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Culture. Shen Yun : J’ai été transportée ! Je suis allée dans un autre monde

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Shen Yun est de retour ! Pour celles et ceux qui ne connaissent pas encore : Shen Yun, comme l’ont présenté les Maîtres de cérémonie au cours du spectacle : « il s’agit de la première Compagnie de danse classique chinoise au monde ! Créée en 2006 et basée à New York, Shen Yun, c’est aussi une compagnie constituée de bientôt huit corps de ballets qui sillonnent simultanément différents pays du monde entier ! ».

Après un premier passage « somptueux » en février 2023, comme l’avait qualifié un spectateur interviewé au Palais des Congrès de Paris, Shen Yun revient, en cette période de printemps fleurir la scène du mythique Palais de ses fées célestes lumineuses, du 26 au 30 avril 2023, ainsi que du 4 au 6 mai 2023. Pour vous, chers amis lecteurs, nous sommes ainsi allés à la rencontre du public, afin de recueillir les diverses compréhensions de celui-ci. C’est parti !

Voici tout d’abord, Madame Florence Petit, gestionnaire dans un service client, accompagnée de son fils Florian, partageant avec nos lecteurs leurs impressions.

« J’ai été transportée ! Je suis allée dans un autre monde… Cela m’a fait du bien. Cela m’a mis du baume au cœur », a précisé Mme Petit. « Époustouflant, du bonheur, de la joie, cela nous dynamise, en ces temps difficiles, c’est magnifique ! ».

« Les costumes sont sublimes, les danseurs sont…Il n’y a pas un geste qui dépasse, tout est …Je n’ai pas de mot pour le décrire parce que c’est vraiment formidable. Tout est très bien orchestré. Même les chanteurs, la Diva…C’est fabuleux ! L’orchestre est fabuleux ! Je trouve dommage qu’on ne le voit pas davantage. L’orchestre, dès que nous l’entendons cela nous prend au cœur, au corps, tout ».

La musique traditionnelle du erhu : « Incroyable la variété de sons qu’il peut exprimer ! »

Florian rejoint également les propos de sa maman sur ce point, lui aussi a vibré profondément aux notes de musique de l’orchestre et souhaitait lui rendre hommage particulièrement. « C’est vraiment dommage que nous ne voyons pas plus l’orchestre durant le spectacle car les musiciens font partie intégrante du spectacle. Nous les entendons mais nous ne les voyons pas, excepté, le erhu, à un moment, l’ancêtre du violon… cet instrument à 2 cordes… C’est trop beau. Incroyable la variété de sons qu’il peut exprimer ».

Madame Florence Petit a réellement été enveloppée de calme, de paix. « Lorsqu’ils sont sur scène…Qu’ils dansent ou qu’ils jouent d’un instrument, ils sont d’un calme olympien. Ils nous offrent une zénitude en fait », a-t-elle précisé.

La musique a littéralement « transporté » Mme Petit et son fils. Tous deux sont très sensibles à la musique, à la culture asiatique notamment chinoise et japonaise, et trouvent ici tous deux de jolis messages dans le spectacle.

Florian ajoute ainsi : « En fait…Nous ressentons profondément, que Shen Yun ce n’est pas uniquement de la danse, de la musique, des costumes… Il y a beaucoup de traditions, de croyances… Si on connaît un petit peu les traditions asiatiques… Il y a un certain respect de celles-ci. Il y a des conceptions qui sont différentes de celles de nos mentalités occidentales. J’adore la culture chinoise et japonaise. C’est quelque chose d’assez humble et traditionnel ».

La musique, ce n’est donc pas juste des notes simplement écrites sur des partitions, elle est bien plus, c’est bien plus profond. Madame Florence Petit et Florian nous l’expriment clairement.

