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Monde. 16 novembre, Journée internationale de la Tolérance, un mot interprété de différentes façons

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L’ONU a instauré la Journée internationale de la Tolérance le 16 novembre. L’UNESCO propose dix thèmes de réflexion. La tolérance fait partie de ces grands mots abstraits que chacun interprète selon sa conception. Il revient à chacun de développer ses points et de se situer par rapport à cette notion.

La diversité au sein d’une communauté

L’âge, la culture, l’éducation, le niveau social, les croyances et les opinions sont autant de sujets qui demandent de la tolérance. Ouvrir son esprit à l’autre, découvrir sa réalité, essayer de le comprendre permet d’avoir de la tolérance. Maria Montessori, une grande dame de la pédagogie, enseignait : « quand un enfant croit que quelque chose n’est pas juste, nous allons le mettre en face de la réalité. » Si, par exemple, André dit que sa sœur à une part de glace plus grosse que la sienne, prenons la balance et pesons la glace et le problème se résout.

Parler avec un cœur sincère crée des liens. Par exemple, beaucoup de gens pensent qu’il y a trop de clandestins, qu’ils sont malhonnêtes, etc. Cependant, ceux qui sont en contact avec des clandestins peuvent les apprécier et se mobiliser pour qu’ils puissent rester. Surmonter la peur de l’inconnu, la crainte d’être ridicule en abordant les gens et développer un esprit de tolérance peut ouvrir de nouveaux horizons.

Les droits de l’homme

Un esprit totalitaire dominateur et manipulateur entraîne à bafouer les droits de l’homme. Aucun pays n’est épargné. Selon les pays, les exactions sont plus ou moins flagrantes. Elles concernent souvent des minorités. De ce fait, les populations se sentent rarement concernées. Quand on explique la situation directement au citoyen, la majorité réagit positivement en refusant ces injustices. C’est en démontrant que ces minorités ne méritent pas un tel traitement que les citoyens se réveillent et vont exiger de leur gouvernement que les droits de l’homme soient réellement respectés.

Bien sûr, ceci ne concerne pas les dictatures car les populations ne peuvent rien en exiger. Pourtant, une fois informés, les gens réagiront différemment. En Chine, par exemple, depuis 1999, les gens qui pratiquent le Falun Gong sont persécutés injustement. La majorité de ces pratiquants ne s’est pas laissé intimider. Ils sont allés à la rencontre des gens pour leur expliquer la vérité masquée derrière la propagande. Pour cela certains ont été emprisonnés et torturés, parfois jusqu’à la mort. Ils ne se sont pas découragés. De moins en moins de gens les dénoncent. Ils sont même protégés par ceux qui se sont rendu compte que leur gouvernement leur mentait.

Tout le monde peut agir quand il se trouve devant une violation des droits de l’homme en écrivant à ses élus pour leur dire que ces manquements ne reflètent pas la démocratie dont l’une des bases est la tolérance.

16 octobre, Journée internationale de la Tolérance, un concept interprété de différentes façons
Le bénévolat enrichit tout le monde et développe la tolérance. (Image : Martin Büdenbender / Pixabay)

Programmer son action en faveur de la tolérance

Des actions sont organisées dans les écoles ou par des associations et chacun peut être sensibilisé aux conséquences de la tolérance ou de l’intolérance. L’éducation est un moyen d’aller vers la différence, de découvrir les richesses de sa propre culture et celles des autres cultures. Ce peut être celle d’un autre pays, mais aussi d’une autre génération, d’un autre milieu social. Par exemple, une personne en situation de handicap génère souvent de la pitié ou du dégoût. En faisant du bénévolat auprès de cette population, le regard change et le respect prend place.

Dire non à la violence

Rares sont ceux qui aiment la violence et rares sont ceux qui savent y faire face calmement. Lors d’une agression, la réaction peut être violente. Un dicton dit : « la violence est la force des faibles » ce qui semble-t-il n’est pas faux. Ce n’est en aucun cas un moyen efficace de résoudre durablement les conflits. Les dernières guerres mondiales et même celles qui se déroulent actuellement ont toutes un fondement basé sur les accords de paix injustes ou non respectés de la guerre précédente.

Les guerres ne sont pas du ressort de tout un chacun mais chacun peut agir dans sa vie en utilisant des outils qui permettent de dire non à la violence. Ce travail sur soi-même demande de l’entraînement. Quand la colère monte lors d’un sentiment d’agression, il est très difficile de garder son calme. Pour y arriver, il faut prendre du recul. Cela vient petit à petit.

