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Monde. Disparition de la langue tibétaine selon Human Rights Watch

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Human Rights Watch avertit que la Chine éradique la langue tibétaine à travers sa politique d’éducation bilingue. (Image : Capture d’écran / YouTube)
 

Un rapport récent de Human Rights Watch informe que la politique d’éducation bilingue de la Chine éradique la langue tibétaine.

Cette politique mise en œuvre dans la région tibétaine depuis plus d’une décennie, a favorisé l’accroissement de la langue chinoise, à tous les niveaux scolaires, sacrifiant ainsi l’apprentissage de la langue tibétaine.

Destruction de la langue tibétaine

Dès l’âge de 3 ans, tous les enfants tibétains suivent une éducation scolaire bilingue obligatoire, remplie de propagande d’État et particulièrement focalisée sur la langue chinoise. Sous le couvert des droits des minorités en matière d’éducation, ce programme donne l’impression d’être bénéfique. « La politique chinoise d’éducation bilingue est motivée par des impératifs politiques plutôt que par des impératifs éducatifs... Le gouvernement chinois viole ses obligations juridiques internationales d’apporter l’enseignement aux Tibétains en langue tibétaine », a déclaré dans un communiqué, la directrice de HRW (Human Rights Watch) pour la Chine, Sophie Richardson.

En 2010-2012, les autorités chinoises ont tenté d’éliminer progressivement l’enseignement en langue tibétaine dans les écoles de la province du Qinghai. Des protestations à grande échelle sont nées de la part des autorités scolaires et des autochtones, qui ont vu clairement les intentions préjudiciables de ce plan. Pékin a maîtrisé les protestations et mis cette politique d’éducation en attente, jusqu’à l’année dernière, lorsque la préfecture de Golok à Qinghai a annoncé que les écoles utiliseraient la langue chinoise comme moyen d’enseignement. Dans d’autres régions du Tibet, le gouvernement chinois utilise des tactiques indirectes pour forcer les écoles à entrer dans le rang.

Les écoles de la préfecture autonome de Golok Tibet, dans la province du Qinghai, ont commencé à donner des leçons en chinois au détriment de la langue tibétaine. (Image : Capture d’écran / YouTube)
Les écoles de la préfecture autonome de Golok Tibet, dans la province du Qinghai, ont commencé à donner des leçons en chinois au détriment de la langue tibétaine. (Image : Capture d’écran / YouTube)
 

Par exemple, Pékin envoie au Tibet des milliers d’enseignants qui ne parlent pas la langue tibétaine. Comme ces professeurs envahissent les écoles, les autorités sont obligées de leur permettre l’enseignement des cours en langue chinoise. Pékin soutient cette activité dans le cadre du programme « Aid Tibet ». Certains ont fait remarquer que les enfants qui apprennent en chinois plutôt que dans la langue tibétaine maternelle seront désavantagés. Ces préoccupations sont restées lettre morte, du fait que les Tibétains n’ont pas d’autre choix que de se conformer aux politiques du régime communiste.

La politique bilingue de la Chine va à l’encontre de la Convention des Nations Unies relative aux droits de l’enfant et du Pacte international relatif aux droits civils et politiques (PIDCP). Sophie Richardson souligne que la Chine impose une assimilation forcée des minorités et non leur intégration dans la société. Elle a réfuté les affirmations de Pékin selon lesquelles faire parler chinois aux enfants tibétains serait d’une certaine manière bénéfique à la sécurité nationale.

La question du Panchen-lama

La question du Panchen-lama a également attiré l’attention récemment. Il y a environ 25 ans, un garçon de 6 ans a été identifié comme le Panchen-lama, le deuxième titre le plus élevé dans le bouddhisme tibétain après le Dalaï Lama. Cependant, le garçon, nommé Gedhun Choekyi Nyima, a soudainement disparu. Nyima a été choisi par le Dalaï Lama pour être le 11e Panchen-lama. Mais Pékin n’a pas tenu compte de cette nomination. Au lieu de cela, le gouvernement chinois a choisi son propre candidat nommé Gyancain Norbu comme étant le « vrai » Panchen-lama.

Le garçon désigné pour être le 11e Panchen-lama a disparu il y a 25 ans après avoir été choisi par le Dalaï Lama. (Image : Capture d’écran / YouTube)
Le garçon désigné pour être le 11e Panchen-lama a disparu il y a 25 ans après avoir été choisi par le Dalaï Lama. (Image : Capture d’écran / YouTube)
 

En mai, le régime chinois a fait le point sur Nyima. Il a maintenant 31 ans et apparemment serait un diplômé d’université qui travaille. Selon Pékin, ni lui ni sa famille ne voulaient être dérangés. Malheureusement, il n’y a aucun moyen de confirmer si ces informations sont vraies ou simplement de nouveaux mensonges pour cacher ce qui lui est vraiment arrivé après sa disparition. On ne sait même pas si Nyima est conscient qu’il a été choisi pour être le Panchen-lama. Le secrétaire d’État américain Mike Pompeo a demandé à Pékin de rendre public le sort de Nyima.

Rédacteur Gabriel Olamsaint

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