Un esprit d’unité du corps de ballet formant un tout : un majestueux niveau de technicité

Madame Florence Petit précise : « J’ai préféré notamment deux tableaux avec les danseurs masculins… Celui des Tibétains… (Pour nos amis lecteurs : il s’agit de Célébration sur la montagne enneigée) et également celui des Baguettes Mongoles, car c’est très rythmé. Les danseuses sont magnifiques, c’est sûr. Les danseurs sont excellents. Je ne connaissais pas plus que cela la danse classique chinoise avant de venir. J’avoue que les danseurs masculins m’ont vraiment impressionnée. Je trouve qu’il y a une réelle cohésion entre eux. Les danseurs et les danseuses : il n’y a pas de différence entre eux au niveau technique. Le niveau technique semble le même, c’est majestueux. La technique de danse est incroyable, l’ensemble est incroyable. Ils doivent énormément travailler. Je pense que cela demande beaucoup d’efforts. La danse, c’est une discipline très dure ».

Un tableau qui touche en plein cœur

« J’avoue que le tableau sur la persécution : ce qui se passe en Chine, la répression … Cela m’a émue. C’était un peu prenant. Je trouve que c’est bien aussi que l’on parle du monde moderne parce que les danses traditionnelles c’est très beau mais le fait que l’on soit confronté à la réalité, ce n’est pas mal aussi. Les Chinois ont envie d’évoluer. Ils ont envie de renouveau. Ils veulent conserver leurs traditions parce que cela fait partie de leurs racines. Mais ils ont quand même envie de ne plus subir toute cette oppression chaque jour ».

Florian souligne : « Franchement, il n’y a rien à ajouter. Ils traitent aussi de la réalité actuelle. C’est assez bien de parler de l’actualité, de ce qui se passe en ce moment en Chine… surtout avec la Covid qu’il y a eu. Ils n’ont pas passé de bons moments… ».

S’émerveiller comme un enfant

Shen Yun éveillerait-il l’enfant qui sommeille en nous ? Apparemment, cela a été le cas pour Madame Florence Petit. En effet, les effets spéciaux ne seraient pas passés inaperçus à ses yeux :

« Moi, je suis une petite fille. Je m’émerveille comme une enfant. Les tableaux sont magnifiques, les paysages éblouissants. Ce que j’ai adoré surtout c’est que les personnages puissent faire comme un bond d’un coup dans l’image. Cette femme par exemple qui est dans le tableau et qui est projetée sur la scène, c’est magique ! ».

La spiritualité, un pas vers l’avenir ?

« Je suis très sensible à la spiritualité. J’aime bien, cela me parle profondément. J’ai l’impression que ce sont des messages … Cela donne une douceur, un bien être en fait. C’est un pas vers l’avenir pour moi. Je pense que c’est le peuple chinois qui est comme cela : empli d’espoir et de courage. Cela ressort bien, on y songe. Ce type de spectacle a sans aucun doute quelque chose à apporter au monde occidental ».

« J’ai bien retenu que Shen signifie divin. C’est cela que j’emporte avec moi. C’est amusant d’ailleurs, car j’ai un collègue qui s’appelle Shen. J’ai deux collaborateurs qui sont d’origine chinoise, je ne manquerai pas de leur en parler ».

« C’est un spectacle dont j’avais entendu parler sur internet. J’en avais parlé à mon fils. Je lui avais dit que j’aimerais vraiment voir ce spectacle en particulier car j’adore la culture asiatique. Et mon fils, un jour, m’a fait la surprise. J’ai eu le billet en cadeau pour mon Noël et anniversaire. C’est un magnifique cadeau. Quand je l’ai eu, j’ai pleuré. Parce que j’ai ressenti un bonheur inouï ».

« Franchement, je vais recommander ce spectacle à mes amis, mes collègues…A tout le monde autour de nous. J’en avais déjà un peu parlé avant de venir, mais là…Je conseille vivement de venir voir ce spectacle ! C’est un spectacle à ne pas manquer ! Vraiment à ne pas manquer ! »

Et Florian de compléter : « Nous reviendrons l’année prochaine ! C’est sûr ! ».

Shen Yun : J’ai été transportée ! Je suis allée dans un autre monde
Madame Porcar Corinne, directrice des Services à la population du Val d’Oise et son époux, Mr Porcar José, technicien aéronautique, dévoilent leurs impressions. (Image :Laurence Lefebvre / Vision Times)

De vibrants messages de liberté d’expression

En ce samedi 29 avril 2023 après-midi, notre chemin parmi la foule de spectateurs croise celui d’un couple, qui semble très complice : plaisantant, souriant, celui de Madame Porcar Corinne, Directrice des Services à la Population du Val d’Oise et de son époux Monsieur José Porcar, technicien aéronautique, passionnés tous deux par la culture asiatique, ils nous dévoilent leurs impressions.

