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Monde. La FDA propose un nouvel ensemble de normes que les produits alimentaires doivent respecter pour être étiquetés sains

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La Food and Drug Administration (FDA) a proposé un ensemble de normes que les produits alimentaires devront respecter pour être étiquetés sains. La mauvaise alimentation figure parmi les principaux facteurs de risque de nombreuses maladies chroniques, avec le tabagisme, la consommation d’alcool et le manque d’activité physique. Selon les Centres pour le contrôle et la prévention des maladies ( Centers for Disease Control and Prevention - CDC), 6 adultes sur 10 aux États-Unis souffrent d’une maladie chronique, et 4 sur 10 de deux maladies chroniques ou plus.

Les principales dépenses de soins de santé aux Etats-Unis, d’un montant annuel de 4 100 milliards de dollars, concernent les maladies cardiaques, le cancer, les maladies pulmonaires chroniques, les accidents vasculaires cérébraux, la maladie d’Alzheimer, le diabète et les maladies rénales chroniques. La plupart des Américains consomment des quantités excessives de sodium, de graisses saturées et de sucres, ce qui augmente leur risque de contracter ces maladies chroniques.

Le 28 septembre, la Food and Drug Administration (FDA) a proposé des mises à jour de l’allégation « saine » sur les emballages alimentaires. Bien que cette allégation soit volontaire et qu’il n’y ait pas encore de symbole officiel pouvant être placé sur les emballages, certaines entreprises tenteront tout de même de se conformer aux nouvelles directives pour apaiser les consommateurs soucieux de leur santé.

Nouveau dispositif

Les nouvelles directives nutritionnelles de la FDA ont été annoncées avant la conférence de la Maison Blanche sur la faim, la nutrition et la santé qui s’est tenue le même jour. Plus de 50 ans se sont écoulés depuis la première et unique conférence, en 1969.

L’administration Biden a promis d’engager 8 milliards de dollars pour atteindre l’objectif déclaré de « mettre fin à la faim et augmenter une alimentation saine et l’activité physique d’ici 2030, afin que moins d’Américains souffrent de maladies liées à l’alimentation comme le diabète, l’obésité et l’hypertension. »

Dans une déclaration publiée par la Maison Blanche, le système d’étiquetage sur le devant des emballages (FOP) a été présenté comme un moyen de « communiquer rapidement et facilement des informations nutritionnelles » et de « donner aux consommateurs les moyens de faire des choix sains. »

Les recommandations sont fondées sur les connaissances scientifiques actuelles en matière de nutrition et peuvent inclure des outils tels que des systèmes de cotation.

Le nouvel objectif vise à fournir aux consommateurs des aliments riches en nutriments. Les produits alimentaires doivent contenir une certaine quantité significative d’aliments d’au moins un des groupes ou sous-groupes d’aliments recommandés par les directives diététiques, comme les fruits, les légumes, les céréales, les produits laitiers et les protéines.

Les limites spécifiques pour les sucres ajoutés, les graisses saturées et le sodium varient en fonction du type de produit, notamment si le produit contient plus d’un groupe alimentaire ou s’il s’agit d’un plat principal et d’un repas.

Selon la FDA, « des exemples d’aliments qui ne peuvent actuellement pas porter l’allégation " saine " sur la base de la définition réglementaire existante, mais qui seraient admissibles en vertu de la définition proposée, sont l’eau, les avocats, les noix et les graines, les poissons à teneur élevée en matières grasses, comme le saumon, et certaines huiles. »

En revanche, « les produits qui peuvent actuellement être qualifiés de " sains " mais qui ne le seraient pas en vertu de la définition proposée sont le pain blanc, le yaourt fortement sucré et les céréales fortement sucrées. »

Les fruits et légumes entiers crus seraient automatiquement qualifiés de « sains » en raison de leur profil nutritionnel et de leur intérêt pour une alimentation saine.

Avis d’experts

Sean McBride, fondateur de DSM Strategic Communications et ancien cadre de la Grocery Manufacturers, a déclaré : « en réalité, la règle proposée par la FDA devra faire l’objet d’un examen et d’une révision importants pour s’assurer qu’elle ne place pas la politique alimentaire au-dessus de la science et des faits. », selon le Washington Post.

« Les détails sont essentiels car la règle finale va bien au-delà d’une simple définition en créant un régime réglementaire de facto de profil nutritionnel qui dictera la façon dont les aliments peuvent être fabriqués pour les décennies à venir », a ajouté Sean McBride.

Le directeur exécutif du Center for Science in the Public Interest, Peter Lurie, a déclaré au journal que l’étiquetage est prometteur mais qu’il devrait être obligatoire, simple et spécifique.

Eva Greenthal, également du Center for Science in the Public Interest, a déclaré à CNN : « l’impact potentiel tel que nous le voyons est assez limité. »

Elle a souligné que l’allégation relative à la santé ne concerne actuellement que quelques produits alimentaires, et que la mise à jour des normes pourraient en réduire encore le nombre. Elle a ajouté que l’allégation n’aidera pas les gens à comprendre quels aliments sont nutritifs.

Étiquetage nutritionnel

Pour permettre aux consommateurs de faire des choix alimentaires plus éclairés, la FDA a déjà mis à jour en 2016 l’étiquette de la valeur nutritive sur les aliments emballés. Les polices de caractères de la taille des portions et du nombre de calories ont été agrandies, et la taille des portions a été modifiée pour mieux refléter ce que les gens mangent et boivent normalement en une journée.

Le pourcentage de la valeur quotidienne (% VQ), qui indique la contribution de chaque nutriment à l’alimentation quotidienne totale, a été ajusté de sorte que 5 % VQ ou moins d’un nutriment par portion est considéré comme faible, tandis que 20 % VQ ou plus d’un nutriment par portion est considéré comme élevé.

En outre, il n’est plus nécessaire d’indiquer sur les étiquettes nutritionnelles les calories provenant des matières grasses, des recherches ayant montré que la quantité de matières grasses est moins importante que le type de matières grasses consommées. Les vitamines A et C n’ont pas besoin d’être mentionnées car les carences sont rares de nos jours.

Les informations relatives au calcium et le fer ont été maintenues sur les étiquettes, tandis que celles concernant la vitamine D et le potassium ont été ajoutées parce que les régimes riches en ces nutriments peuvent réduire le risque d’ostéoporose et d’hypertension artérielle, respectivement.

La valeur en sucres ajoutés a été inclue dans les étiquettes parce que les sucres provenant de la transformation des aliments, des sirops, du miel et des jus de fruits ou de légumes concentrés rendaient difficile de rester dans les limites caloriques tout en respectant les objectifs nutritionnels.

Rédacteur Fetty Adler
Collaboration Jo Ann

Source : The FDA’s New Definition of ’Healthy’

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