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Culture. Norimitsu Odachi : la mystérieuse épée géante d’Okayama

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Imaginez-vous brandir une épée dont la taille serait supérieure à celle d’un homme moyen. La célèbre épée Norimitsu Odachi du sanctuaire de Kibitsu dans la préfecture d’Okayama, au Japon, en est un exemple concret. Les experts ignorent encore si ces armes fabriquées au XVe siècle de notre ère étaient utilisées pour les combats ou comme une œuvre d’art pour servir de vitrine aux fabricants d’épées.

L’épée Norimitsu Odachi

Le terme « odachi » se traduit littéralement par « grande épée ». Les odachis mesurent en général « 3,8 mètres de long, la lame étant de 2,3 mètres et le nakago (la soie ou fusée) de 1,50 mètres. Son poids est d’environ 14,5 kgs. Le plus long nihonto (lame japonaise)... est un Odachi appelé " Norimitsu Odachi ", qui mesure 3,77 mètres de long et pèse 14,5 kgs », selon Grater Ancestors.

Pendant la période Nanboku-chô du XIVe siècle de notre ère, l’Odachi aurait été l’arme de prédilection sur les champs de bataille. Les Odachis de cette période mesuraient environ un mètre de long. L’épée est vite tombée en désuétude auprès des guerriers car elle n’était pas considérée comme pratique lors d’un combat.Toutefois, les Odachis ont cessé d’être utilisés en 1615, après l’incident du siège d’Osaka au cours duquel le clan Toyotomi a été mis en déroute par le shogunat Tokugawa.

Comment les Odachis étaient utilisés par les Japonais

Quant à savoir comment exactement les Odachis ont pu être utilisés par les Japonais lors des combats, l’une des théories les plus populaires suggère que les armes ont été largement utilisées par les soldats d’infanterie. Cette hypothèse est étayée par des descriptions dans des textes historiques japonais. Le fantassin aurait porté l’épée Odachi sur son dos plutôt que sur le côté en raison de la longueur de la lame. Mais il lui aurait été difficile de sortir l’épée en cas d’attaque surprise.

Combattre avec les épées Odachi aurait été laborieux. (Image : Capture d’écran /  YouTube)
Combattre avec les épées Odachi aurait été laborieux. (Image : Capture d’écran / YouTube)

Selon une autre théorie, les Odachis étaient portés à la main. Il était courant pour un guerrier de la période Muromachi, du XIVe au XVIe siècle, d’être accompagné d’un serviteur qui dégainait l’épée pour lui. Ce serviteur était chargé de porter l’épée. L’odachi pouvait également être utilisé par les guerriers qui combattaient à cheval. Certains disent que l’Odachi n’a jamais vraiment été utilisé comme une arme de combat mais qu’il était plutôt utilisé comme un symbole semblable au drapeau d’un pays lors de combats.

« Pendant la période Edo, par exemple, il était populaire d’utiliser les odachis lors des cérémonies. En dehors de cela, les odachis étaient parfois placés dans les sanctuaires shintoïstes comme une offrande aux dieux. Les odachis pouvaient également servir de vitrine pour témoigner des compétences d’un sabreur, car ce n’était pas une lame facile à fabriquer », selon Ancient Oigins.

Épée à balancier

Si vous pensez que l’odachi de taille massive était assez intimidant, imaginez ce que l’« urumi » indien, qui est une arme flexible, semblable à un fouet pouvait représenter. « L’urumi est constitué d’une poignée reliée à une fine lame d’acier flexible. Le manche est généralement protégé par un quillon et par une garde pour la protection des phalanges. Les longues lames s’étirent sur une longueur de 1,2 à 2 mètres (voire plus dans certains cas) et sur une largeur d’environ 3 cms, mais ce qui rend l’arme unique est que l’acier est toujours assez flexible pour se mouvoir constamment », selon Atlas Obscura.

L’urumi est une arme flexible, semblable à un fouet. (Image : Angampora / wikimedia / CC BY-SA 3.0)
L’urumi est une arme flexible, semblable à un fouet. (Image : Angampora wikimedia / CC BY-SA 3.0)

Ce qui rend l’arme très puissante est le fait que l’utilisateur peut continuellement frapper les attaquants tout en s’assurant de les maintenir à une distance de sécurité. La possibilité que les lames tranchantes puissent traverser le corps rendrait toute personne hésitante à attaquer le porteur. Les guerriers portaient l’épée sur les hanches, comme une ceinture. Face aux attaquants, ils la dégainait, surprenant l’ennemi qui pouvait penser à tort que l’individu n’était pas armé.

Rédacteur Swanne Vi

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