Portée par son amour pour la culture asiatique, Madame Corinne Porcar a découvert le Qigong cette année. Elle avait déjà entendu parler auparavant du spectacle Shen Yun. Fervente admiratrice de danse, cela faisait longtemps qu’elle souhaitait assister à ce spectacle en particulier, car elle ne connaissait pas du tout la danse classique chinoise telle qu’elle est présentée ici, aujourd’hui. Elle a ainsi appris que ce type de danse classique est intimement lié à l’histoire du pays, ses différentes ethnies, à sa philosophie spirituelle, à sa culture à travers ses nombreux mouvements de danse.

Pour elle, « la danse masculine chinoise et la danse féminine chinoise dégagent la même énergie, une légère différence est perçue dans le rythme des mouvements des hommes, sans doute due à l’inspiration des gestes basés sur les techniques d’arts martiaux, » pense Madame Porcar, et concernant « la danse féminine », elle lui paraît « plus légère, plus voluptueuse ». Monsieur Porcar a nettement apprécié les danses ethniques anciennes et traditionnelles. Travaillant en tant que technicien dans l’aéronautique, Il a également trouvé incroyable l’utilisation de l’écran de fond pour les effets spéciaux, c’est ce qu’il lui a énormément plu. En plaisantant avec malice, et tout souriant, il ajoute : « Ma femme n’a toujours pas compris comment cela fonctionnait. Elle m’a dit : il faudra que tu m’expliques comment cela marche ! ».

Comme il est précisé sur le site officiel Shenyunperformingsarts.org, sachez chers amis lecteurs que ce procédé technologique qui permet l’interaction entre le fond de scène animé et les danseurs durant le spectacle a été breveté pour la Compagnie Shen Yun depuis 2016 et que c’est une technologie scénique unique au monde !

Poursuivant notre entretien, Madame Corinne Porcar explique ensuite : « Par contre, à ma grande surprise ce que j’ai le plus préféré, ce sont tous les messages concernant la liberté d’expression… La liberté… oui… La liberté à tout prix. C’est surtout cela qui m’a touchée. Nous vivons en France et nous avons la chance d’avoir cette liberté d’expression. Nous avons vu dans le programme que certains artistes, danseurs, musiciens sont nés en Chine mais pas tous…Et de poursuivre cette grande culture millénaire, celle de leurs ancêtres… alors que c’est celle de leurs parents, ça… Je trouve cela très beau ».

Madame Porcar ajoute, très touchée : « L’espoir et le courage nous parlent surtout sur les tableaux contemporains. Sur la scène de crime, nous constatons bien que toute liberté d’expression est bannie. Cependant, certains ont le courage d’aller jusqu’à la mort pour conserver leur foi, leurs croyances… C’est ce rapport à cette liberté qu’il faut préserver à tout prix, à mon sens ».

« Des messages pour le futur »

« Il y a des messages pour le futur, notamment : il faut absolument se recentrer sur l’essentiel. Il faut améliorer son rapport à l’autre, je trouve que c’est bien illustré dans la scène avec les parents et leur jeune enfant. Chacun souhaitant que l’autre s’occupe de l’enfant pour que chacun puisse être individuellement sur son téléphone portable, tout seul. Alors ça, c’est vraiment le reflet de notre société actuelle. Nous aurions beaucoup à apprendre également de la culture traditionnelle chinoise ainsi que des autres cultures ».

« Je ne savais pas que l’orchestre était composé de musiciens, d’instruments asiatiques et occidentaux. Franchement, j’ai beaucoup aimé. C’est un savant mixte des deux. Justement, c’est cela le message, ce que chacun peut apporter à l’autre, d’une culture à l’autre, de la Chine à l’occident. Je trouve cela très important comme message, très fort et justement c’est cela qui donne de belles choses. De toute façon, nous aurions beaucoup à apprendre sur la culture traditionnelle chinoise, notamment sur la médecine traditionnelle chinoise, l’acupuncture et puis… la sagesse aussi… », poursuit Madame Corinne Porcar avec un sourire.

