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Monde. Le défenseur des droits de l’homme, David Kilgour, est décédé le 5 avril

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David Kilgour, est décédé mardi 5 avril à l’âge de 81 ans. C'était un défenseur renommé des droits de l’homme qui avait pu révéler au monde le non-respect des droits de l’homme exercé par le Parti communiste chinois (PCC) : notamment les crimes commis dans le cadre des prélèvements forcés d’organes sur des prisonniers de conscience, en grande majorité des pratiquants de Falun Gong.

Avocat de profession, ancien homme politique canadien et avant tout défenseur des droits de l’homme, David Kilgour, né le 18 février 1941, est décédé à Ottawa ce mardi 5 avril, à l’âge de 81 ans.

Au cœur de sa carrière, la défense des droits humains

Homme et élu politique actif au Canada, c’est essentiellement le travail sur le trafic d’organes pratiqué par les autorités de Pékin, effectué en partenariat avec l’avocat spécialisé dans les droits de l’homme David Matas, qui lui a permis d’assoir sa renommée de défenseur des droits de l’homme. Ce travail a aussi eu pour conséquence de révéler au monde entier le « crime contre l’humanité » organisé par les autorités du PCC, dans les camps de « rééducation par le travail » en Chine.

À la suite d’une enquête minutieuse, David Matas et David Kilgour ont pu révéler les conditions dans lesquelles, les prisonniers de conscience, en majorité des pratiquants de Falun Gong, subissaient le prélèvement sous contrainte de leurs organes. Ainsi que la manière dont est organisée, sous l’égide du PCC, un tourisme de transplantation d’organes, à l’échelle planétaire.

À la suite de leur engagement dans la lutte contre le trafic d’organes, organisé en Chine par les autorités du PCC, plusieurs prix leur ont été décernés : dont le prix de la Société internationale pour les droits de l’homme en 2010.

Le travail de David Matas et David Kilgour, a révélé au monde entier le « crime contre l’humanité » organisé par les autorités du PCC, dans les camps de « rééducation par le travail » en Chine. (Image : wikimedia / Alexander M. Hamrle / The Epoch Times (Velká Epocha) / CC BY 3.0)

Des prélèvements d’organes meurtriers pratiqués sur des pratiquants de Falun Gong

Le fruit de ce travail a été publié dans Bloody Harvest, (Prélèvements meurtriers). Le 31 janvier 2007, paraîtra PRELEVEMENTS MEURTRIERS : deuxième rapport concernant les allégations de prélèvement d’organes sur des pratiquants de Falun Gong en Chine.

À la suite de leur première enquête, ils ont estimé que près de 41 500 transplantations d’organes ne pouvaient pas être tracées ou expliquées par les autorités communistes. De même ont-ils précisé dans leur rapport, comment les enquêteurs, se faisant passer pour des patients nécessitant une greffe d’organe, se sont vus accorder des rendez-vous, dans les hôpitaux militaires en Chine, sur simple appel téléphonique.

Ils ont pu mettre en avant la manière dont ce tourisme de transplantation pouvait contribuer à générer des bénéfices pour certains hôpitaux en Chine et ainsi financer le système de santé. Ce système perdure encore, malgré la déclaration des autorités communistes d’avoir réformé ce système.

Une aide à la prise de conscience dans les pays démocratiques

Suite à leur travail, et à travers les conférences organisées dans les pays démocratiques, ils ont fait partie des acteurs qui ont sensibilisé la communauté internationale. De nombreux pays ont organisé leur législation de manière à permettre de prévenir ce tourisme de transplantation. En Europe, le Conseil de l’Europe s’est prononcé à travers La Convention du Conseil de l’Europe contre le trafic d’organes humains (STCE n° 216).

En France, le Rapport 4508, enregistré à la présidence de l’Assemblée nationale le 24 novembre 2021, et fait au nom de la commission des Affaires étrangères sur le projet de loi autorisant la ratification de la convention du Conseil de l’Europe contre le trafic d’organes humains, avait permis de porter une analyse précise sur ce sujet.

Ainsi, a-t-il été précisé dans ce rapport, que la Convention du Conseil de l’Europe contre le trafic d’organes, a défini le trafic d’organes comme étant « le prélèvement d’un organe sans consentement libre et éclairé du donneur en échange d’un profit ou d’un avantage comparable, l’utilisation (transplantation ou autre) d’organes prélevés illicitement, la sollicitation et le recrutement d’un donneur ou d’un receveur d’organes en vue d’un profit ou d’un avantage comparable pour la personne qui sollicite ou recrute ou pour une tierce personne ».

De même, retrouve-t-on un passage sur le coût d’un organe : « Selon un article du journal Le Monde, un site chinois proposait de vendre, en 2006, un rein pour 62 000 dollars, un foie pour une centaine de milliers de dollars, un pancréas pour une somme comprise entre 150 000 et 170 000 dollars, un cœur pour 160 000 dollars ou encore une cornée pour 30 000 dollars »

Monsieur Kilgour a quitté ce monde « paisiblement », a annoncé sa famille. Défenseur des droits de l’homme, en collaboration avec David Matas, il a été un levier qui a permis de révéler les « prélèvements meurtriers » menés à l’échelle du pays par le PCC en Chine, contre les prisonniers de conscience. Il a été aussi à l’origine de la révélation d’autres abus ou génocides, notamment en Afrique.

En ce qui concerne le trafic de transplantation et la position de la France, le traité du Conseil de l’Europe : Convention du Conseil de l’Europe contre le trafic d’organes humains, de novembre 2015, bien qu’entré en vigueur dans plusieurs pays en Europe, ne l’est toujours pas en France.

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