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Chine. Des touristes Shanghaiens confinés au Xinjiang, forcés à travailler comme saisonniers pour un salaire de misère

ACTUALITÉ > Chine

L’épidémie de Covid-19 au Xinjiang s’est propagée et l’ensemble du Xinjiang a été strictement confiné. Récemment, un touriste de Shanghai bloqué au Xinjiang a annoncé qu’il s’était fait arrêter dès son arrivée et qu’il était contraint de rester au Xinjiang pour cueillir des raisins, un travail saisonnier avec un salaire de misère avant de pouvoir « retourner à Shanghai après le 20ème Congrès ». Il a appris que cette affaire n’était pas due au problème d’épidémie « mais d’un ordre venant d’en haut ».

Les touristes Shanghaiens convertis en saisonniers au Xinjiang malgré eux

Selon le chat qui circule en ligne, le touriste de Shanghai a déclaré : « Je suis venu au Xinjiang pour jouer, et dès que l’avion a atterri, j’ai été arrêté et je n’ai pas pu rentrer à Shanghai. La région autonome (du Xinjiang) m’a donné un permis de travail pour travailler sur place avant que je retourne à Shanghai après le 20ème Congrès ». Il a également déclaré qu’il y avait plusieurs emplois locaux, notamment « le rôtissage de l’agneau, la cueillette des raisins et des cantaloups », les touristes choisissant leurs propres emplois.

Le touriste de Shanghai a été interrogé sur la cueillette du raisin, et il a répondu qu’il était payé 120 yuans pour une journée de cueillette du raisin, avec nourriture et hébergement fournis. Leur travail principal est de cueillir les raisins et de les envoyer à la salle du séchage, « Les raisins que vous allez manger plus tard dans des barquettes de porridge de huit trésors (huit fruits) pourraient être ma cueillette. » Les touristes de Shanghai ont également souligné que les autres touristes du même groupe « étaient chargés de faire griller des brochettes d’agneau ».

L’incident des touristes au Xinjiang n’est pas une question épidémique mais politique

L’un d’eux a dit : « Le fait que les gens soient encore obligés de travailler signifie que ce n’est pas une question d’épidémie. » Le visiteur de Shanghai a répondu : « C’est vrai que ce n’est pas l’épidémie, c’est pour le 20ème congrès ! » Quand quelqu’un a demandé : « Pourquoi n’êtes-vous pas autorisé à revenir ? », le touriste de Shanghai a répondu : « Je reviendrai après les vendanges, lorsque le congrès sera terminé. Il n’y a pas de vols maintenant, si on souhaite rentrer, il faut conduire jusqu’à Shanghai. »

Quelqu’un a encore demandé : « vous n’avez pas le droit de voyager mais vous pouvez aller cueillir du raisin ? » Le touriste de Shanghai a répondu : « Je ne sais pas, c’est un ordre d’en haut ». Certains internautes avertis ont fait savoir qu’une jeune fille est coincée au Xinjiang depuis deux mois et y travaille comme saisonnière depuis. D’autres ont suggéré que ces touristes sont exploités injustement car « le salaire journalier à Turpan était de 340 yuans » contre 120 yuans actuellement, certains ont même parlé de l’immigration des étudiants à la campagne, y compris les Shanghaiens, durant les années 1960.

Bien que les responsables du Xinjiang aient insisté le 8 octobre sur le fait que les gens ne devaient pas mal interpréter le message selon lequel « les touristes confinés au Xinjiang peuvent envisager de travailler sur place », les commentaires des internautes sont restés vifs.

La situation épidémique récente au Xinjiang

La zone la plus durement touchée par l’épidémie actuelle au Xinjiang est la capitale Urumqi, suivie de la ville de Yining dans la préfecture d’Ili. Selon les données communiquées sur le site officiel de la Commission de la santé du Xinjiang, le Xinjiang a enregistré 97 nouveaux cas le 5 octobre, 96 le 6 octobre, 348 le 7 octobre, 436 le 8 octobre et 446 le 9 octobre. Le nombre de cas positifs au Xinjiang au cours des 5 derniers jours est de 541, tandis que le nombre total de cas à Urumqi est de 482 et le nombre total de cas à Yining, dans la préfecture d’Ili, est de 269.

L’épidémie actuelle au Xinjiang concerne également les villes de Wusu, Turpan, Hami et Kulle à Bazhou. Le 9 octobre à 24 heures, on comptait 1 637 cas d’infections positives autochtones dans le Xinjiang. Les chiffres officiels ne sont toutefois qu’une référence et l’authenticité du nombre d’infections est largement mise en doute.

Selon les rapports, les responsables d’Urumqi ont décidé d’ajouter 77 nouvelles zones à haut risque et 15 nouvelles zones à risque moyen à partir de 00h00 le 10 octobre. Le 9 octobre à 10 heures, le Xinjiang comptait 274 zones à haut risque et 100 zones à risque moyen. La capitale, Urumqi, compte 171 zones à haut risque et 66 zones à risque moyen. Selon les rapports, les responsables d’Urumqi ont décidé d’ajouter 77 nouvelles zones à haut risque et 15 nouvelles zones à risque moyen à partir de 00h00 le 10 octobre. Le 9 octobre à 10 heures, le Xinjiang comptait 274 zones à haut risque et 100 zones à risque moyen. La capitale, Urumqi, compte 171 zones à haut risque et 66 zones à risque moyen.

Rédacteur : Yi Ming

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