Que vous soyez lycéen, étudiant ou déjà engagé dans une carrière, il n’est jamais trop tard pour améliorer vos compétences d’étude. (Image : valeriygoncharukphoto / envato)
Que vous soyez lycéen, étudiant ou déjà engagé dans une carrière, il n’est jamais trop tard pour améliorer ses compétences. Apprendre efficacement grâce à de nouvelles techniques d’étude peut faire une énorme différence en termes de confiance en soi, de satisfaction et de réussite, et ce n’est pas réservé aux personnes « intelligentes ».
La plupart des étudiants s’en sortent avec des habitudes d’étude peu efficaces, comme une lecture passive, une prise de notes excessive et le bachotage. Si un cours sur les techniques d’étude était proposé à l’école, nous pourrions tous tirer un bien meilleur profit de notre éducation.
Il existe des dizaines de stratégies pour optimiser le temps d’étude, mais elles peuvent être regroupées en quatre catégories : la concentration, la gestion du temps, la compréhension et la mémorisation. Même si vous ne maîtrisez qu’une ou deux de ces stratégies, vos compétences d’étude pourraient être améliorées.
Les différentes techniques d’étude
La concentration
Quand vient le temps d’étudier, il faut s’y mettre. Pour beaucoup d’entre nous, c’est plus facile à dire qu’à faire. Les distractions visuelles, numériques, le stress, l’inconfort et le manque d’intérêt peuvent être des obstacles majeurs à la réalisation d’une tâche.
L’environnement
Créez un espace de travail approprié. Rangez le matériel inutile et éliminez toute distraction, surtout le téléphone ! Choisissez un environnement confortable et portez des vêtements adaptés. Croyez-le ou non, s’asseoir sur un canapé en survêtement est plus propice au sommeil qu’aux études. Privilégiez plutôt un bureau ou une table bien rangée et asseyez-vous droit sur une chaise.
S’évader dans une bibliothèque ou un café tranquille peut aider à éliminer de nombreuses distractions. (Image : wayhomestudioo / envato)
La préparation mentale
On étudie mieux quand on est frais et dispo. Si vous êtes fatigué, reposez-vous. Si vous vous sentez juste groggy, ressourcez-vous avec une activité physique légère. Si vous avez faim, prenez une collation saine. Il est important de prendre soin de soi avant tout, afin de ne pas avoir d’excuses pour abandonner les études.
À long terme, il est important de développer des habitudes de sommeil régulières et une alimentation saine pour garder le cerveau prêt et disposé à apprendre. Accordez-vous des pauses et des récompenses régulières pour maintenir votre endurance.
Le manque d’intérêt
Rien n’est plus pénible que de se débattre avec un sujet qui vous ennuie à mourir. L’astuce consiste à trouver le moyen de le rendre intéressant.
Si le sujet vous dépasse, il vous faudra peut-être revenir aux fondamentaux. Maîtrisez-en les grandes lignes et les sujets plus complexes seront plus faciles à assimiler. Si un sujet vous semble inutile, investissez-vous pour trouver une application qui en vaille la peine.
Griffonner pendant un cours ennuyeux aide à garder l’esprit concentré, ce qui peut augmenter la rétention de 29 %, selon une étude de 2009 ! Ajoutez quelques gribouillis à vos notes et voyez si elles ne deviennent pas soudainement fascinantes.
La gestion du temps
Beaucoup d’entre nous luttent contre la procrastination, au point de se sentir impuissants, pourtant, il existe des outils éprouvés pour aider même les pires d’entre nous à surmonter la procrastination .
Développée dans les années 1980, la technique de pomodoro tire son nom du minuteur en forme de tomate (pomodoro) que l’étudiant italien Francesco Cirillo utilisait pour gérer des plages de temps d’étude concentrées et gérables. (Image : wikimedia / The original uploader was Erato at Italian Wikinews., CC BY-SA 2.5)
La technique Pomodoro
Parfois, un peu de pression est exactement ce dont nous avons besoin pour nous motiver. Le minuteur Pomodoro offre précisément cela : de courtes périodes d’étude intense, faciles à suivre et à réaliser.
Aujourd’hui, cette méthode d’étude éprouvée est si populaire qu’il existe des minuteurs (physiques et virtuels) qui diffusent une ambiance sonore apaisante pendant la période d’étude, avec une pause intégrée. Des tranches de 25 minutes sont généralement prévues pour l’étude, avec une pause de cinq minutes avant de reprendre les cours. Après deux heures, une pause plus longue est recommandée.
Une répétition espacée
Pour se préparer à des examens importants, il est judicieux d’être prévoyant. Des études scientifiques ont montré que réviser plusieurs fois sur une période prolongée est bien plus efficace que de bachoter la veille, et permet en plus de gagner du temps !
Étudier pendant une heure à la fois, avec des intervalles de plus en plus longs entre les deux (c’est-à-dire deux jours, quatre jours, une semaine) renforce les voies neuronales et augmente considérablement la rétention.
