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Tradition. Rejeter la luxure engendre la bonne fortune

CHINE ANCIENNE > Tradition

 
Rejeter la luxure, être pure comme une lotus blanche. (Image : 该图片由 / Phán Nguyễn /在 / Pixabay /上发布)

Il existe beaucoup de dictons des temps anciens. L’un d’eux est : « Dans la conduite de ses affaires, il faut respecter les principes célestes. » Un autre est : « Pour élargir son champ de fortune, il faut agir selon sa conscience. » Cela implique que les gens doivent suivre les principes célestes pour accomplir efficacement leurs tâches. Pour permettre à la bonne fortune de se développer, les gens doivent cultiver leur coeur. Les anciens croyaient qu’ils pouvaient accumuler la vertu en protégeant des vies et en prônant l’abstinence sexuelle. Ils demandaient de rejeter la luxure.

Le roi de Wenchang (文昌王) est une divinité taoïste connue en Occident comme le Dieu chinois de la culture et de la littérature. Dans son texte intitulé Bonnes actions cachées, il a indiqué : « Entretenir des pensées lubriques est l’action d’une personne impie. La luxure corrompt le caractère compatissant, l’intégrité morale, et la réputation d’une personne. La luxure viole les principes célestes et cette personne en sera punie. Les Cieux apportent souvent une rétribution rapide à ces gens. Si une personne ne craint pas la punition, si elle ne se contrôle pas et ne corrige pas ses mauvaises actions, elle subira un malheur continu. Seuls ceux qui cultivent la vertu et qui gardent leur corps pur comme du jade précieux peuvent recevoir la bonne fortune du Ciel. »

Selon le roi du Wenchang : « Seuls ceux qui cultivent la vertu et qui gardent leur corps pur comme du jade précieux peuvent recevoir la bonne fortune du Ciel. »  (Image : Agate avec la gravure de dragon, Outils pour porter et fixer l’épée, deuxième moitié de la dynastie des Han de l’Ouest (718-907) / Musée national du Palais, Taipei / @CC BY 4.0)
Selon le roi du Wenchang : « Seuls ceux qui cultivent la vertu et qui gardent leur corps pur comme du jade précieux peuvent recevoir la bonne fortune du Ciel. » (Image : Agate avec la gravure de dragon, Outils pour porter et fixer l’épée, deuxième moitié de la dynastie des Han de l’Ouest (718-907) / Musée national du Palais, Taipei / @CC BY 4.0)

L'importance de rejeter la luxure dans les temps anciens

Depuis les temps anciens, ceux qui résistent à la luxure reçoivent la bonne fortune. En revanche, ceux qui recherchent la luxure et se livrent à des plaisirs sensuels font régulièrement face à des tribulations. Cela peut nuire à nos actes de mérite et à notre avenir. Une fois que l’on engendre une pensée lubrique, même si elle n’est pas mise à exécution, c’est déjà un péché. Ceux qui commettent de tels actes, peuvent non seulement devoir affronter des tribulations, mais cela peut aussi causer des infortunes à leurs descendants. De ce fait, certaines personnes perdent rapidement leur bonne fortune, et certaines familles sont décimées. À cause de tels actes, Il se peut qu’une personne censée avoir la richesse, la position et l’honneur finisse par être misérable pour le reste de sa vie.

Si une personne franchit cette ligne, elle ruine son intégrité et trahit les principes célestes. Comme il n’y a pas de place pour une telle personne au Ciel ou sur Terre, comment ne pas prendre cette situation au sérieux ? La littérature ancienne contient de nombreux exemples illustrant le processus de récompense ou de châtiment dans ce genre de situation. En voici un exemple.

Lin Maoxian, un érudit issu d’une famille extrêmement pauvre, consacrait tout son temps à ses études. (illustration). (Image : Conversation avec un invité dans un pavillon près d’un cours d’eau, peint par Liu Songnian, Dynastie des Song (960-1279) / Musée national du Palais, Taipei / @CC BY 4.0)
Lin Maoxian, un érudit issu d’une famille extrêmement pauvre, consacrait tout son temps à ses études. (illustration). (Image : Conversation avec un invité dans un pavillon près d’un cours d’eau, peint par Liu Songnian, Dynastie des Song (960-1279) / Musée national du Palais, Taipei / @CC BY 4.0)

L'histoire de Lin Maoxian

Lin Maoxian était un érudit qui vivait dans le district de Xinzhou dans la province de Jiangxi, sous la dynastie des Song du Nord. Sa famille était extrêmement pauvre, ainsi il consacrait tout son temps à ses études, ne s’adonnant à aucun loisir. Un jour, il reçut un prix de reconnaissance des habitants du village. L’épouse d’un homme riche fut attirée par le caractère noble et érudit de Lin Maoxian. Une nuit elle se rendit chez lui avec l’intention de le séduire. Lin Maoxian lui dit avec sérieux : « Il y a des différences entre les hommes et les femmes, et ce comportement n’est pas conforme aux règles de l’étique céleste. Le ciel, la terre, le bien et le mal nous entourent comme dans une forêt. N’entachons pas les codes de la conduite morale » En entendant cela, la femme s’en retourna, honteuse.

L’année suivante, Lin Maoxian passa les examens impériaux du plus haut niveau. Son talent et ses réalisations exceptionnelles lui valurent une position importante à la cour impériale. Il devint ministre de cérémonies dans la capitale et occupa le deuxième rang. Plus tard, ses quatre fils réussirent les examens impériaux du plus haut niveau. Ils reçurent tous des éloges et se virent attribuer les titres de « Famille de diplômés impériaux » et de « Famille noble et honorable ».

Une personne noble doit se discipliner même en privé

La Doctrine du Milieu, un texte confucéen remarquable débute en disant qu’un homme noble doit se discipliner même en privé. Il est dit des personnes au caractère moral inférieur, qu’elles ne craignent rien. La discipline exige le respect et la crainte. Il faut respecter l’étiquette sociale ou en craindre les conséquences, comme l’a montré Lin Maoxian en faisant preuve d’une grande maîtrise de soi

Les anciens respectaient le Ciel et le Divin. Les personne nobles savent que les êtres divins les observent même dans le noir, et n’osent pas se livrer à la luxure. Elles peuvent se maîtriser, cultiver la compassion et accumuler la bonne fortune, ainsi elles seront bénies par le Ciel et louées à la fois par les dieux et les humains. Celles qui ont une morale inférieure ne croient pas au châtiment karmique, elles sont irrespectueuses. Leur faible moralité les pousse à croire que personne ne saura qu’elles dissimulent leurs mauvaises actions. Elles ne réalisent pas que même si leurs pensées et leurs actions peuvent être dissimulées aux gens, elles ne peuvent pas l’être au divin, et elles produiront ainsi un grand karma, en offensant les cieux.

Rédacteur Laila Hachimi

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