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Histoire. Le duc Dan de Zhou a été le premier à instaurer la tradition des instructions familiales en Chine

CHINE ANCIENNE > Histoire

Ji Dan, connu aussi sous le nom du duc Dan de Zhou (周公旦), était le fils du roi Wen (周文王), le frère du roi Wu (周武王), et l’oncle et professeur du roi Cheng (周成王). Il a aidé le roi Wu à détruire la dynastie Shang et a joué un rôle clé dans la fondation de la dynastie des Zhou occidentaux. Après la mort de son frère, le duc Dan de Zhou est devenu le régent de son neveu, le jeune roi Cheng.

Le duc Dan de Zhou a instruit avec patience son neveu et son propre fils

Le duc Dan de Zhou a inculqué à son neveu, le roi Cheng, et à son fils, Bo Qin, la diligence et l’amour pour le peuple, la modestie et l’autodiscipline, la courtoisie à l’égard des sages et des personnes de talent.

Le duc de Zhou était lui-même très actif et diligent en gouvernance, tout en enseignant à son neveu le roi Cheng et à son fils Bo Qin qu’ils devaient cultiver un esprit de diligence et d’amour pour le peuple, de modestie et d’autodiscipline, de courtoisie envers les sages et les talentueux.

Le roi Cheng de Zhou se trouvait un jour sous un Firmiana simplex avec son plus jeune frère. Il prit une feuille de Firmiana simplex et la donna à son plus jeune frère en disant : « Je ferai de toi un marquis. »

À ces mots, le duc de Zhou se prosterna devant le roi Cheng et dit : « C’est très aimable de la part de Votre Majesté de faire de son jeune frère un marquis. » Le jeune roi Cheng répondit : « Je ne faisais que plaisanter avec lui. »

Le roi Cheng a fait de son frère le marquis de Ying avec une feuille de l’arbre Firmiana simplex. (Image : Musée National du Palais de Taïwan / @CC BY 4.0 / @www.npm.gov.tw)

Le duc Dan de Zhou lui dit sérieusement : « Un roi ne doit pas faire de fautes dans ses paroles ou son comportement, il ne doit pas plaisanter, et ce qu’il dit doit être fait. » C’est ainsi que le roi Cheng fit de son plus jeune frère le marquis de Ying. Cet événement est resté inoubliable pour le roi Cheng qui, jusqu’à sa mort, « n’a plus osé plaisanter, et a fait ce qu’il disait ». Cet exemple est devenu plus tard la célèbre allégorie historique chinoise Tong Ye Feng Di (桐叶封弟, Faire de son petit frère un marquis).

Instructions au neveu et au fils

Le duc Dan de Zhou a rédigé deux instructions familiales, Les Instructions pour mon fils Bo Qin et Les Instructions pour mon neveu le roi Cheng, qui sont collectivement connues sous le nom Les instructions de la famille, de Ji Dan.

Dans Les instructions pour mon neveu le roi Cheng, le duc Dan de Zhou ne cesse de recommander au roi Cheng de se cultiver et de respecter la vertu, afin de lui éviter l’extravagance et de répéter les erreurs du dernier empereur de la dynastie Shang, qui a perdu sa vertu et son pays. Le duc Dan de Zhou avait compris depuis longtemps que le souci caché pour un pays ne résidait pas dans le présent, mais dans les générations futures. L’éducation qu’il a donnée au roi Cheng visait à la fois à développer sa capacité à gouverner le pays et à façonner ses qualités personnelles. Le roi Cheng est finalement devenu un souverain avisé.

Dans l’un des chapitres les plus célèbres du Shangshu, on peut lire : « Le duc Dan de Zhou dit : " Ah ! Lorsqu’un gentilhomme est sur le trône, il ne doit pas rechercher le confort et le plaisir. Il doit d’abord comprendre les difficultés du labourage et de la récolte...et il connaîtra les souffrances du peuple " ». Cette phrase a été prononcée par le duc de Zhou lorsqu’il enseignait au roi Cheng comment gouverner avec frugalité et diligence. Plus tard, ces mots sont devenus le célèbre enseignement de nombreux empereurs à leurs descendants, les invitant à ne pas vivre dans le confort et le luxe.

Les Instructions familiales de Ji Dan ont eu une influence considérable sur les générations suivantes. Il s’agit de la première instruction familiale écrite en Chine pour la famille impériale ou celle des fonctionnaires de la Chine ancienne, qui considère ces instructions comme la clé de succès d’un roi.

Cao Cao, homme d’État, militaire, homme de lettres et poète de la dynastie des Han de l’Est, a écrit un jour dans sa poésie : « J’aimerais être aussi courtois que le duc de Zhou, et j’aimerais que tous les héros et héroïnes du monde se soumettent sincèrement à moi. » Cette phrase était utilisée pour louer les réalisations du duc Dan de Zhou.

Rédacteur Yi Ming

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