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Monde. Le variant Omicron serait plus contagieux mais moins dangereux que le variant Delta

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Selon de récentes données présentées par Discovery Health, un organisme d’assurance santé d’Afrique du Sud, le variant Omicron « se propage plus rapidement que tout autre variant antérieur et montre des signes d’échappement immunitaire, avec à la fois des personnes vaccinées et des personnes précédemment infectées plus à risque que lors des vagues précédentes ».

Plus de 90 % des infections séquencées en Afrique du Sud correspondent au variant Omicron.

Un risque accru d’infection

La protection conférée par les vaccins contre l’infection et les formes graves de Covid-19 a considérablement diminué. Le vaccin Pfizer-BioNTech n’offre que « 33 % de protection contre l’infection dans cette vague alimentée par le variant Omicron, contre 80 % dans la dernière vague sud-africaine alimentée par le variant delta », selon l’analyse.

La protection contre les maladies graves et l’hospitalisation est tombée à 70 % pour la vague actuelle, contre 93 % lors de la dernière vague.

Le variant Omicron a également infecté des personnes qui avaient déjà eu la Covid-19, les nouveaux cas étant « 73 % plus fréquents chez les personnes précédemment infectées que chez celles qui n’ont jamais été infectées. » L’analyse des données a été réalisée en collaboration avec le Conseil sud-africain de la recherche médicale.

Les données couvrent une période allant du 15 novembre au 7 décembre. Plus de 211 000 tests Covid-19 ont été effectués, dont 78 000 ont été considérés comme des cas Omicron. 41 % des personnes testées avaient été entièrement vaccinées avec le vaccin Pfizer-BioNTech.

Selon les Centres américains de contrôle et de prévention des maladies (CDC), le variant Omicron a été signalé pour la première fois à l’Organisation mondiale de la santé (OMS) le 24 novembre 2021 à partir d’échantillons prélevés en Afrique du Sud. Le variant Omicron a été classé comme un variant préoccupant (VOC) le 26 novembre et le premier cas a été confirmé aux États-Unis le 1er décembre.

Selon le CDC, « les personnes entièrement vaccinées qui sont infectées par le variant Omicron peuvent transmettre le virus à d’autres personnes » et, en raison du « petit nombre de cas, la gravité actuelle de la maladie et des décès associés à ce variant n’est pas claire. »

Toutefois, le CDC indique que, par rapport au variant Delta, le variant Omicron peut se propager plus facilement.

Diminution du risque d’hospitalisation

Les chercheurs sud-africains ont constaté que, malgré le risque accru d’infection avec le variant Omicron, les infections étaient 29 % moins susceptibles d’entraîner une hospitalisation que lors des précédentes vagues en Afrique du Sud.

Shirley Collie, statisticienne de Discovery Health, a déclaré : « Les adultes admis à l’hôpital actuellement ont une plus faible propension à être admis dans les unités de soins intensifs et de soins de haut niveau, par rapport aux vagues précédentes. »

Bien que le nombre d’hospitalisation chez les enfants ait augmenté de 20 %, « ces cas sont pour la plupart bénins et le risque absolu chez les enfants reste faible. » a déclaré le directeur général de Discovery Health, Ryan Noach.

« Nous espérons que l’expérience actuelle de covid-19 causé par le variant omicron - une maladie légère pour la plupart - restera inchangée. »

Au cours de la séance d’information du 14 décembre, la directrice de l’OMS pour l’Afrique, Matshidiso Moeti, a ajouté : « Nous faisons preuve d’un optimisme prudent car nous constatons moins de décès au cours des premières semaines de cette vague actuelle par rapport aux vagues précédentes. »

Selon une étude menée par des chercheurs de l’Université de Hong Kong, qui n’a pas encore été publiée ou examinée par des pairs, le variant Omicron « se réplique 70 fois plus vite que le variant Delta dans les bronches humaines, mais 10 fois plus lentement dans les tissus pulmonaires humains. »

Selon les auteurs, la réplication plus rapide dans les bronches pourrait expliquer une transmission accrue entre humains, tandis que la réplication plus lente dans les poumons « pourrait être un indicateur d’une gravité moindre de la maladie. »

L’un des auteurs de l’étude, Michael Chan Chi-wai, a déclaré : « Il est important de noter que la gravité de la maladie chez l’homme n’est pas seulement déterminée par la réplication du virus, mais aussi par la réponse immunitaire de l’hôte à l’infection, qui peut entraîner une dérégulation du système immunitaire inné, c’est-à-dire une " tempête de cytokines ". »

En d’autres termes, même si le variant Omicron ne se réplique pas aussi rapidement, une réponse trop agressive du système immunitaire pourrait tout de même entraîner des symptômes graves.

Selon le Dr Chan, « en infectant beaucoup plus de personnes, un virus très infectieux peut provoquer une maladie plus grave et la mort, même si le virus lui-même est moins pathogène. Par conséquent, si l’on ajoute à cela nos récentes études montrant que le variant Omicron peut partiellement échapper à l’immunité des vaccins et à une infection antérieure, la menace globale que représente le variant Omicron est probablement très importante. »

Rédacteur Fetty Adler

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