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Culture. Madeline Lobjois, première danseuse

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Madeline Lobjois. (Photo : Shenyunperformingarts.org)

Taste of Life (TOL) est le premier magazine Lifestyle de luxe présent en langue chinoise et anglaise. En utilisant le langage de la beauté et de l’élégance, enraciné tout autant en Orient qu’en Occident, il permet d’établir un riche échange culturel entre ces deux traditions.

Dans un de ses numéros, TOL met en lumière Madeline Lobjois, première danseuse de Shen Yun. Madeline danse avec Shen Yun depuis 2008. En 2009 et 2010, elle a remporté la deuxième place lors du Concours international de Danse classique chinoise de la télévision New Tang Dynasty (division adulte femme). Pendant la saison 2017-2018, Madeline était en tournée avec la Shen Yun International Company, en Asie et en Océanie.

Extrait de l’article A Graceful Mingling of East and West, TOL

Interview de Madeline Lobjois, première danseuse de Shen Yun. Article : A Graceful Mingling of East and West.
Interview de Madeline Lobjois, première danseuse de Shen Yun. Article : A Graceful Mingling of East and West.

Madeline Lobjois danse élégamment entre deux cultures. En tant que l’une des meilleures danseuses classiques chinoises au monde, elle entretient un lien fort avec la longue histoire et la riche culture héritée de la Chine, du côté de sa mère. Mais elle est aussi née et a grandi en France, et son père est français.

Les influences de l’Orient et de l’Occident se mêlent et se complètent. Cette spécificité est présente dans l’apparence de Madeline, sa tenue, sa discipline, sa modestie et dans bien d’autres caractéristiques, la menant à son succès.

Au fil des années de formation en danse, elle a acquis une posture et un maintien parfait, transmettant le raffinement, l’équilibre et l’aisance, qu’elle déploie à la fois sur scène et dans sa vie quotidienne.

En tant qu’occidentale, elle est franche et directe. En tant qu’asiatique, elle est modeste et tenace. Elle a beaucoup appris des deux cultures, dit-elle.

« Ma mère a probablement eu plus d’influence sur moi, alors je me sens davantage comme une chinoise. Ma mère est plus sévère que les parents occidentaux. Elle ne me fait pas trop d’éloges, ce qui m’a appris à être humble depuis l’enfance», dit Madeline. «Donc je ne me donne pas trop d’importance. Cet enclinement au niveau du caractère m’a beaucoup aidée depuis que je suis venue étudier et vivre à New York. »

Madeline a grandi en France, mais s’est toujours sentie profondément liée à son héritage chinois, un lien qui l’amènera dans une aventure audacieuse, loin de chez elle.

Au début, sa mère n’était pas vraiment transportée par le choix de sa fille. « Elle pensait que je n’avais jamais quitté la France auparavant et s’inquiétait probablement de mon départ dans un lieu si éloigné. »

Mais Madeline a toujours été un peu audacieuse.

C’était une enfant gaie et active, qui aimait particulièrement le sport. Madeline souligne, « J’ai toujours été audacieuse depuis que je suis jeune. Une fois, quand j’étais au terrain de jeu avec d’autres enfants, nous étions en haut du portique d’escalade quand quelqu’un nous a demandé qui d’entre nous oserait sauter. Personne d’autre n’osait, mais j’ai sauté sans hésitation. J’ai aussi osé me tenir debout sur une selle de vélo tout en roulant à pleine vitesse. »

Son esprit intrépide l’aidera dans la décennie à venir. La jeune femme vivait loin de chez elle, endurant la douleur et les épreuves nécessaires pour s’entraîner à un niveau élevé en danse. Pourtant, elle et les autres danseurs l’ont fait dans la joie, dit Madeline, parce qu’ils étaient très attachés à la mission de Shen Yun.

Madeline Lobjois, première danseuse de Shen Yun, en page de couverture du magazine Taste of Life. (Photo : Taste of Life)
Madeline Lobjois, première danseuse de Shen Yun, en page de couverture du magazine Taste of Life.

Plusieurs danseurs et danseuses venant des quatre coins du monde se sont réunis avec un souhait commun : la volonté de participer à la mission de Shen Yun qui fait revivre la culture chinoise authentique, et la partager avec le monde entier. Cette culture, inspirée par 5 000 ans d’histoire, est considerée comme divinement inspirée. Le régime communiste chinois a pratiquement détruit cet héritage depuis le début de la Révolution culturelle dans les années 1960.

En raison de cette répression, il était en fait plus facile pour Madeline de connaître la vraie culture chinoise en France (où elle a pu voir Shen Yun) qu’en Chine (où Shen Yun est interdit).

Les racines spirituelles de la culture sont essentielles pour les danseurs. Même le nom Shen Yun signifie «la beauté des êtres divins qui dansent». L’expression du maintien du danseur (le maintien met l’accent sur l’esprit intérieur, le souffle, l’intention, l’aura personnelle et l’expression émotionnelle profonde) est importante dans la danse classique chinoise.

En tant que l’un des membres les plus anciens de Shen Yun, Madeline ressent une grande fierté et de l’espoir. « Parfois, quand je danse sur scène, je regarde autour de moi et j’ai l’impression que toutes les danseuses qui m’entourent sont comme mes jeunes sœurs. Les voir, c’est comme voir l’espoir futur de Shen Yun. En tant que membre chevronné, nous faisons tous de notre mieux pour transmettre les compétences et les expériences que nous avons accumulées ».

Madeline ajoute : « Je suis quelqu’un qui aime apprendre depuis que je suis jeune. Je pense que c’est probablement l’une des raisons pour lesquelles la danse classique chinoise m’attire. Il y a une grande richesse. Il y a toujours quelque chose à apprendre et il n’y a pas de limite à l’amélioration ».

Madeline dans le rôle de la déesse Chang’e dans La dame de la lune, Shen Yun, 2016. (Photo : Shenyunperformingarts.org)
Madeline dans le rôle de la déesse Chang’e dans La dame de la lune, Shen Yun, 2016. (Photo : Shenyunperformingarts.org)

Si les vrilles et les pirouettes sont une partie passionnante et impressionnante de la danse classique chinoise, celle-ci est aussi riche et expressive dans les gestes les plus infimes.

Madeline donne un exemple de la réflexion derrière les mouvements. « Chaque mouvement de la danse a un point de départ à partir duquel on exerce la force. Le mouvement commence à partir de ce point. Je danse depuis plus de 10 ans et le point de départ change constamment. »

« Au début, nous portions notre attention sur le mouvement de nos mains. Ensuite, nous avons constaté que le seul fait d’utiliser nos mains comme point de départ n’était pas suffisant. Le point de départ devait être le poignet, puis les avant-bras, puis l’ensemble du bras, pour arriver jusqu’aux épaules. Chaque fois que nous prolongeons un peu le point de départ, beaucoup plus de changements peuvent être ajoutés aux mouvements. Ensuite, nous devons y réfléchir et nous entraîner. »

La confiance et la passion animent Madeline alors qu’elle s’efforce d’atteindre de nouveaux sommets avec Shen Yun. Il y a beaucoup de défis à vivre sur la route pendant les tournées et à tout donner à chaque représentation, mais Madeline a une bonne philosophie de vie. « Je suis une personne qui fera tout ce qui se présente. Je ne me concentre que sur le moment présent et je fais bien tout ce qui est à ma portée. Souvent, moins vous vous inquiétez, moins vous aurez de fardeaux lors du processus et les choses progresseront plus facilement. J’espère que cette tournée sera aussi réussie que par le passé. »

Source : shenyunperformingarts.org

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