Elle conclut en précisant que Shen Yun est « un spectacle unique et vraiment différent en son genre, car il y a tous ces messages derrière, à la fois, culturels, spirituels et sur la liberté, la liberté d’expression ». Pour elle, « Shen Yun ce n’est pas que de belles choses, c’est plus riche et plus profond que cela, c’est ce message de liberté ».

Mesdemoiselles Laura Linsmeau, employée de banque, Hana Teresa Gois Moreira, travaillant dans le domaine du Marketing et Monsieur Paulo Moreira, consultant en technologie partagent leurs compréhensions, après avoir assisté au spectacle donné par la Compagnie Shen Yun. (Image : Lu Malvino / Vision Times)

Un voyage immobile, initiatique

Chers amis lecteurs, le voyage formant la jeunesse, à l’instar du Roi des Singes de Shen Yun, nous continuons nos Pérégrinations vers l’Ouest de la salle et apercevons trois jeunes amis qui échangent entre eux sur le spectacle. L’une d’entre elle m’interpelle, car elle semble reproduire avec joie certains mouvements de bras des danseurs…Nous nous approchons et la discussion débute avec Mademoiselle Hana Moreira, travaillant dans le domaine du Marketing, qui est venue en compagnie de son petit ami et de son frère, Monsieur Paulo Moreira, consultant en technologie, et une amie à l’accent chantant de Bruxelles, Mademoiselle Laura Linsmeau, employée de banque.

Hana Moreira pour sa part se sent vraiment transportée : « Je sens une sorte d’échappatoire, un voyage…Un voyage en Chine…C’est touchant… émotionnel. J’ai parfois une petite larme à l’œil… Vraiment cela me touche profondément ».

Laura Linsmeau, quant à elle est emportée par la beauté des costumes : « C’est très vaporeux, très fluide…avec ces prolongements de corps… les manches d’eau… ce vert, ce dégradé de couleur avec le blanc…c’est très souple…Très, très beau ».

Paulo Moreira, lui, résume ainsi les trois aspects qui l’interpellent : « La musique, les couleurs, et la délicatesse des mouvements. Ces trois aspects me touchent immédiatement. L’alliance des instruments chinois et occidentaux est vraiment magnifique. Je découvre… Quand j’entends un instrument différent, cela me touche directement à l’intérieur ».

Hana Moreira poursuit cette réflexion : « Oui, cela touche un peu l’âme. Nous, nous sommes une famille de musiciens. C’est vrai que la musique est riche et diversifiée, nous ne savions pas avant de venir qu’il y avait cette union orientale et occidentale. Nous ressentons ce mariage de traditions et de modernité. C’est intéressant et très inspirant. Cela me transmet une sensation de tranquillité et de paix ».

Laura Linsmeau s’exprime au sujet des effets spéciaux : « Au début c’est surprenant ! Le switch entre : " On arrive sur scène et hop ! ", on disparaît dans l’écran. Cela nous permet de voir une variété de décors très riches, et très différents, au niveau des espaces et des autres dimensions ».

Hana Moreira de son côté ajoute : « Je trouve que cela apporte beaucoup de profondeur au niveau spirituel, sur notre regard artistique. Quelque part cela nous élève un petit peu plus…Ces décors et ses effets spéciaux se marient très bien avec les danses au final ».

Et oui, chers lecteurs, nos jeunes amis, depuis leurs sièges du Palais des Congrès de Paris ont ainsi accompli un long voyage, mais un voyage unique tout de même en son genre, un voyage immobile : passant ainsi des Royaumes célestes, au Palais Royal du roman classique Pérégrination vers l’Ouest, à la Cité Interdite du XVIIe siècle avec l’ethnie mandchoue. Parvenus ensuite jusqu’aux scènes de guerre auprès de Liu Bei, ils ont réalisé un bond dans le temps en s’invitant dans la Chine contemporaine actuelle et ses buildings. Survolant les montagnes enneigées du Tibet, ils ont assisté au règne de l’Empereur Tang dans son palais, pour ensuite se retrouver dans les Cieux, ou dans un monastère aux côtés de Lu Zhishen, invraisemblable moine, héros du roman classique du XIVème siècle : Au bord de l’eau, contemplant aussi durant leur voyage immobile les vastes plaines Mongoles…Quel beau voyage ont-ils vécu aujourd’hui, avant de retourner chez eux.

