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Bien-être. Dépression, anxiété : quand les réseaux sociaux impactent le moral

SANTÉ > Bien-être

Selon un rapport de DataReportal, 4,65 milliards de personnes, soit 58,7 % de la population mondiale, utilisaient les réseaux sociaux à la date du communiqué, en avril 2022. Une récente étude révèle que l’usage intensif des réseaux sociaux est corrélé à la dépression et l’anxiété.

Alexey Makarin et ses collègues Luca Braghieri de l’université Bocconi et Ro’ee Levy de l’université de Tel Aviv ont récemment rédigé un article évaluant la relation entre les réseaux sociaux et la santé mentale, qui sera publié dans la revue American Economic Review.

Augmentation des taux d’anxiété et de dépression

L’adhésion à Facebook, lancé à l’université de Harvard en février 2004, était initialement limitée aux étudiants de l’Université de Harvard. Cependant, en l’espace d’un mois, le réseau social est devenu accessible aux étudiants de Columbia, Stanford et Yale. Aujourd’hui, on compte environ deux milliards d’utilisateurs actifs quotidiens.

Le déploiement progressif de Facebook sur les campus américains s’est poursuivi jusqu’en septembre 2006, date à laquelle toute personne âgée d’au moins 13 ans a pu créer un compte. Les chercheurs ont analysé 430 000 réponses à une enquête semestrielle sur la santé mentale et le bien-être appelée National College Health Assessment.

« Nous avons pu utiliser le fait que Facebook a été déployé dans différentes universités à différents moments, ainsi que le fait que nous disposions de cette vaste enquête déjà menée dans les universités, pour comprendre l’impact causal de Facebook sur la santé mentale des étudiants », a déclaré Alexey Makarin.

Avec l’ajout de l’accès à Facebook à l’échelle de l’université, les taux de dépression grave et de troubles anxieux ont augmenté respectivement de 7 % et de 20 %. L’ampleur de l’effet négatif de Facebook sur la santé mentale correspondrait à environ 20 % de ce que vivent les personnes qui perdent leur emploi.

De plus, l’effet négatif de Facebook semble augmenter avec une plus grande exposition. Alexey Makarin a déclaré : « les effets semblent augmenter avec le temps. Si, à la fin de l’automne 2004, un étudiant de première année à Harvard avait Facebook à sa disposition pendant un semestre et un étudiant de deuxième année pendant deux semestres, il semble que l’effet soit plus fort chez l’étudiant de deuxième année, qui avait une plus grande exposition. »

Utilisation fréquente d’Internet

Les internautes passent désormais en moyenne près de sept heures par jour sur internet, tous appareils confondus. Si l’on considère qu’un individu moyen dort environ 7 à 8 heures par jour, l’internaute type passe désormais plus de 40 % de sa vie éveillée en ligne. Par rapport aux personnes âgées, les jeunes ont tendance à passer plus de temps en ligne. Plus de 9 internautes sur 10 visitent des plateformes de réseaux sociaux chaque mois.

Les jeunes femmes âgées de 16 à 24 ans passent environ 8 heures par jour en ligne, ce qui correspond au temps passé à dormir. En revanche, les hommes de 55 à 64 ans passent environ 5,5 heures par jour en ligne, ce qui représente tout de même environ un tiers de leur temps d’éveil.

On compte 18 % d’utilisateurs de réseaux sociaux en plus chez les hommes que chez les femmes dans le monde, ce que DataReportal appelle un « fossé numérique entre les sexes ». Cette disparité entre les sexes est particulièrement visible dans certaines régions, notamment en Asie du Sud, où les hommes sont 2,5 fois plus nombreux que les femmes à utiliser les réseaux sociaux.

L’utilisation des réseaux sociaux dans le cadre du travail

Les réseaux sociaux sont également utilisés pour les communications liées au travail par plus de quatre professionnels actifs sur cinq. Près des deux tiers (63,2 %) des professionnels âgés de 16 à 64 ans déclarent utiliser les réseaux sociaux pour leurs communications professionnelles quotidiennes.

Alors que 9 professionnels sur 10 de la tranche d’âge de la génération Z utilisent les réseaux sociaux pour des conversations professionnelles, moins de 6 baby-boomers sur 10 font de même. À tout moment, 7 professionnels sur 10 de la génération utilisent les réseaux sociaux pour des conversations professionnelles, contre 4 sur 10 pour les baby-boomers.

Les activités varient selon les plateformes

L’analyse d’un ensemble de données de GWI a révélé que les motivations et les activités des utilisateurs varient considérablement selon les plateformes de réseaux sociaux. Alors que 7 utilisateurs de Facebook sur 10 communiquent avec leurs amis et leur famille par l’intermédiaire de Facebook, seuls 15 % des utilisateurs de TikTok déclarent avoir le même genre de communication sur TikTok.

À l’inverse, 77 % des utilisateurs de TikTok ont tendance à utiliser la plateforme comme moyen de divertissement. Les utilisateurs d’Instagram et de Snapchat, quant à eux, utilisent plutôt ces plateformes pour la publication ou le partage de photos ou de vidéos.

Alors que 69,9 % des utilisateurs d’Instagram et 40,3 % des utilisateurs de Snapchat publient des photos ou des vidéos, seuls 33,9 % des utilisateurs de TikTok publient des vidéos.

Il est intéressant de noter que 28,8 % des utilisateurs de LinkedIn et 59,7 % des utilisateurs de Twitter utilisent la plateforme pour se tenir au courant des actualités et des événements, par rapport à d’autres activités. Dans le même ordre d’idées, la plupart des utilisateurs utilisent Pinterest pour rechercher des marques et des produits, plutôt que pour d’autres raisons.

Rédacteur Fetty Adler
Collaboration Jo Ann

Source : Research: Social Media Linked to Depression, Anxiety

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