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Monde. Les détaillants allemands annoncent une flambée des prix des denrées alimentaires dans un contexte d’inflation jamais vu depuis 40 ans

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À peine quelques jours après que l’Allemagne ait enregistré son taux d’inflation le plus élevé depuis 40 ans, soit 7,6 % en mars, la Fédération allemande du commerce de détail (HDE) a averti les consommateurs de se préparer à une nouvelle vague de hausses massives des prix des produits de consommation courante et des produits d’épicerie.

Vendredi, le président de la HDE, Josef Sanktjohanser, a déclaré au Neue Osnabrücker Zeitung qu’avant même que la guerre en Ukraine n’éclate, les prix dans le pays avaient déjà augmenté d’environ 5 % en raison de la flambée des prix de l’énergie.

Aujourd’hui, une autre série de hausses de prix est en train de se produire. « La deuxième vague d’augmentation des prix arrive, et elle sera certainement à deux chiffres », a déclaré Josef Sanktjohanser. « Nous pourrons bientôt voir l’impact de la guerre se refléter dans les étiquettes de prix dans tous les supermarchés. » a-t-il ajouté.

Les géants de la grande distribution tels que Aldi, Edeka et Globus ont tous annoncé qu’ils seront contraints d’augmenter leurs prix

« Depuis le début de la guerre en Ukraine, il y a eu des bonds dans les prix d’achat que nous n’avons jamais connus auparavant », a déclaré vendredi un porte-parole d’Aldi.

Aldi a également annoncé que la viande et le beurre seront « significativement plus chers » à partir de lundi, en raison de la hausse des prix des fournisseurs, de la flambée des prix de l’énergie, et de la guerre en Ukraine.

Il y a environ deux semaines, Aldi a augmenté les prix de 160 articles, puis, une semaine plus tard, ceux de 20 autres articles, ce qui a incité d’autres supermarchés à lui emboîter le pas.

Malgré l’augmentation des prix, l’offre de nourriture devrait être capable de répondre à la demande. Joachim Rukwied, président de l’association agricole allemande, a déclaré que l’approvisionnement alimentaire en Allemagne est assuré pour au moins une année supplémentaire, mais admet qu’ensuite les prévisions sont incertaines.

Les supermarchés se plaignent d’achats de panique à un niveau jamais atteint depuis le début de la pandémie. Ce comportement a incité certains supermarchés à commencer à limiter l’achat de l’huile de cuisson et celui de la farine afin de garantir l’approvisionnement de tous les clients.

L’inflation en Allemagne dépasse les 7 %

Après avoir enregistré un taux d’inflation de 5,1 % en février, l’Allemagne a de nouveau enregistré une inflation de 7,3 % pour le mois de mars, les entreprises et les prestataires de services ayant répercuté la hausse des coûts de l’énergie sur les consommateurs.

Les analystes interrogés par Reuters, s’attendaient à ce que le taux de l’indice des prix à la consommation (IPC) dans le pays soit d’environ 6,3 %.

Jens-Oliver Niklasch, de la Landesbank Baden-Wuerttemberg, a déclaré : « Bienvenue dans les années 1970 ! Du moins en ce qui concerne les prix des denrées alimentaires, des biens et de l’énergie. »

À la fin du mois dernier, le gouvernement allemand a annoncé un plan de relance pour ses citoyens d’une valeur d’environ 17 milliards d’euros. Ce plan vise à réduire le prix des carburants, à verser des paiements uniques aux ménages et à subventionner les transports en commun.

L’Allemagne prévoit également de modifier son code fiscal pour tenir compte des augmentations de salaire destinées à compenser l’inflation historique.

Le ministre des finances, Christian Lindner, a déclaré au journal Bild am Sonntag : « Nous allons adapter le système fiscal. Les salaires en hausse ne doivent pas être taxés au détriment des gens, même s’ils perdent du pouvoir d’achat en raison de l’inflation actuelle. »

Christian Linder s’est également dit opposé à une interdiction par l’Allemagne du pétrole et du gaz en provenance de Russie, affirmant que cela aurait des conséquences économiques « dramatiques » pour l’Allemagne.

Selon Bloomberg, Christian Linder a déclaré que le gouvernement allemand devrait discuter de « toutes les options » pour réduire la dépendance du pays aux combustibles fossiles russes, y compris le recours à l’énergie nucléaire dans un avenir prévisible et l’exploitation des gisements de pétrole et de gaz en mer du Nord.

Rédacteur Fetty Adler
Collaboration Jo Ann

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