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Homme. États-Unis : une étude réalisée il y a plus de vingt ans révèle la présence de PFAS dans les aliments

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Des tests en laboratoire effectués il y a plus de 20 ans et passés inaperçus, ont révélé des niveaux élevés de produits chimiques fluorés toxiques, connus sous le nom de PFAS, dans plusieurs aliments de supermarchés populaires.

Ces tests avaient été demandés par 3M, le géant de l’industrie chimique qui a été le premier à fabriquer les deux substances les plus connues appartenant à la famille des PFAS, le PFOS et le PFOA.

En 2018, 3M a payé 850 millions de dollars pour régler un procès intenté par l’État du Minnesota aux Etats-Unis, qui a montré que l’entreprise connaissait depuis des décennies les dangers des PFAS pour la santé, mais qu’elle avait caché ces informations au public. Selon des documents publiés en juin 2001, une étude commandée par 3M a révélé la présence de PFOA et de PFOS dans des échantillons de bœuf, de porc, de poulet, de lait, de haricots verts, d’œufs, de pain et d’autres aliments achetés dans six villes d’Alabama, de Floride, de Géorgie et du Tennessee.

L’EWG (Environmental Working Group), a cité pour la première fois l’étude de 3M dans une pétition adressée en décembre 2002 aux CDC (Centres américains de contrôle et de prévention des maladies), demandant à l’agence d’inclure le PFOA et le PFOS dans son rapport national sur l’exposition humaine aux produits chimiques présents dans l’environnement.

Ces substances chimiques, qui ont été associées au cancer, à l’affaiblissement de l’immunité des enfants et à d’autres maladies, ont été détectées dans six des onze types d’aliments testés. Le PFOA a été trouvé dans quatre des dix-huit échantillons de lait, le SPFO et le PFOA dans trois des dix-huit échantillons de bœuf haché, et le PFOA dans les échantillons de haricots verts, de pommes et de pain. Les niveaux détectés allaient de 500 à 14 700 parties par billion (ppt).

La FDA n’a pas divulgué publiquement les niveaux de PFAS trouvés dans les aliments

En juin 2019, l’EWG et l’Environmental Defense Fund ont publié les résultats de tests de la Food and Drug Administration (FDA), révélant la présence de PFAS dans les aliments, y compris la viande, les fruits de mer et les produits laitiers, les patates douces, les ananas, les légumes verts à feuilles et les gâteaux au chocolat avec glaçage. Ces tests ont révélé la présence de SPFO dans près de la moitié des échantillons de viande et de fruits de mer, à des niveaux compris entre 134 et 865 ppt, mais à l’époque la FDA n’a pas rendu les résultats publics.

En juin 2019, Rob Bilott, un avocat qui a représenté des dizaines de milliers de victimes de la contamination par les SPFO et qui a mené une bataille juridique révélant des décennies de tromperie de la part de 3M et d’autres entreprises chimiques, a envoyé une lettre, accompagnée de l’étude de 3M, à un responsable de la FDA. Rob Bilott a demandé à Timothy Begley, du Centre pour la sécurité alimentaire et la nutrition appliquée de la FDA (CFSAN), si la FDA avait eu connaissance de l’étude de 2001 :

« veuillez également confirmer dans quelle mesure la FDA (ou toute autre agence) a évalué l’impact de l’exposition du public américain à de tels niveaux de PFAS dans les aliments pendant une période aussi longue, à son insu ».

David Andrews, scientifique principal de l’EWG, a déclaré que l’étude de 2001 confirme que les Américains sont depuis longtemps exposés aux PFAS par les aliments. Les CDC affirment que pratiquement tous les habitants du pays ont des PFAS dans leur corps : « Les produits chimiques à base de PFAS ont contaminé l’eau potable d’au moins 19 millions d’Américains, mais nous savons que l’alimentation est l’une des principales voies d’exposition ».

« La FDA doit faire toute la lumière sur l’ampleur de la contamination par les PFAS de l’approvisionnement alimentaire américain et nous dire depuis combien de temps elle dure. Plus important encore, l’agence doit prendre des mesures immédiates pour protéger la santé publique de ces composés dangereux ».

Sharon Lerner, du magazine en ligne The Intercept, qui a relaté la saga de la contamination par les PFAS et le rôle joué par 3M, DuPont et d’autres pour la dissimuler, a publié un article sur l’étude de 2001.

Fourni par : Alex Formuzis, Environmental Working Group. (Note : Le contenu et la longueur des documents peuvent être modifiés).

Rédacteur Fetty Adler
Collaborateur Jo Ann

Source : Killing Us Slowly: Study Found PFAS in Food Nearly 20 Years Ago
www.nspirement.com

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