d’agir de manière agressive.
L’Iran et l’Inde
En plus de ses liens avec le PCC, William Burns est également connu pour son antagoniste envers le Premier ministre indien Narendra Modi, avec qui l’ancien président Donald Trump avait une relation forte. Dans un article paru l’année dernière dans le magazine The Atlantic, William Burns a qualifié les deux dirigeants de promoteurs de l’intolérance dans la société.
« Alors que l’intolérance et la division dans les deux sociétés érodent leurs démocraties, je crains que les dirigeants ne renforcent les pires instincts de l’autre... (Narendra Modi, comme Donald Trump, est) compétent dans le domaine du showmanship (de la mise en scène) politique, avec un oeil vif pour les vulnérabilités des élites établies, et pour l’art sombre d’alimenter les feux nativistes », avait-il écrit dans l’article.
William Burns a également sévèrement critiqué la politique agressive de Donald Trump en Iran, condamnant le retrait de l’Amérique de l’accord nucléaire iranien de 2015. L’administration Joe Biden a fait part de sa volonté de conclure à nouveau l’accord de 2015 avec l’Iran, selon les termes de l’accord initial.
Rédacteur Fetty Adler
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