La compréhension
Être capable d’exprimer des choses ne signifie pas nécessairement que vous les comprenez, et si vous ne comprenez pas, cela ne vous sera d’aucune utilité par la suite.
Malheureusement, de nombreuses méthodes d’étude courantes ne mettent pas l’accent sur la compréhension. La lecture passive, par exemple, est aujourd’hui considérée comme l’une des méthodes d’étude les moins efficaces. Même la prise de notes peut s’avérer inutile si elle n’est pas associée à un apprentissage actif.
La compréhension demande plus d’efforts, mais le résultat est infiniment plus utile.
La technique de Feynman
L’une des meilleures façons de développer une compréhension approfondie d’un sujet est d’étudier dans le but d’enseigner, ou de transmettre une version simplifiée de ce que vous avez appris. Cela nécessite d’apprendre le sens de termes inconnus, de décomposer un sujet complexe en concepts plus simples et d’établir des liens utiles.
Lorsque vous pensez avoir compris, proposez une explication simple et directe, et testez-la auprès d’un ami. Si vous parvenez à faire comprendre le sujet à quelqu’un qui n’en connaît pas le principe, c’est parfait. Sinon, revenez en arrière et voyez où vous pouvez vous améliorer.
La cartographie mentale
Mindmapper permet de construire des parcours d’apprentissage. (Image : wikimedia / DallE / Domaine public)
La cartographie mentale est une méthode de représentation graphique de l’information qui permet de structurer et d’organiser les idées de manière visuelle. En fournissant une vue d’ensemble avec les mots-clés, les points saillants et les liens importants, la cartographie mentale vous aide à comprendre les choses en profondeur.
La lecture active
Lire et comprendre exige une réflexion active. Vous pouvez examiner chaque mot, mais si votre esprit s’égare, vous n’en tirerez pas grand-chose. Abordez les textes volumineux de manière stratégique pour vous assurer d’en saisir tous les points clés. PQ4R et SQ3R sont les acronymes de deux systèmes qui améliorent la compréhension.
Avant même de commencer votre lecture, survolez (P) ou examinez (S) le contenu, en parcourant les titres et les mots surlignés. Cela devrait suffire à susciter des questions (Q) et des liens potentiels.
Ensuite, en gardant vos questions à l’esprit, lisez (R) une section. Réfléchissez (R) à la manière dont le passage vous a informé. A-t-il suscité d’autres questions ? Relisez (R) pour approfondir votre compréhension, puis passez à la section suivante.
Pour vos notes, rédigez un bref résumé de votre compréhension après (et non pendant) votre lecture. Se souvenir activement des informations de mémoire exige réflexion et compréhension. Revoyez les points oubliés et, avec la pratique, vous entraînerez votre cerveau à mieux mémoriser.
La mémorisation
Les recherches ont montré à maintes reprises que lire et réviser des notes est une méthode d’étude inefficace et peu performante : cela prend du temps et ne permet pas de mémoriser une grande partie de la matière. Alors, pourquoi le faisons-nous ? C’est facile et cela semble productif (car cela prend du temps). Apprendre quelque chose suffisamment bien pour le retenir demande plus d’efforts : cela nécessite un entraînement cérébral par la mémorisation active.
Un rappel actif
Plutôt que d’absorber passivement l’information, la mémorisation active vous oblige à la récupérer. Elle peut fonctionner avec n’importe quel sujet, et l’idée est de trouver des moyens de vous tester.
Les questions concises constituent un excellent défi. Elles peuvent provenir d’examens antérieurs ou être inspirées par votre propre soif de connaissances. Associées à des répétitions espacées, elles peuvent consolider votre compréhension de n’importe quel sujet. Surligner en rouge les questions auxquelles vous n’avez pas répondu vous aidera à identifier les points à améliorer.
Le blurting est une activité amusante qui consiste à noter rapidement tout ce dont vous vous souvenez sur un sujet. Ne vous souciez pas de l’ordre ou de la précision, notez simplement tout ce qui vous vient à l’esprit, puis comparez-le à vos notes. Concentrez-vous ensuite sur les informations manquantes ou incorrectes. Si vous préférez une approche plus sobre, appelez cela un résumé et notez de mémoire tous les points clés.
Les flashcards sont une tradition ancestrale de mémorisation active. Introduites en 1746 par l’éducateur suisse Johann Heinrich Pestalozzi, elles ont renforcé l’apprentissage de générations d’élèves. Aujourd’hui, des applications en ligne comme Anki, Brainscape et Tinycards vous évitent de créer vous-même vos flashcards (bien que cela puisse être un atout précieux pour l’apprentissage) et intègrent d’autres techniques, comme la répétition espacée, pour consolider vos connaissances.
N’oubliez pas que l’apprentissage ne s’arrête pas une fois la classe terminée. Commencez dès aujourd’hui à utiliser diverses techniques pour perfectionner vos compétences d’étude et vous disposerez d’un atout qui façonnera un avenir positif pour le reste de votre vie.
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