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Monde. La Chine envoie 500 000 Tibétains dans des camps de travail

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Un nouveau rapport révèle que près d’un demi-million de Tibétains ont été envoyés dans des camps de travail par le gouvernement communiste chinois. (Image : Capture d’écran / YouTube)
 

Selon un nouveau rapport de l’anthropologue allemand Adrian Zenz, près d’un demi-million de Tibétains ont été contraints par le gouvernement communiste chinois de travailler dans des camps. Le rapport a été préparé sous le parrainage d’un groupe de députés internationaux qui exhortent les gouvernements du monde entier à adopter une position plus ferme contre les violations des droits de l’homme en Chine.

Les camps de travail

Selon Adrian Zenz, la Chine a lancé un programme de formation professionnelle obligatoire à grande échelle au Tibet, obligeant au cours des sept premiers mois de 2020, plus de 500 000 travailleurs ruraux à suivre une formation de type militaire, soit environ 15 % de la population de la région. Près de 50 000 personnes ont été transférées au Tibet, tandis que plusieurs milliers ont été envoyées  dans d’autres régions de Chine. La plupart d’entre elles sont destinées à occuper des emplois à bas salaire dans des secteurs comme la construction, la fabrication textile et l’agriculture.

Selon le Sydney Morning Herald, la politique de transfert de la main-d’œuvre implique que les éleveurs et les agriculteurs reçoivent une formation professionnelle centralisée de « style militaire », visant à réformer la « pensée rétrograde », ainsi qu’une formation en « discipline de travail », en droit et en langue chinoise. Dans les camps de travail, les détenus sont soumis à un endoctrinement intensif et à une étroite surveillance. À bien des égards, ce transfert dans les camps de travail présente des similitudes avec l’internement massif du peuple ouïghour par Pékin.

Dans les camps de travail, les détenus sont soumis à un endoctrinement intensif et à une étroite surveillance. (Image : Capture d’écran / YouTube)
Dans les camps de travail, les détenus sont soumis à un endoctrinement intensif et à une étroite surveillance. (Image : Capture d’écran / YouTube)
 

Les fonctionnaires qui ne respectent pas les quotas de transfert de main-d’œuvre peuvent être sévèrement punis, tandis que ceux qui répondent aux besoins du parti sont récompensés. Les intermédiaires privés qui organisent les transferts de main-d’œuvre reçoivent une subvention d’un montant équivalent à 63 euros pour chaque travailleur qui quitte le Tibet. Les autorités affirment que les programmes de transfert de main-d’œuvre sont entièrement volontaires. Cependant, les défenseurs des droits de l’homme soulignent que la plupart de ces personnes ne sont pas en mesure de refuser un placement professionnel.

Bien que la Chine ait déjà mis en œuvre des transferts de main-d’œuvre au Tibet, c’est la première fois qu’elle le fait à une telle échelle. Pékin a envoyé des fonctionnaires dans les villages pour mener une enquête sur les travailleurs ruraux ainsi que pour organiser des activités éducatives visant à renforcer la loyauté envers le Parti. L’accent est mis sur la « correction » de la pensée de ces travailleurs. Les travailleurs qui sont transférés dans des centres de formation professionnelle reçoivent une formation de type militaire où ils sont obligés de porter des uniformes militaires et de faire des exercices militaires. Dans certains endroits, les programmes d’enseignement ne se limitent pas à l’acquisition de compétences, mais offrent également un « enseignement à la gratitude » visant à renforcer la loyauté des gens envers le parti.

La Chine et les Jeux olympiques

Le député libéral australien Andrew Hastie et la sénatrice travailliste Kimberley Kitching, co-présidents de l’Alliance interparlementaire sur la Chine, ont déclaré que les conclusions d’Adrian Zenz sur le Tibet étaient alarmantes. Le fondateur de l’alliance, Sir Iain Duncan Smith, a demandé au Comité international olympique (CIO) de reconsidérer sa décision d’accueillir les Jeux olympiques d’hiver de 2022 à Pékin, compte tenu des violations flagrantes des droits de l’homme perpétrées par le régime communiste.

Le cofondateur de l’Alliance interparlementaire sur la Chine, Sir Iain Duncan Smith, a demandé au Comité international olympique de reconsidérer sa décision d’accueillir les Jeux olympiques d’hiver de 2022 à Pékin. (Image : Capture d’écran /  YouTube)
Le cofondateur de l’Alliance interparlementaire sur la Chine, Sir Iain Duncan Smith, a demandé au Comité international olympique de reconsidérer sa décision d’accueillir les Jeux olympiques d’hiver de 2022 à Pékin. (Image : Capture d’écran / YouTube)
 

Craig Foster, un ancien capitaine de football australien, a noté que si le CIO maintient sa position en ce qui concerne les Jeux olympiques d’hiver à Pékin, il sera responsable de cautionner « les abus à grande échelle ». Auparavant, plusieurs groupes de ouïghours avaient également demandé au CIO de déplacer les Jeux olympiques loin de la Chine, du fait de la persécution envers la communauté par le Parti communiste chinois (PCC), depuis des décennies. Cependant, le CIO n’a pas donné suite à ces suggestions. Le 1er octobre, plus de 150 groupes de défense des droits de l’homme ont organisé un rassemblement mondial contre le régime communiste en Chine. Cette date correspond à la prise de pouvoir du Parti communiste chinois en 1949.

Rédacteur Fetty Adler

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