Donald Trump prêtant serment sur la Bible le 20 janvier 2017, au Capitole des États-Unis. (Image : wikimedia / Gage / Domaine public)
Fort de sa victoire historique à la présidentielle, le président élu Donald Trump n’a pas perdu de temps pour sélectionner les principaux acteurs de son administration. Parmi les nombreux postes clés à pourvoir au sein de l’administration de Donald Trump, un certain nombre a déjà été pourvu.
Susie Wiles, qui sera la première femme à occuper le poste de chef de cabinet de la Maison-Blanche, sera à la tête de son équipe.
Susie Wiles, une figure de proue de la politique en Floride depuis des décennies, a non seulement aidé Donald Trump à remporter sa deuxième candidature historique à la Maison-Blanche, mais elle est également connue pour avoir aidé le gouverneur de Floride, Ron DeSantis, à remporter ses élections. Cependant, elle a également été considérée comme ayant démantelé la candidature de Ron DeSantis à l’élection présidentielle lorsqu’il se présentait contre Donald Trump lors des primaires républicaines.
Son CV comprend des décennies passées à travailler pour des campagnes locales et nationales, à faire du lobbying dans le secteur privé pour Ballard Partners et Mercury et, au début de sa carrière, à occuper le poste de chef de cabinet du maire de Jacksonville. Elle a commencé sa carrière dans la politique en occupant d’autres postes subalternes, notamment auprès de membres du Congrès et au ministère du travail.
Donald Trump a nommé son associé de longue date, Stephen Miller, au poste de chef adjoint de cabinet chargé de la politique. Stephen Miller, 39 ans, a joué un rôle crucial lors du premier mandat de Donald Trump à la Maison-Blanche, où il était le principal rédacteur de ses discours et a contribué à façonner la politique d’immigration de Donald Trump.
Stephen Miller s’adressant aux partisans de Donald Trump lors d’un rassemblement au Veterans Memorial Coliseum à l’ Arizona State Fairgrounds à Phoenix, Arizona, le 18 juin 2016. (Image : wikimedia / Kingofthedead / CC-BY-SA-2.0)
Stephen Miller est le principal défenseur d’une politique d’immigration plus restrictive et on s’attend à ce qu’il étende ce rôle pendant le second mandat de Donald Trump. Il a fait des apparitions régulières lors des rassemblements de Donald Trump pendant sa campagne de 2024 et a souvent été vu dans l’avion privé de Donald Trump.
Elise Stefanik, 40 ans, républicaine de l’État de New York, a été choisie comme deuxième ambassadrice de l’administration Trump auprès des Nations unies. Elise Stefanik est également présidente de la Conférence républicaine de la Chambre des représentants et s’est déjà présentée aux élections contre le colistier de Donald Trump, JD Vance.
Elise Stefanik a été la plus jeune femme à être élue au Congrès et est actuellement la femme la plus haut placée à la tête du parti républicain à la Chambre des représentants. Fervente partisane d’Israël, elle a par le passé fustigé l’ONU, l’accusant d’être la proie d’une « pourriture antisémite ».
Le « tsar des frontières » rejoindra l’administration de Donald Trump
Tom Homan, dont les propos sur l’expulsion collective des familles d’immigrés clandestins sont récemment devenus viraux, a été nommé pour superviser la politique d’expulsion et la sécurité aérienne de l’administration Trump.
Agent de la police des frontières depuis 34 ans, Tom Homan connaît bien la gestion de l’immigration clandestine. En juillet 2023, on comptait 11,7 millions de personnes en situation irrégulière aux États-Unis, et des millions de personnes ont franchi illégalement la frontière ces dernières années.
Il a déclaré que même si la seconde administration de Donald Trump donnerait la priorité aux immigrants illégaux criminels et aux membres de gangs, toute personne en situation irrégulière aux États-Unis devrait « s’expulser elle-même » avant que le gouvernement ne l’expulse.
« Si vous voulez vous expulser, c’est très bien », a déclaré Tom Homan lors d’un entretien avec Fox News. « Mais les criminels et les membres de gangs n’ont droit à aucune faveur de la part de cette administration. Vous êtes entrés illégalement dans ce pays, ce qui est un crime. Vous avez commis des crimes contre des citoyens américains, des crimes odieux. Vous ne bénéficiez d’aucun délai de grâce. Nous venons donc vous chercher », a-t-il poursuivi.
Kristi Noem sera la secrétaire à la Sécurité intérieure de Donald Trump. Élue gouverneure du Dakota du Sud en 2018, Kristi Noem est la première femme gouverneur de l’État et a été soutenue par le président Donald Trump.
Les « faucons » de la politique
Le représentant de Floride Mike Waltz sera le conseiller de Donald Trump en matière de sécurité nationale. Mike Waltz est un vétéran des Bérets verts qui a servi en Afghanistan, au Moyen-Orient et en Afrique. Depuis 2019, il siège dans un district du Congrès à la Chambre des représentants, où il est membre des commissions des affaires étrangères, du renseignement et des forces armées.
Mike Waltz a critiqué l’approche de l’administration Biden à l’égard de la guerre en Ukraine et a demandé que les pays européens contribuent davantage à l’aide militaire au pays. Il a proposé de lever les restrictions sur les frappes ukrainiennes sur le territoire russe afin de forcer Moscou à s’asseoir à la table des négociations.
Peu après l’annonce sur la nomination de Mike Waltz au poste de secrétaire d’État, plusieurs médias ont rapporté que Donald Trump avait l’intention de choisir le sénateur américain Marco Rubio, de Floride, pour occuper le poste de secrétaire d’État.
Comme Mike Waltz, Marco Rubio est un « faucon » politique connu. En 2021, il a commandé un rapport enquêtant sur la possibilité que la pandémie du nouveau coronavirus (SARS-CoV-2), ait été causée par une fuite de l’agent pathogène d’un laboratoire de Wuhan, en Chine, et a vivement critiqué le régime communiste du pays.
Lee Zeldin, ancien membre du Congrès pour certaines parties de Long Island, sera nommé administrateur de l’Agence de protection de l’environnement (EPA). Lee Zeldin a récemment failli évincer la gouverneure sortante de l’État de New York, Kathy Hochul, lors des dernières élections au poste de gouverneur.
La position connue de Lee Zeldin sur les questions environnementales s’aligne largement sur celle de Donald Trump, à qui il a exprimé son opposition aux objectifs climatiques de Kathy Hochul, qu’il qualifie de « fantaisistes ».
En 2017, il a soutenu la décision de Donald Trump de sortir de l’Accord de Paris sur le climat, et a déclaré à Bloomberg en 2018 que les États-Unis ne devraient pas adhérer à l’accord « dans sa forme actuelle. »
Il a fait valoir que l’accord favorisait les autres pays et qu’il créait des conditions de concurrence inéquitables.
