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Histoire. Histoire de Chine : les philosophies chinoises datant de 2 000 ans (1/3) 

CHINE ANCIENNE > Histoire

Aujourd’hui encore, la Chine est fortement influencée par la dynastie Han d’il y a 2 000 ans. Par exemple, la langue chinoise en chinois est appelée hanyu, la langue des Han, et l’écriture est nommée hanzi, l’écriture des Han. Mais qui étaient les Han et surtout, quelle était leur vision du monde et les philosophies chinoises qui émergeaient à cette époque ?

L’époque des Han (206 av. J.-C. - 220 ap. J.-C.)

En fait, le terme Han décrit deux dynasties qui, à l’exception d’une brève interruption, ont couvert la période allant de 206 av. J.-C. à 220 ap. J.-C. La période Han a donc été la plus longue de l’histoire chinoise. Cet « âge d’or » a été si influent que même aujourd’hui, la majorité des Chinois se désignent comme « Chinois Han », par opposition à plus de 50 minorités ethniques en Chine. Aujourd’hui, lorsque nous parlons de Chinois, c’est de ce groupe ethnique dont nous parlons habituellement.

Le statut divin de l’empereur a été aboli, mais les empereurs Han avaient besoin d’un protocole de comportement rigoureux pour maintenir les différences sociales et assurer la stabilité de l’État. Sous la dynastie Han, le confucianisme devint l’un des piliers de l’État. Tous les fonctionnaires devaient se soumettre au système d’examen de l’État pour pouvoir monter en grade. Ainsi, même les non-aristocrates pouvaient devenir fonctionnaires sur la base de leur intellect et de leur éducation, donc ces positions n’étaient pas acquises uniquement sur la base de l’hérédité. Le mérite, et non la lignée, était récompensé. Le contenu des examens de la fonction publique était le canon confucéen. Avec quelques réformes, ce système d’examen et la possibilité d’ascension sociale et politique sur la base du mérite personnel de l’individu ont perduré jusqu’en 1911, date de la fin de l’empire chinois.

Fabrication du papier dans la Chine ancienne. (Image : Peintre pré-moderne inconnu du Tiangong Kaiwu de 1637 de la dynastie Ming. / Domaine public)

De nombreuses inventions, comme le papier et le sismographe, sont attribuées à la dynastie Han. Le bouddhisme a atteint la Chine depuis l’Inde et les premiers sutras ont été traduits en chinois. L’épanouissement culturel et économique atteint à cette époque a été imité par toutes les dynasties chinoises ultérieures. Émanant des philosophies chinoises, les courants de pensée du légalisme, du confucianisme et du taoïsme, dont le Huang Lao, qui avait des affinités avec le taoïsme et le légalisme, étaient les plus importants pour le gouvernement à la période qui coïncidait avec naissance du Christ en Occident. Ces trois courants de pensée sont présentés dans cette série.

Parmi les philosophies chinoises, le légalisme émerge

« Le souverain qui dispose de méthodes de gouvernement ne suit pas le bien qui arrive par hasard, mais agit selon les principes nécessaires. Les lois, les méthodes et le pouvoir doivent être utilisés pour le gouvernement : ce sont ses " principes nécessaires "», déclarait Han Fei ou Han Fei Zi.

L’œuvre principale du légalisme est le livre de Han Fei Zi, intitulé Maître Han Fei, écrit entre 280 à 233 av. J.-C., qui fut également le dernier grand représentant du légalisme. En chinois, il s’appelle Faxue, l’enseignement ou l’école de la loi. Han Fei lui-même a été fortement influencé par le taoïsme. L’idée principale est que la loi est un moyen pour le souverain d’exercer un contrôle centralisé. Il ne faut cependant pas oublier que le souverain était celui qui édictait les lois : donc, qu’il était lui-même au-dessus de celles-ci.

Parmi les philosophies chinoises, la philosophie du légalisme part du principe que la nature humaine est égoïste et que le législateur ne doit donc pas partir du principe que l’être humain veut se comporter de manière morale. Le système social doit lui permettre de poursuivre ses intérêts personnels, mais uniquement de la manière la plus avantageuse pour l’État. Ce même système doit permettre l’ascension des fonctionnaires, mais aussi les empêcher de renverser le souverain. Selon ce mode de pensée, rien ne dépend en outre du comportement moral du souverain, mais uniquement des lois impersonnelles qui régissent la vie.

Le légalisme s’oppose ainsi au confucianisme. Le légalisme a connu son apogée au cours des trois siècles précédant la dynastie Qin (221-207 av. J.-C.), en même temps qu’une longue période de troubles sociaux et politiques. Avec l’essor du confucianisme, l’influence du légalisme a diminué pendant la dynastie Han, une période qui a été considérée comme étant plus calme.

Rédacteur Yasmine Dif

Source : Chinesische Philosophien vor 2000 Jahren (1)
www.nspirement.com

À suivre...

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