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Société. La condition du monde animal et sa relation avec le monde humain

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PODCAST

Avec les moyens et outils d’étude et d’observation de la société actuelle, nous les êtres humains, découvrons toujours plus la richesse et la complexité du monde animal en même temps que nous prenons conscience des capacités étonnantes des animaux au niveau du mental, des diverses émotions et de la communication.

Ils ont aussi des qualités telles que le courage, la persévérance, la confiance ou la fidélité. De plus, certains animaux ont des facultés que nous n’avons pas ou que nous avons perdues comme le mimétisme, la télépathie ou une mémoire prodigieuse.

En 2015, le code civil français a défini le statut des animaux. Ils sont maintenant considérés comme des « êtres vivants doués de sensibilité » et non plus comme des « biens meubles ». Depuis le milieu du XIXe siècle, la législation sur leurs droits n’a cessé d’évoluer, illustrant le difficile équilibre de nos relations si diverses, et parfois si extrêmes, avec les animaux.

L’utilisation des animaux par les hommes

L’animal joue un rôle indispensable pour l’homme. Jadis, il n’était pas réduit à la seule dimension alimentaire. Il était également une source d’énergie et un compagnon de travail.

Il était, et est aujourd’hui encore, animal de trait, de monture ou de portage : chevaux, mules et ânes tirant charrettes ou diligences, bœufs ou vaches tirant des charrues et autres outils de culture des végétaux, rennes et chiens de traîneau dans les régions arctiques. Chameaux, éléphants, lamas, yacks sont aussi utilisés pour différentes sortes de travaux en Asie, Afrique et Amérique.

La liste est longue et non exhaustive des divers emplois de l’animal par l’homme. Il y a encore les animaux de garde (des maisons et troupeaux), de chasse, de sport, etc.

La condition du monde animal et sa relation avec le monde humain
Le cheval, lorsqu’il est bien traité, peut devenir l’ami le plus loyal de l’homme. (Image : elenakaretnikova2022 / envato)

En ce qui concerne les animaux de compagnie, qui n’en a pas eu au moins un dans sa vie ? Beaucoup ont des chiens, des chats, des poissons chez eux, pour leur tenir compagnie. C’est une tendance à la hausse dans le monde entier.

Les animaux fournissent aussi de la nourriture, des vêtements et d’autres objets pour les hommes. La société humaine profite de nombreux produits issus des animaux, dont la viande.

Les animaux sauvages, gardiens de la biodiversité et sentinelles environnementales

Les animaux sauvages sont des créatures indépendantes de la société humaine. Témoins d’une Terre originelle à préserver, ils fascinent par leur vie encore bien souvent mystérieuse sous de nombreux aspects.

La biodiversité est la clé de la survie de notre écosystème. Les animaux, en particulier les espèces sauvages, contribuent grandement à maintenir cet équilibre fragile. Leur présence dans les écosystèmes naturels assure la pollinisation des plantes, la dispersion des graines et la régulation des populations de proies.

Les animaux ont également un rôle clé en tant que sentinelles de l’environnement. Leur sensibilité aux changements environnementaux et à la pollution, en font des indicateurs de l’état de notre planète.

Des saints qui communiquaient avec les animaux

Saint François d’Assise (1182 -1126) s’émerveillait devant les animaux et leur vouait un respect et un amour sans faille. On rapporte que des hirondelles venaient fréquemment l’écouter et celui-ci leur commandait de se taire au début du prêche, et ce, jusqu’à sa fin. A la surprise générale, celles-ci s’exécutaient et restaient silencieuses tout au long de l’enseignement du saint d’Assise.

La condition du monde animal et sa relation avec le monde humain
Saint François d’Assise vouait un respect et un amour sans faille aux animaux. (Image : wirestock / envato)

Saint François persuada un loup d’arrêter d’attaquer les habitants d’une petite ville en Italie. Il dévorait des moutons, des enfants, et même des adultes. Il monta un jour, sans arme ni bâton au repaire de la bête.

Dès son arrivée, le loup se jeta sur lui. Saint François l’arrêta d’un signe de croix : « Ici, frère loup, ne fais pas de mal à personne, ni à moi. » La population de Gubbio, armée jusqu’aux dents, regardait de loin !

