En 2009, Susan Boyle, une femme timide de 47 ans venue de Blackburn, un petit village d’Écosse, débarque sur la scène de Britain’s Got Talent. Personne n’imagine que sa version magistrale de Dreamed a Dream va faire exploser les compteurs et marquer l’histoire de la télé.
En quelques minutes, cette inconnue devient une star planétaire, acclamée pour une voix d’une pureté incroyable. Mais derrière ce triomphe, il y a une vie pleine d’épreuves, de courage et d’une gentillesse intacte.

Avant la célébrité, ce sont blessures, courage et foi
Née en 1961 après une naissance chaotique (elle manque d’oxygène, les médecins parlent de retard mental) Susan grandit dans une famille ouvrière où l’amour se mélange aux galères. Le diagnostic d’enfant se révèle faux. Adulte, on lui pose le diagnostic d’autiste Asperger. « J’ai enfin compris ce qui clochait », dira-t-elle, soulagée face à ses soucis de communication et son hypersensibilité.
L’école ? Un calvaire ! Elle subit des moqueries, des humiliations, l’isolement. À la maison, son père traumatisé par la guerre a des colères folles. Pourtant, pas de rancune : « Ce n’était pas de sa faute, il se battait contre l’invisible », lâche-t-elle un jour. Dès 12 ans, elle se réfugie dans le chant via la chorale paroissiale. Elle tente de percer dans la chanson, mais les auditions capotent. Pire, en 1995, un animateur la ridiculise. Elle vit aussi une suite de deuils, son père en 1999, sa sœur en 2000 et sa mère en 2007. Elle en avait pris soin durant huit ans. « Une partie de moi est partie avec elle », confie-t-elle. Elle lui avait demandé de suivre ce qui la rendait heureuse. Alors, elle tente l’audition qui change sa vie en 2009.
Un succès fulgurant et une vie simple
Son passage TV la propulse. S’ensuit un premier album recordman de ventes, des tournées, des disques à succès. Sa voix « opératique » conquiert le monde. Pourtant, elle change peu. Elle vit toujours à Blackburn, va à la messe du dimanche, chante dans la chorale, pratique la marche, le vélo et aime les karaokés entre amis. Elle vit simplement, il semble que son seul luxe soit un piano et un manteau en fourrure.
Les coups durs suivent : hospitalisation pour épuisement post-TV, diabète en 2012, AVC mineur en 2019. « Je me suis battue comme une lionne pour remonter sur scène », raconte-t-elle en 2023.

Susan Boyle : une femme sensible, généreuse et résiliente
Ses proches la voient douce, généreuse, hilarante, ultra-liée à son quartier. L’Asperger la rend fragile face aux médias, mais son cercle la protège. À Blackburn : « Elle est restée la même », dit un voisin. « Bienveillante, loyale, toujours là pour aider. » Depuis 2016, elle est plus stable, mais elle a gardé son humour vif et sa détermination. En 2025, blonde et affinée, elle rayonne comme une renaissance post-AVC.
Une icône d’authenticité
Susan incarne la résilience face aux moqueries, à la pauvreté, aux deuils, aux diagnostics et à la gloire fulgurante. Sa voix et son humanité l’ont immortalisée.
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