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Monde. États-Unis : mettre fin aux pratiques déloyales de la Chine

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Le président Joe Biden a désigné Katherine Tai au poste de représentante au commerce. (Image : wikimedia / Inter-American Dialogue / CC BY 2.0)

L’administration Biden a publié un rapport le lundi 2 mars, affirmant que les États-Unis maintiendront une position ferme vis-à-vis de la Chine et ne feront preuve d’aucune flexibilité dans les négociations commerciales.

Le rapport indique clairement que l’administration est « déterminée à utiliser tous les outils disponibles pour s’attaquer à l’ensemble des pratiques commerciales déloyales de la Chine qui continuent à nuire aux travailleurs et aux entreprises américaines ». Il assure que les citoyens américains ne veulent pas des produits fabriqués avec le travail forcé sur les étagères des magasins. Le plan « examinera toutes les options pour combattre le travail forcé et renforcer la responsabilité des entreprises sur le marché mondial ».

Le programme économique 2021 et le rapport annuel 2020 mettent l’accent sur le plan à long terme « Build Back Better », (reconstruire mieux), de Joe Biden, qui « créera des millions d’emplois bien rémunérés et soutiendra les familles américaines qui travaillent en relevant quatre défis nationaux : construire une base industrielle et d’innovation plus forte afin d’assurer l’avenir de l’Amérique, construire des infrastructures durables et un avenir énergétique propre, construire une économie plus forte et solidaire, et faire progresser l’équité raciale dans tous les domaines. »

Le rapport indique : « l’administration Joe Biden reconnaît que les pratiques commerciales coercitives et déloyales de la Chine nuisent aux travailleurs américains, menacent notre avantage technologique, affaiblissent la résilience de notre chaîne d’approvisionnement et sapent nos intérêts nationaux. L’examen complet en cours de la politique commerciale américaine à l’égard de la Chine fait partie intégrante de l’élaboration de la stratégie globale de l’administration à l’égard de la Chine ».

Tolérance zéro pour les violations des droits de l’homme

Le rapport indique également que l’administration Joe Biden ne tolérera pas les violations des droits de l’homme et que la priorité absolue sera « de s’attaquer aux violations généralisées des droits de l’homme dans le cadre du programme de travail forcé du gouvernement chinois qui vise les Ouïghours et d’autres minorités ethniques et religieuses dans la région autonome ouïghoure du Xinjiang et ailleurs dans le pays ». En outre, le rapport souligne que l’administration Joe Biden tentera de faire en sorte que la Chine respecte ses obligations commerciales.

Le président Donald Trump assistant à l’allocution du vice-premier ministre chinois Liu Il, avant la cérémonie de signature de l’accord commercial de « phase 1 », entre les États-Unis et la Chine, le mercredi 15 janvier 2020, dans la salle Est de la Maison Blanche. (Image : Tia Dufour / The White House / Flickr / CC PDM 1.0)
Le président Donald Trump assistant à l’allocution du vice-premier ministre chinois Liu Il, avant la cérémonie de signature de l’accord commercial de « phase 1 », entre les États-Unis et la Chine, le mercredi 15 janvier 2020, dans la salle Est de la Maison Blanche. (Image : Tia Dufour / The White House / Flickr / CC PDM 1.0)

Cérémonie de signature de la première phase de l’accord commercial entre les États-Unis et la Chine

Selon l’« Accord économique et commercial de phase 1 entre les États-Unis d’Amérique et la République populaire de Chine »,  la Chine a accepté d’augmenter l’importation de produits américains, qui devrait atteindre 200 milliards de dollars supplémentaires sur deux ans.

Un récent rapport du South China Morning Post (SCMP) met en lumière une analyse du Peterson Institute for International Economics (PPIIE), montrant que « la Chine n’a atteint que 58 % de ses objectifs d’achat au cours de la première année de la première phase ». « Bien qu’elle ait dépassé ses objectifs pour le porc, le maïs, le coton et le blé, elle a pris du retard sur le soja, le sorgho, le homard et d’autres produits agricoles. Ses objectifs concernant l’achat de produits énergétiques américains ont également échoué, n’atteignant que 40 % de l’engagement pour 2020 ».

Lu Xiang, chercheur principal en études américaines à l’Académie chinoise des sciences sociales de Pékin, a déclaré que « l’accord de la première phase était un signe important de bonne volonté pour la Chine afin d’améliorer la balance commerciale avec les États-Unis. Mais la baisse de l’offre américaine pendant la pandémie et les politiques empoisonnées de Washington envers la Chine ont sapé le mécanisme de consultation et ont conduit à des difficultés dans la mise en œuvre de certains engagements d’achat ». Il a affirmé qu’« il n’y aura pas de résultat positif si les États-Unis poursuivent leur concurrence stratégique avec la Chine ».

Après la publication du programme commercial de Joe Biden lundi, la représentante américaine au commerce, Katherine Tai, a déclaré, en réponse aux questions des sénateurs, qu’elle « s’efforcerait de lutter contre toute une série de pratiques commerciales et économiques chinoises " déloyales " et chercherait à traiter la censure chinoise comme une barrière commerciale ». Elle a déclaré : « Je suis ouverte à l’exploration d’un large éventail d’options pour résoudre nos problèmes de longue date liés aux pratiques commerciales déloyales de la Chine, y compris des pourparlers bilatéraux », disant cependant qu’elle « n’hésitera pas à agir si ces pourparlers s’avèrent inefficaces ». Interrogée sur la manière dont elle traitera les droits de douane chinois actuels qui vont expirer, elle a déclaré qu’elle « veillerait à ce que ces droits de douane soient adaptés aux pratiques de la Chine et tiennent compte de l’impact sur les entreprises, les travailleurs et les consommateurs américains », comme l’a rapporté Reuters.

Rédacteur Fetty Adler

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