Le loup, comme un bon chien, se coucha aux pieds du saint : « Ecoute, frère loup, continua François, tu as commis de grands crimes à cause de ta faim. Tout le monde réclame ta mort, mais tu vas signer un traité de paix avec eux. De leur côté, ils pourvoiront à ta nourriture. ». « D’accord ! » répondit à sa manière le loup, en inclinant la tête. Et il mit sa patte dans la main de François, en signe de loyauté.

Saint François fit promettre aux villageois de nourrir l’animal. Le loup ne revint jamais causer de dégâts dans le village et il y fut bien nourri. Les enfants l’aimaient et les chiens le laissaient tranquille. Après sa mort, il fut regretté par les villageois.

Sri Ramana Maharshi (1879-1950), grand saint et sage indien connu du monde entier, vivait et communiquait avec les animaux domestiques et sauvages dans sa grotte située sur le mont Arunachala puis dans son ermitage toujours situé au pied de la montagne sacrée de Shiva.

Il eut une relation très particulière dans son ashram avec une vache nommée Lakshmi. Ils étaient très familiers et complices et semblaient se comprendre au-delà des mots et des sens. Bien évidemment, il y avait toute sorte d’animaux qui habitaient l’Ashram (singe, paon, chien, chats, oiseaux, et même des animaux sauvages comme des tigres, ours ou des léopards). Cependant, la relation avec Lakshmi était différente.

La condition du monde animal et sa relation avec le monde humain
Sri Ramana Maharshi eut une relation très familière et complice avec une vache nommée Lakshmi. Ils semblaient se comprendre au-delà des mots et des sens. (Image : wikimedia / Ramana Maharshi / Domaine public)

La vache Lakshmi était un être extraordinaire et Maharshi lui vouait une grande affection. Lorsqu’elle tomba malade et vécut ses derniers jours, il cessa toutes activités pour rester auprès d’elle. Il la veilla, tandis qu’elle avait la tête posée sur ses genoux. Il lui chanta des chansons et des louanges afin de l’accompagner en douceur de l’autre côté du voile, dans l’au-delà.

La société humaine actuelle doit retrouver le respect et la bienveillance pour le monde animal

Selon le bouddhisme, le monde animal et le monde humain sont deux des six voies de réincarnation. Nous pourrions, nous aussi, être amenés à nous réincarner en animal, selon le karma que nous avons accumulé au cours de nos nombreuses vies. Le karma fait référence au principe de cause à effet de nos actions bonnes ou mauvaises.

« Le royaume animal en tant que tel n’est pas un royaume qui est pire ou meilleur que le royaume humain, mais il est caractérisé par une prédominance du physique et le fait que les animaux n’ayant pas le même niveau d’intelligence et de conscience que nous, ne peuvent pas utiliser cela pour sortir de leur condition et atteindre l’Eveil. » affirme Yvan Beck dans l’article Regard éthique sur les animaux - Ce qu’en dit le bouddhisme.

Les animaux n’ont, semble-t-il, pas la capacité de rechercher le sens de leur existence ou une vérité plus profonde de la vie et de l’univers. Mais ils pourraient être plus intuitifs et plus réceptifs aux phénomènes et aux êtres de l’au-delà, qui échappent habituellement à notre perception d’êtres humains.

Les animaux ont toujours été considérés dans la pensée bouddhiste comme des êtres sensibles. Ils ont des sentiments et des qualités morales que l’être humain peut reconnaître et apprécier. C’est une sorte de miroir de nos propres comportements et agissements, et nos relations avec certains animaux (par exemple les chevaux ou les chiens) peuvent nous amener à réfléchir sur nos propres valeurs morales.

La condition du monde animal et sa relation avec le monde humain
Les animaux pourraient être plus intuitifs et plus réceptifs aux phénomènes et aux êtres de l’au-delà. (Image : UrosPoteko / envato)

On peut observer que les animaux sont encore plus que les humains susceptibles d’être soumis à la souffrance et aux épreuves. Ne devrait-on pas éprouver plus de bienveillance et de compassion envers les êtres sensibles du monde animal ?

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