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Sagesse. Le rôle des miracles de la période des Trois Royaumes : démontrer ce qu’est la loyauté

CHINE ANCIENNE > Sagesse

PODCAST

La période des Trois Royaumes (220-280 ap. J.-C.) de la Chine est une période ayant eu beaucoup de légendes et de mythes qui sont très connus dans toute l’Asie de l’Est. Durant cette période, la loyauté et la droiture étaient très considérées par le peuple, tout comme la chevalerie et le code chevaleresque.

Avant l’apparition du roman Les Trois Royaumes (三國演義), il existait de nombreux livres plus simples qui parlaient également de cette période, tels que l’Histoire simple des Trois Royaumes (三國志平話) dont le roman Les Trois Royaumes fait référence.  Mais le message transmis par ces versions précédentes ne ressemble pas à ce que nous appelons la sagesse humaine. Au contraire, ces livres parlent souvent des miracles divins, ayant façonné ainsi une culture de droiture et de loyauté dans le monde. Voici trois petites histoires venant de l’Histoire simple des Trois Royaumes.

Le cheval de Liu Bei traversait la rivière Tangxi comme s’il volait

Di Lu était un cheval extraordinaire très connu de la période des Trois Royaumes, alors que les gens disaient à l’époque que c’était un cheval qui apporterait la malédiction à son maître. Pourtant Liu Bei, l’un des trois seigneurs des Trois Royaumes ne les croyait pas et montait Di Lu.

Un jour, Liu Bei a été piégé par Kuai Yue et Cai Mao qui voulaient le mettre à mort et l’ont poussé jusqu’à la rivière Tanxi. Se retrouvant devant la rivière, Liu Bei a levé les yeux et a soupiré : « Il y a des ennemis derrière moi et de grandes eaux devant moi, je vais mourir dans cette rivière ! » Puis il caressait son cheval Di Lu en lui disant : « Ma vie est confiée à toi, et ta vie dépend de l’eau. Si toi et moi ne sommes pas destinés à mourir ici, sautes par-dessus cette rivière ! » Liu Bei a fouetté son cheval plusieurs fois et le cheval comme par miracle a sauté par-dessus la rivière Tanxi d’au moins 7 mètres de largeur. Lorsque Kuai Yue et Cai Mao sont venus le chercher, ils les ont vu traverser la rivière et se sont exclamés : « C’est lui, le véritable Fils du Ciel ! » (N.d.T.: en Chine antique, l’empereur est considéré comme le Fils du Ciel).

Zhuge Liang fut considéré comme un immortel par Sima Yi, fondateur de la dynastie des Jin occidentaux

On dit que Liu Bei, puissant seigneur chinois de la fin de la dynastie Han et du début de la période des Trois Royaumes, se rendait trois fois au chalet de Zhuge Liang pour lui rendre visite, mais qu’il ne pouvait pas le trouver jusqu’à la troisième fois. Zhuge Liang était considéré comme un être divin qui avait étudié depuis l’enfance et avait lu tout ce qu’il pouvait à l’âge mûr. Il connaissait le secret du ciel et avait la conviction inébranlable que ni les immortels ni les fantômes ne pouvaient la changer. Il était aussi intelligent que dans la légende, il pouvait contrôler la météo, demander du vent ou de la pluie, jeter les sojas par terre pour qu’ils deviennent des soldats et créer une rivière par un seul coup d’épée. Sima Yi se demandait s’il était un homme, un dieu ou un immortel.

Zhang Fei qui a brisé le pont de Dangyang par un cri

Dans la légende, Zhang Fei, puissant général chinois de la fin de la dynastie Han, est arrivé au nord à Chang Ban, sur le pont de Dangyang. Zhang Fei ordonna à ses soldats de placer cinquante bannières en ligne en haut de la montagne au nord. L’armée de seulement 20 cavaliers regardait la rivière sud avec lui. L’armée de Cao Cao, forte de 300 000 hommes, est arrivée. Il a dit : « Pourquoi ne te caches-tu pas ? » Zhang Fei a ri et a dit : « Je ne vois pas l’armée, je ne voisque Cao Cao. » Dès que les soldats et les chevaux se sont mis à crier, Zhang Fei criait aussi : « Je suis Zhang Yide (Yide, prénom social de Zhang Fei) venant de Yan, qui ose venir me défier ? » Ses cris étaient si forts que le pont s’est brisé. L’armée de Cao Cao recula de plus de 15 km par la peur.

La plupart des histoires dans l’Histoire simple des Trois Royaumes semblent irréalistes, mais elles peuvent être interprétées comme une manifestation du miracle de Dieu dans le domaine humain. Ce sont des légendes et épopées qui se transmettent de générations en générations afin de montrer ce qu’est la loyauté et la droiture, si adorées par la culture asiatique.

Rédacteur Jessica Wang

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