À chaque fois que la violence arrive, respirer et se voir comme l’un des acteurs d’une scène. C’est-à-dire prendre de la distance, se retirer émotionnellement. Chercher les causes pour pouvoir anticiper, discuter, échanger, comprendre ce qui a entraîné cette violence. Il faut aller à l’essentiel : ce qu’on veut. Laisser faire et encaisser n’est pas non plus une solution à long terme. Ce silence détruit de l’intérieur. C’est pourquoi il est important d’établir le dialogue, le respect et la tolérance dans les relations avec les autres.

16 octobre, Journée internationale de la Tolérance, un concept interprété de différentes façons
Les éléphants peuvent détruire un champ en une nuit. (Image : Alexander Strachan / Pixabay)


La diversité écologique et l’être humain

L’étude de la vie sur terre nous permet de comprendre que la diversité est indispensable à la vie. Chaque chose, chaque être a sa place et son utilité. Beaucoup pensent que la mouche est nuisible car elle transmet des maladies. Cependant, elle pollinise les fleurs, transforme les déchets organiques en humus, se nourrit de choses sales comme les excréments, les charognes et les ordures. De même le moustique, si nuisible à l’homme dans un premier temps, s’avère utile. Il participe à la pollinisation et à l’assainissement des plants d’eau. Ces deux sortes d’insectes servent de nourriture à d’autres animaux, comme les oiseaux.

L’être humain a un côté obscur et un côté lumineux. Pour qu’il développe ce qu’il a de plus beau en lui, il faut lui donner ce dont il a besoin : de quoi vivre, du respect, de la bienveillance et un environnement sain et diversifié. Connaître son environnement permet de le protéger en tolérant ses inconvénients naturels. Dans des réserves naturelles africaines, comme en Namibie, où la zone protégée représente 44 % du territoire, la population a reçu une aide. Les éléphants peuvent détruire un champ en une nuit. Les habitants ont été formés pour avoir d’autres activités rémunératrices et touchent les bénéfices provenant du tourisme. Depuis, animaux et hommes vivent en harmonie et la tolérance est au rendez-vous.

La tolérance religieuse

La très grande majorité des religions prônent la tolérance et la non-violence. Les valeurs qu’elles transmettent permettent à l’homme de s’élever, d’être meilleur. Penser que seuls sa religion est juste et qu’il faut discriminer, voire éliminer les autres religions ne s’accorde pas aux enseignements reçus.

Malheureusement, certains utilisent les religions pour assouvir leur soif de pouvoir. Ils les ont utilisées comme prétexte pour créer des guerres. Si l’humanité souhaite vivre dans la paix, ce ne sera pas possible sans la tolérance. L’intolérance nourrit la haine. À chacun de discerner et de lutter contre l’intolérance.

Tous les jours, chacun a la possibilité de refuser l’intolérance. C’est un travail sur soi à long terme qui apporte une grande sérénité et améliore considérablement les rapports avec les autres. Être tolérant permet aussi de s’accepter et de se respecter en tant que personne et en tant que croyant, et de suivre la voie que l’on a choisie même contre l’avis des autres.

16 octobre, Journée internationale de la Tolérance, un concept interprété de différentes façons
Le sport d’équipe apprend la collaboration, l’entraide et devrait aussi apprendre la tolérance. (Image : bottomlayercz0 / Pixabay)


La tolérance et le sport

Le sport peut être un outil formidable pour rassembler les peuples et les générations. Il faut reconnaître qu’actuellement, le sport ne va pas dans ce sens. Il est normal pour un responsable sportif de vouloir la victoire et des résultats positifs pour les efforts fournis. Mais il n’y a qu’un vainqueur. Un adage dit que l’important, c’est de participer. Pourquoi ne pas prendre vraiment cette phrase comme devise et revenir aux vraies valeurs sportives dont la solidarité et le respect font partie?

La créativité à l’œuvre

C’est à travers la musique, le théâtre, le cinéma que la tolérance a le plus de place. Lors de la fête de la musique, rares sont les bagarres et les violences. Les gens de toutes origines se retrouvent pour partager des moments agréables où le son vibre dans les cœurs. À chaque carrefour, on entend une musique différente, chacun y trouve son compte. Imaginons que pour une raison spéciale, il n’y ait plus qu’une seule sorte de musique. Est-ce que la fête de la musique serait encore une fête ?

Créer des liens internationaux

Dans les écoles, les échanges linguistiques peuvent apporter une grande richesse aux élèves. Avoir des correspondants à l’étranger permet de découvrir d’autres pays, d’autres cultures. Apprendre une autre langue est aussi très intéressant. Mise à part son utilité, elle transmet également un mode de penser différent et ce, particulièrement dans les expressions.

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