Ces jeunes gens ne connaissaient pas du tout la danse classique chinoise…

Pour Laura Linsmeau : « C’est vraiment différent des ballets de l’opéra, le Lac des Cygnes, ce genre de ballet, même s’il y a des sauts. Les sauts dans la danse classique chinoise sont beaucoup plus dynamiques, plus rythmés. Il y a une énergie qui s’en dégage mais en même temps cela amène quelque chose de très calme ».

Hana Moreira pense au yin et au yang : « Je sens le yang dans ce dynamisme, cette rythmique, ce côté un peu moderne quand même. Les Maîtres de cérémonie expliquaient tout à l’heure que c’était la gymnastique moderne telle qu’on la connaît aujourd’hui qui s’est inspirée de la danse classique chinoise, ce que je ne savais pas ! Je pensais plutôt le contraire ! Le yang c’est ça : ce rythme. Et le yin, la douceur…L’extension justement des corps avec les costumes, les manches… C’est une danse très complète en fait. J’ai été aussi très étonnée de voir que la danse masculine chinoise peut être très féminine. En fait, elle est très douce et élégante. Beaucoup plus que dans certaines danses masculines que j’ai l’habitude de voir ».

« Cela me fait réfléchir, me fait me questionner sur moi-même… »

Ces jeunes gens posent un regard sur le tableau de la persécution des pratiquants de Falun Dafa

Sur le site Shenyunperformingarts.org, nous apprenons d’ailleurs que : « le Falun Dafa est un Qigong ancestral chinois remis au goût du jour dans les années 1990 par Monsieur Li Hongzhi ». Il est à noter que « Monsieur Li Hongzhi a été nominé cinq fois au Prix Nobel de la Paix et a été proposé par le Parlement européen pour l’attribution du Prix Sakharov de la liberté de pensée. Le Falun Dafa a pour tradition de se transmettre bénévolement de cœur à cœur, de personne à personne dans sa philosophie la plus pure afin que la pratique soit accessible à tous. Cette pratique cultive le corps et l’esprit, ainsi comprend-t-elle cinq exercices doux pour le corps et un principe universel composé de trois valeurs à appliquer dans sa vie quotidienne : Zhen Shan Ren (Vérité Bonté Patience). Ainsi, cette méthode vise surtout l’amélioration de soi et l’altruisme. Cette pratique se transmet à l’heure actuelle gratuitement dans plus d’une centaine de pays du monde. Ayant rencontré un succès phénoménal et très populaire en Chine dans les années 1990, même auprès des représentants du gouvernement, on estime que plus de 70 millions de chinois à l’époque pratiquaient dans les parcs leurs exercices avant de partir au travail le matin. Pensant son pouvoir menacé et jaloux du succès fulgurant de cette méthode, Jiang Zemin, alors à la tête du Parti communiste Chinois de l’époque, a ordonné, seul, d’éradiquer le mouvement. C’est ainsi que brutalement en 1999, a débuté la persécution contre les pratiquants de Falun Dafa. En plus de la censure et afin d’asseoir sa décision, Jiang Zemin, a alors lancé parallèlement une propagande nationale mais aussi internationale ».

C’est ainsi qu’aujourd’hui, Hana Moreira, son frère Paulo et leur amie Laura Linsmeau découvrent cette réalité.

Laura Linsmeau commence par dire : « On ne connaissait pas du tout le Falun Dafa. J’avais bien compris que la scène de persécution se déroulait pendant la Chine contemporaine mais je ne pensais pas que c’était encore d’actualité. On sait qu’il se passe des choses en Chine. On sait que l’on ne sait pas tout ».

Hana Moreira continue en précisant : « C’est très appréciable qu’ils nous montrent la vérité ici. En fait, au départ, cela m’a déjà surprise de le voir ici en France, par contre lorsque l’on apprend que ce genre de scène, on ne peut pas le voir en Chine, cela ne m’étonne pas du tout ».

