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Monde. Le National Institutes of Health (NIH) a financé 265 articles de recherche en collaboration avec l’armée chinoise, depuis 2005

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Selon un nouveau rapport, plusieurs agences relevant du National Institutes of Health (NIH) des États-Unis ont financé plus de 250 études rédigées par des chercheurs de l’Armée populaire de libération (APL) chinoise.

L’étude, révélée par National Pulse le 20 septembre, fait état de 265 études rédigées par des chercheurs de l’APL et financées par des subventions du National Institutes of Health depuis 2005. L’enquête a découvert que l’entité du Parti communiste chinois (PCC) la plus fréquente dans le lot est l’hôpital général de l’APL à Pékin.

La recherche a également trouvé, dans la base de données du National Institutes of Health, au moins 11 autres hôpitaux contrôlés par l’APL qui ont reçu des fonds américains, en plus d’un chercheur de l’hôpital général de Wuhan du commandement militaire de Guangzhou.

Cette découverte intervient après que le directeur du National Institutes of Health, Francis Collins, a admis, lors d’une interview à la radio en juin, que le gouvernement américain n’avait aucun contrôle sur l’utilisation des subventions accordées au Wuhan Institute of Virology (WIV) par Peter Daszak et son organisation EcoHealth Alliance.

Francis Collins a déclaré : « Lorsque nous accordons une subvention… elle est assortie de conditions sur ce que le bénéficiaire est censé faire avec ces fonds… Et nous faisons confiance au bénéficiaire pour être honnête et ne pas être trompeur ».

« La subvention accordée à Wuhan, qui était un contrat de sous-traitance d’EcoHealth, visait très spécifiquement à essayer de catégoriser les virus qu’ils pouvaient isoler des chauves-souris dans les grottes chinoises, nous avions une bonne raison de vouloir en savoir plus, étant donné le SRAS et le MERS qui étaient sortis de là. »

En juillet, le site National Pulse a rapporté que Collins fait également partie du conseil consultatif de la Conférence internationale sur la génomique, un événement organisé par la célèbre société chinoise de collecte de données génétiques BGI Genomics et la China National GeneBank.

Le président de BGI, Yang Huanming, que Francis Collins a qualifié d’« ami » lors de son discours à la conférence, est également lié à l’APL par le biais de documents de recherche, selon un article de Reuters daté du 30 janvier, tandis que BGI Genomics elle-même a également des liens étendus avec l’APL.

En 2010, M. Collins a signé un protocole d’accord entre le National Institutes of Health et la National Natural Science Foundation of China (NSCF), une organisation de l’État contrôlée par le ministère des Sciences et de la Technologie du PCC.

La NSCF entretient également des liens étroits avec l’APL. En juin, National Pulse a également découvert 75 études financées par la NSCF et réalisées par des chercheurs de l’hôpital général de l’APL.

Ces dernières semaines, plusieurs conflits d’intérêts entre le gouvernement américain et le régime chinois sont apparus. Dans l’un des cas, la candidate nommée par Joe Biden à l’Export-Import Bank of the United States, Reta Jo Lewis, une bureaucrate de carrière ayant des liens de longue date avec « le marais de Washington », est conseillère et membre du conseil d’administration de deux organisations d’influence américano-chinoises, un fait passé sous silence dans l’annonce de la nomination par la Maison Blanche.

Dans un autre cas, Melanie Hart, qui occupe actuellement le poste de coordinatrice de la politique chinoise au sein du Bureau du sous-secrétaire d’État à la croissance économique, à l’énergie et à l’environnement, a coécrit en 2015, lors de son passage au Center for American Progress, un document avec la China-United States Exchange Foundation, l’une des branches les plus prolifiques de la campagne du Front uni de Pékin. Ce document préconisait que Washington utilise son poids pour aider le PCC à installer son système d’hégémonie et d’infrastructures Belt and Road (La Ceinture et La Route) en Afghanistan.

La semaine dernière, le président des chefs d’état-major interarmées américains, le général Mark Milley, aurait passé deux appels téléphoniques en catimini à son homologue de l’APL, le général Li Zuocheng, pendant les dernières heures de l’administration Trump.

Mark Milley a assuré au Parti communiste que les États-Unis ne prendraient aucune mesure militaire selon la demande de Donald Trump.

Au Canada, le laboratoire de virologie de niveau de biosécurité 4, le Laboratoire national de microbiologie (LNM) de Winnipeg, a de même eu au moins deux conflits d’intérêts avec des chercheurs de l’APL. Les faits ont été rendus publics après que des scandales aient émergé lorsque la police fédérale du pays a escorté hors des locaux du LNM deux employés ressortissants chinois accusés d’avoir expédié 30 flacons d’agents pathogènes, dont Ebola et Nipah, au WIV.

Rédacteur Fetty Adler

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