En Chine, le 20 juillet 1999, la vie de milliers de personnes a basculé dans l’horreur. Jiang Zemin, alors Secrétaire général du Parti communiste chinois (PCC), a ordonné le lancement d’une répression contre le Falun Gong, très populaire à l’époque (70 à 100 millions de pratiquants). Cette date est commémorée chaque année partout dans le monde pour demander l’arrêt de cette persécution.
Il est difficile de comprendre une telle répression. Emprisonnements arbitraires, tortures physiques et mentales, prélèvements forcés d’organes sur des pratiquants vivants, désinformation en Chine et à l’étranger… Jiang Zemin pensait éradiquer le Falun Gong en trois mois. 26 ans plus tard, les pratiquants du Falun Gong sont toujours là.
Être pratiquant du Falun Gong, c’est pratiquer quotidiennement une série de cinq exercices de qigong et suivre des enseignements fondés sur l’Authenticité, la Bienveillance et la Tolérance. La méthode s’est développée par le bouche-à-oreille. Les pratiquants en tirent de nombreux bienfaits. Ils précisent qu’en améliorant leur santé et leur moralité, ils entretiennent de meilleures relations au travail, en famille et avec leurs amis. C’est pourquoi ils ne veulent pas y renoncer.
Des pratiquants de Falun Gong témoignent
Voici les témoignages de plusieurs pratiquants occidentaux réunis devant le siège du Haut-Commissariat des Nations unies aux droits de l’homme à Genève, à l’occasion de la 26ème année de persécution.
André pratique le Falun Gong, aussi appelé Falun Dafa, depuis 2017. Il dit : « Cette pratique millénaire me procure un bien-être intérieur, une paix intérieure et me permet de m’élever en suivant les principes d’authenticité, de bienveillance et de tolérance afin de devenir une meilleure personne jour après jour. Je suis ici parce que ces principes universels ne devraient subir aucune forme d’oppression, de persécution ni de tentative de destruction. Il faut en parler. Je soutiens tous les pratiquants en Chine qui, malgré les persécutions, réussissent à garder leur cœur droit et bienveillant, et ont le courage de parler à leurs concitoyens pour leur dire ce qu’est réellement le Falun Gong. »
Philippe pratique le Falun Gong depuis 2021. À l'époque, c’est un ami qui lui avait proposé de venir faire les exercices. Comme sa compagne pratique le bouddhisme depuis longtemps, il a pensé qu’une petite pratique spirituelle pourrait lui faire du bien et c’est le cas, puisqu’il pratique toujours. Il était présent pour soutenir les pratiquants en Chine et dénoncer cette persécution.
Olivier pratique le Falun Gong depuis 2008. Il est venu depuis Colmar, en Alsace, pour montrer l’universalité de cette méthode. Il se sent uni, avec authenticité, bonté, patience et solidarité, au peuple chinois persécuté depuis vingt-six ans. « Je trouve inadmissible qu’au XXIe siècle, on n’ait pas le droit de penser, pas de liberté d’expression. Être ici, c’est un moyen de montrer au public qu’avec une résistance pacifique, on peut faire passer le message malgré la censure. » Il a commencé à pratiquer alors qu’il traversait une profonde dépression. C’est une amie de sa mère qui lui a proposé cette méditation. Lorsqu’il a lu les enseignements, il a été très touché. Tous ses blocages ont disparu, il s’est ouvert à l’univers et a trouvé des réponses à ses questions existentielles.
Gérard est venu du Jura pour cette journée. Il pratique depuis 1998. Avant de découvrir le Falun Gong, il souffrait de graves problèmes de santé, notamment de tuberculose et de fortes douleurs au dos. Il portait aussi en lui des traumatismes familiaux. Comme Olivier, il dit : « J’ai acquis une ouverture d’esprit, ainsi qu’une santé mentale, morale et physique ». Il est venu pour « faire connaître cette situation dramatique sur tous les plans ».
Dominique pratique depuis 1997. Elle est venue depuis Grenoble avec son fils de 23 ans, également pratiquant. Elle dit : « J’ai découvert cette super voie qui m’apporte tout. C’est ma base, mon socle. Cela m’aide à avoir une vie qui a du sens et me permet d’affronter les difficultés avec calme et sérénité. J’adhère totalement au principe : Vérité-Bienveillance-Tolérance. Je suis venue ici pour commémorer ce triste événement. Cette persécution est tellement incompréhensible quand on connaît les valeurs que porte le Falun Gong. Je suis là par solidarité, je me sens très liée à tous ces pratiquants en Chine qui n’ont pas la vie facile, mais qui malgré tout persistent et font avancer les choses, en gardant l’espoir qu’un jour, on vivra dans un monde où différentes voies spirituelles pourront être acceptées. Je suis vraiment de tout cœur avec eux ».
Christine pratique depuis 2018. Grâce au Falun Gong, elle a découvert la spiritualité. « C’est quelque chose que j’écartais volontairement. Cette découverte m’a donné de la stabilité, m’a permis de m’ancrer et de donner du sens à ma vie : à ce que j’affronte et à ce que les autres affrontent. Cela me permet d’y faire face sereinement. Beaucoup de sérénité, d’ancrage. Je suis là pour soutenir les pratiquants en Chine. Nous, nous pouvons pratiquer facilement, tranquillement. Mais eux ont tellement de mérite de continuer malgré tout. Je suis ici pour les soutenir. »
Myriam pratique depuis 1997. Au départ, c’était pour son bien-être. Puis, en lisant le Zhuan Falun, le livre principal du Falun Gong, elle s’est profondément intéressée à ses principes. « Je me suis cultivée pour intégrer le principe Authenticité-Bienveillance-Tolérance dans mon cœur. Puis la persécution a commencé. Je ne me suis plus cultivée pour moi, mais aussi pour les autres, pour montrer qu’en pratiquant le Falun Gong, on devient une bonne personne. Depuis toutes ces années, je suis en bonne santé, sereine, je n’ai pas eu de gros soucis. Comme chaque année, je viens témoigner pour que cette persécution cesse. »
À travers ces témoignages, une réalité s’impose : malgré une répression qui dure depuis plus de deux décennies, les pratiquants de Falun Gong continuent de défendre pacifiquement leur droit à la liberté de conscience.
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