Il existe un vieux dicton chinois : Un couteau doux peut tuer – une métaphore qui illustre comment des mots durs, même s’ils ne sont pas visiblement tranchants, peuvent blesser le cœur plus douloureusement qu’une lame. Contrairement à une attaque physique, la violence verbale ne laisse pas de bleus, mais elle peut blesser profondément, parfois sans que celui qui l’exprime en soit conscient. La gentillesse, en revanche, a l’incroyable capacité de guérir.
Une plante fane suite à des paroles blessantes
Une histoire qui continue de susciter l’émotion est celle d’une plante « réprimandée à mort ». Pendant 30 jours, elle a subi un déluge de paroles cruelles, puis s’est fanée et est morte. L’histoire paraît presque surréaliste, et pourtant elle illustre avec force combien le langage est porteur d’une énergie plus grande qu’on ne l’imagine souvent. Bien qu’invisible, son impact peut être aussi réel que n’importe quelle force physique.
Lors d’une expérience plus récente menée aux Émirats arabes unis, des chercheurs ont démontré un phénomène similaire. Deux plantes presque identiques ont été placées côte à côte dans la cour d’une école, chacune recevant la même quantité de soleil, d’eau et de soins. La seule différence ? L’une a été couverte d’éloges, l’autre d’insultes.
Les élèves ont enregistré des affirmations telles que « Tu es belle », « Tu illumines ma journée » et « Le monde est meilleur grâce à toi ». Ces phrases ont été diffusées en boucle pour la « plante louée ». Pendant ce temps, l’autre plante a entendu des phrases comme « Tu ne vaux rien », « Personne ne t’aime » et « Tu es une ratée ».
Après 30 jours, les résultats étaient indéniables. La plante louée était vigoureuse et en bonne santé. Celle qui avait été insultée était fanée. C’était comme si la cruauté s’était infiltrée jusque dans ses cellules.

Si même les plantes réagissent au langage, à quel point sommes-nous plus sensibles, avec nos émotions et nos esprits complexes ?
Le prix silencieux de la violence verbale
Des études montrent que chaque année, plus de 246 millions d’enfants et d’adolescents subissent des violences verbales. Les effets ne se limitent pas aux cours à l’école. Les propos blessants se cachent dans les foyers, les relations et les interactions quotidiennes. Un commentaire désobligeant, surtout de la part d’un proche, peut laisser des cicatrices indélébiles.
Des phrases comme « Tu es inutile » ou « Pourquoi ne disparais-tu pas ? » sont plus que de simples mots : ce sont des armes émotionnelles. Les neuroscientifiques ont découvert qu’une exposition répétée à un langage négatif peut déclencher des réactions de stress et même altérer le développement cérébral d’un enfant. C’est comme si nos cellules se souvenaient du mal, bien après que les mots se soient estompés.
Dans la culture chinoise, il existe un vieux dicton : Frapper est une marque d’affection, et gronder est une marque d’amour. Ce dicton était autrefois utilisé pour justifier une discipline sévère au nom de l’attention portée à quelqu’un. Mais comment peut-on véritablement ressentir l’amour lorsqu’il s’exprime par la colère et la cruauté ? Comme le dit le proverbe : Un mot gentil réchauffe trois hivers, un mot cruel glace neuf mois.
Les mots ne sont pas inoffensifs. Ils se propagent avec une force invisible, façonnant les humeurs, les souvenirs et les relations. Comme l’a dit un jour la poétesse Maya Angelou : « Les mots sont des choses. Il faut être prudent… ils peuvent élever ou détruire. »
Le changement commence par nos paroles
Alors, comment briser ce cycle ? En commençant par nous-mêmes.
Nos pensées sont porteuses d’énergie, et s’expriment par le langage. Lorsque nous exprimons notre amertume ou notre frustration, nous diffusons de la négativité dans le monde et dans nos propres vies. Il n’est pas étonnant que les personnes connues pour leur pessimisme constant attirent le malheur. À l’inverse, ceux qui parlent avec sincérité, gentillesse et encouragement ont tendance à attirer la lumière dans leur vie et à la transmettre aux autres.

Aucun de nous n’est parfait. Nous faisons tous des erreurs. Mais comme le disait Confucius : « Commettre une erreur sans la corriger, voilà la véritable erreur. » Être prêt à changer de ton, à remplacer le sarcasme par la sincérité et la gentillesse et à écouter plutôt que juger, n’est pas une faiblesse, mais une forme de sagesse.
Même lorsque nous trébuchons, la conscience de soi est une force. Une personne capable de reconnaître ses propres défauts et de s’efforcer de s’améliorer est une personne qui pratique la véritable gentillesse.
Un monde rempli de gentillesse
Lorsque nous regardons les autres avec appréciation, confiance et bienveillance, nous commençons à percevoir des changements, non seulement chez eux, mais aussi chez nous-mêmes. Comme l’a écrit le poète anglais John Milton : « L’esprit est son propre lieu, et peut, à lui seul, faire de l’enfer un paradis, et du paradis un enfer. » Une seule pensée peut bouleverser notre monde.
Faites en sorte que vos paroles soient comme une brise printanière, et non comme une lame. Nos paroles devraient viser à guérir, non pas à blesser. Partagez vos mots les plus gentils avec votre famille, vos amis et même des inconnus. Vous ne pouvez pas contrôler le comportement des autres, mais vous pouvez contrôler la façon dont vous réagissez en choisissant d’offrir au monde votre énergie positive.
Rédacteur Fetty Adler
Collaborateur Jo Ann
Source : The Hidden Power of Words: How Cruelty Harms and Kindness Heals
www.nspirement.com
Soutenez notre média par un don ! Dès 1€ via Paypal ou carte bancaire.