Laura Linsmeau de son côté souligne que : « L’espoir émerge… L’espoir que cela n’arrive plus et que nous puissions être libres de croire et de pouvoir croire en ce que l’on veut, et pouvoir partager nos croyances en toute bienveillance avec le monde. Le courage va de pair avec cet espoir ».

« Chercher une vie intérieure »

Paulo Moreira ajoute en faisant une sorte d’introspection personnelle : « Cela me fait réfléchir, me fait me questionner sur moi-même. Ils parlaient de l’idée de la paix intérieure qui se reflète un peu sur toutes nos actions, notre manière de parler avec les autres, d’interagir entre nous. Pour moi, il y a une vie intérieure. Évidemment, on vit une vie extérieure, mais on a aussi une vie intérieure. Et j’ai l’impression que parfois la vie est plus facile lorsque l’on a une vie intérieure riche. Il faut un temps de réflexion pour nous-même. Pour moi c’est un peu un message aussi, il faut avoir une vie intérieure. » Paulo se sent agressé parfois par un trop-plein de la vie extérieure de tous les jours, les bruits, les stimuli visuels qui nous entourent et trouve que cela n’offre pas beaucoup d’opportunités pour se calmer, réfléchir un peu. Il pense que le message du spectacle, c’est peut-être cela, chercher une vie intérieure.

« C’est vrai, qu’à un moment, ils nous montraient Confucius. C’est vrai que cela donne envie d’aller beaucoup plus loin dans la réflexion. Ils parlaient de Vérité Bonté Patience, les trois valeurs du Falun Dafa …Moi aussi, cela me fait réfléchir, de me dire, je creuserai bien cette philosophie du Falun Dafa. Essayer ce qigong, cela me parle depuis un moment… Je pense que c’est un peu comme la famille du Tai-chi. On regardera les points de pratique en Belgique et près de chez nous. », poursuit Hana Moreira.

Shen Yun est donc bien un spectacle unique et différent aux yeux des nombreux spectateurs avec qui nous avons échangé. Selon leurs termes, Shen Yun, c’est du rêve mais aussi une quête d’introspection personnelle, un chemin…une ouverture…

Laura Linsmeau explique avoir perçu l’aide du Ciel apporté à la Terre : « Pendant que le baryton chantait, on voyait les paroles traduites sur l’écran. Il y a vraiment un lien avec ceux qui sont ici sur terre et le retour que l’on peut avoir vers les cieux. Les cieux sur lesquels on peut se reposer, compter… On a réellement ressenti une connexion quelque part. Il y a une transmission des Cieux aux hommes ».

Éducation des jeunes générations pour le futur

Hana Moreira pense qu’il est urgent de ralentir : « Pour le futur, il faut se calmer, apprendre à se recentrer, avoir un peu de lucidité, notamment à travers la méditation par exemple qu’ils abordent le Falun Dafa. Il faut amener du sens dans nos vies, plus de réflexion, calmer un peu la frénésie de la vie. Lorsqu’ils sont tous sur leur portable, cela nous fait penser à aujourd’hui même. Je trouve que même si c’est une question de droits d’auteur… je trouve que c’est très bien qu’on coupe les portables durant le spectacle. Cela nous force justement à être en fait, concentrés sur " l’instant présent " et à pleinement profiter du spectacle. C’est vraiment très bien. Je me suis faite la réflexion durant le spectacle, mais qu’est-ce que cela fait du bien de ne pas avoir la lumière de tous ces téléphones dans la figure ! ».

Ainsi, s’achève notre voyage journalistique dans la salle du Palais des Congrès de Paris en cette belle journée de printemps. Au cours de celui-ci, nous avons fait de très belles rencontres, chaque personne s’exprimant ouvertement et très sincèrement avec tout son cœur. D’ailleurs, merci infiniment pour tous ces beaux partages et échanges si précieux dans cette société actuelle.

Alors, à bientôt très chers lecteurs, peut-être nous croiserons-nous une prochaine fois au spectacle de Shen Yun ?

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