State Organs (Organes d’État) dévoile les prélèvements forcés d’organes en Chine en suivant le pas de deux familles déchirées. (Image : avec l'aimable autorisation de l’association Bien-Être Méditatif)
State Organs (Organes d’État), un puissant documentaire mettant en lumière les prélèvements forcés d’organes en Chine sera projeté en premier en France ce samedi 21 décembre à la galerie La Porte du Ciel à Paris.
L’État chinois impliqué dans les prélèvements forcés d’organes
Le nombre de transplantations d’organes en Chine n’est dépassé que par celui des États-Unis. Contrairement à tous les autres pays, la quasi-totalité des organes chinois destinés aux greffes proviennent de prisonniers. Nombre d’entre eux sont des prisonniers d’opinion qui sont décédés suite aux prélèvements forcés d’organes. L’assassinat de prisonniers pour leurs organes est une violation flagrante de l’éthique médicale la plus élémentaire.
State Organs (Organes d’État) explore l’implication des institutions de l’État chinois dans cet abus. L’ouvrage rassemble des auteurs de quatre continents qui partagent leurs points de vue et leurs idées sur les moyens de lutter contre ces violations. State Organs vise à informer les lecteurs, en espérant influencer le changement en Chine pour mettre fin à ces abus.
Le film suit deux familles dans leur recherche sur une période de 20 ans, de leurs proches disparus après avoir été placés en garde à vue, en Chine. En chemin, elles ont découvert un sinistre crime d’État de prélèvement forcé d’organes, qui a fait des milliers de victimes et qui continue encore à ce jour.
Ce film a remporté plusieurs prix prestigieux, dont un Peabody pour le réalisateur et un Emmy pour le compositeur, et il est en lice pour les Oscars 2025 !
Les prélèvements forcés d’organes en Chine
Les prélèvements forcés d’organes ont été initiés en 1999, par l’ancien secrétaire général du Parti communiste chinois (PCC) de l’époque, Jiang Zemin, pour faire face à son échec flagrant de persuader les pratiquants de Falun Gong d’abandonner leur croyance et leur pratique.
En juillet 1999, contre la volonté des membres du gouvernement chinois, Jiang Zemin a décrété lui-même que la pratique du Falun Gong, une école de qigong très populaire à cette époque en Chine, représentait une menace pour le contrôle du PCC sur la population. Il devait être interdit, malgré la reconnaissance, peu de temps auparavant, des bienfaits de ce qigong par le gouvernement chinois et son soutien, pour le faire connaître aux chinois expatriés.
C’est en novembre 1999 que Jiang Zemin a ordonné, à travers toute la Chine, la mise en place de « dou zheng » (斗争 ; « purger ou supprimer violemment »),* pour accélérer l’élimination des pratiquants de Falun Gong ainsi que la destruction de leurs familles et de leurs moyens de subsistance. Il a systématisé la torture dans les camps de travaux forcés, faisant passer comme suicide la mort en prison des pratiquants brutalisés et torturés. Il a amené les juges, les policiers, les geôliers et les médecins à participer à ce crime, par des incitations politiques et financières. Pour éviter qu’elle soit remarquée par les pays libres et démocratiques, la campagne d’éradication a pris les caractéristiques d’un génocide froid, caché à la vue de tous et dissimulé sous une propagande et des calomnies diffusées dans le monde entier.
Jiang Zemin est décédé en novembre 2022, mais sa campagne se poursuit, d’innombrables pratiquants de Falun Gong étant aujourd’hui emprisonnés illégalement et persécutés à mort à grande échelle, pour leur croyance en Vérité, Compassion et Tolérance.
Le 3 juillet dernier, Cheng Peiming, un pratiquant chinois du Falun Gong âgé de 58 ans ayant trouvé refuge aux États-Unis, a dévoilé à Washington son horrible vécu en Chine : le prélèvements forcé d’une partie de ses poumons et de son foie en raison de sa croyance.
Info pratique : Venez assister gratuitement à la première projection française du documentaire State Organs (Organes d’État) le samedi 21.12.2024 à 17h à la Galerie d’art La Porte du Ciel, 21 Guénégaud 75006 Paris, suivi d’un débat et d’un moment convivial autour d’une tasse de thé selon la tradition.
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