Han Qi (1008-1075) est né dans une famille de fonctionnaires distingués. Réputé pour son honnêteté, son humilité et sa générosité, son héritage en tant que chef militaire et homme d’État continue d’inspirer l’admiration. Sous trois empereurs de la dynastie des Song du Nord (960-1127) : l’empereur Renzong (1010 – 1063), l’empereur Yingzong (1032 – 1067) et l’empereur Shenzong (1048 -1085), il a donné l’exemple de la loyauté, de la diligence et d’une gouvernance fondée sur des principes moraux.
Assumer ses responsabilités face aux défis
En tant que ministre de haut rang, Han Qi s’est vu confier des responsabilités essentielles, notamment la supervision du trésor impérial en période de bouleversements politiques. Lorsque ses collègues l’ont averti des risques personnels encourus, il est resté ferme. Il a fait une déclaration célèbre : « En tant que serviteur loyal, je dois faire tout mon possible pour servir mon souverain. Le succès ou l’échec est entre les mains du ciel. Devrions-nous cesser de faire notre devoir par crainte d’un échec potentiel ? ». Son engagement inébranlable à l’égard de son devoir lui a valu le respect de tous.
Han Qi a également joué un rôle essentiel dans les affaires militaires, collaborant avec Fan Zhongyan pour défendre les frontières de la dynastie des Song du Nord contre les Xia occidentaux (1032- 1227). Son sens de la stratégie et son dévouement ont assuré une stabilité durable à l’empire.
Un dirigeant juste et compatissant
Les qualités de chef de Han Qi s’étendaient au-delà de ses fonctions administratives et de ses relations avec ses subordonnés. Un incident notable s’est produit alors qu’il était en poste à Dingzhou.
À Dingzhou, Han Qi demanda à l’un de ses soldats de se tenir à côté de lui avec une bougie pour l’éclairer, alors qu’il écrivait. Le soldat qui tenait la bougie mit accidentellement le feu aux cheveux de Han Qi. Au lieu de réagir avec colère, Han Qi a éteint calmement les flammes et a poursuivi son travail d’écriture. Craignant que le soldat ne soit puni, il a rassuré les fonctionnaires en disant : « Ne le remplacez pas, il a maintenant appris à tenir correctement la bougie ». Cette magnanimité lui a valu le respect et l’admiration de ses troupes.
Une autre anecdote met en lumière l’approche mesurée de Han Qi face aux accidents. Lors d’un banquet, un serviteur a accidentellement cassé deux coupes de jade de grande valeur. Han Qi réagit avec calme et sagesse en disant : « Toutes les choses matérielles ont leur fin ». Il rassura le préposé, soulignant que l’erreur n’était pas intentionnelle et ne nécessitait aucune punition. Ses invités ont été profondément touchés par sa gentillesse.
Naviguer avec sagesse dans les méandres de la politique
Sous le règne de l’empereur Renzong, l’approche de Han Qi en matière de gouvernance, fondée sur des principes moraux, s’est imposée. À seulement 30 ans, il a audacieusement mis en accusation quatre ministres de haut rang pour leur négligence : ce qui a conduit à leur révocation. Cet acte a consolidé sa réputation de réformateur intrépide et compétent.
Han Qi a également fait preuve d’une remarquable habileté diplomatique pour résoudre les tensions entre l’empereur Yingzong et l’impératrice douairière Cao, qui assurait la régence en raison de la mauvaise santé de l’empereur. En faisant l’éloge des vertus de chaque partie auprès de l’autre, Han Qi a favorisé la réconciliation et assuré une transition harmonieuse du pouvoir.
Ses efforts pour assurer une gouvernance stable ont abouti à la sélection de l’empereur Shenzong comme successeur de l’empereur Yingzong, préservant ainsi la stabilité de la dynastie.
Une vie guidée par l’humilité et la foi dans le divin
La philosophie de Han Qi était ancrée dans l’humilité et un profond sens du devoir. Malgré ses contributions monumentales à l’empire, il est resté modeste, attribuant ses succès à la providence divine plutôt qu’à ses capacités personnelles. « J’ai fait face à des défis de vie ou de mort avec loyauté et courage. Si j’ai survécu et accompli mon devoir, c’est grâce au soutien du ciel et non à mes propres capacités », a-t-il un jour déclaré.
Tout au long de sa vie, Han Qi s’est tenu aux normes morales les plus élevées, tout en traitant les autres avec générosité et compréhension. Son attachement à la justice, à l’intégrité et à l’harmonie lui a valu le respect indéfectible des empereurs mais aussi des roturiers. Il est décédé à l’âge de 67 ans et a été honoré à titre posthume d’une place dans le temple ancestral de l’empereur Yingzong : ce qui témoigne de la pérennité de son héritage.
Rédacteur Charlotte Clémence
Source : The Wisdom and Virtue of Han Qi: A Paragon of Leadership and Integrity
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