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Monde. Le Royaume-Uni examine les visas des étudiants chinois

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Le Foreign, Commonwealth & Development Office (FCDO) du Royaume-Uni a récemment dressé une liste de 44 disciplines universitaires spécifiques nécessaires à l'examen des candidatures des étudiants. (Image : pixabay / CC0 1.0)
 

Le Foreign, Commonwealth & Development Office (FCDO) du Royaume-Uni a récemment dressé une liste de 44 disciplines universitaires spécifiques nécessaires à l’examen des candidatures des étudiants, y compris la « technologie militaire conventionnelle avancée », la cybersécurité et les domaines universitaires liés à l’aviation. L’examen permettra de déterminer l’éligibilité des étudiants à un visa et englobera des disciplines telles que l’ingénierie, l’intelligence artificielle, la chimie, la physique, les mathématiques et l’informatique.

L’Atas, « Academic Technology Approval Scheme » (système d’approbation de la technologie académique) britannique, stipule que les candidats doivent également déclarer leurs liens « militaires » à partir du mois prochain. Cette décision du Royaume-Uni empêchera des centaines d’étudiants chinois d’entrer dans le pays, et les étudiants inscrits au Royaume-Uni verront également leur visa d’étudiant annulé s’ils sont jugés « à risque ».

Avant que cette décision ne soit prise au Royaume-Uni, le président Trump avait déjà signé un décret interdisant aux étudiants et chercheurs chinois ayant des liens avec l’armée d’entrer aux États-Unis à partir du 1er juin. Par la suite, les États-Unis ont révoqué les visas de plus de 1 000 étudiants et chercheurs chinois. Ils ont ensuite renforcé les exigences de demande de visa de travail H1B pour les étudiants internationaux après l’obtention de leur diplôme, et prévoient de suspendre la délivrance de l’OPT ( Optional Practical Training) une formation pratique optionnelle, ainsi que les permis de travail hors campus, pour les étudiants internationaux.

L’Atas, « Academic Technology Approval Scheme » (système d'approbation de la technologie academique) britannique, stipule que les candidats doivent également déclarer leurs liens « militaires » à partir du mois prochain. (Image : Pixabay / CC0 1.0)
L’Atas, « Academic Technology Approval Scheme » (système d'approbation de la technologie academique) britannique, stipule que les candidats doivent également déclarer leurs liens « militaires » à partir du mois prochain. (Image : Pixabay / CC0 1.0)
 

Depuis l’escalade des tensions entre les États-Unis et la Chine, le Royaume-Uni est devenu le pays qui compte le plus grand nombre d’étudiants chinois. Les dernières données du Livre blanc 2020 sur les études chinoises à l’étranger révèlent que le Royaume-Uni accueille 42 % des chinois étudiant à l’étranger, contre 37 % pour les États-Unis. Les dernières informations indiquent également qu’en 2019, les chinois qui étudient au Royaume-Uni selon le système de majeures (spécialités) dans les domaines de l’ingénierie, de l’informatique et des sciences, représentaient 17 % des étudiants du système des majeures appliquées.

En août de l’année dernière, le rapport sur les étudiants internationaux au Royaume-Uni de 2019 a indiqué que le nombre de chinois étudiant au Royaume-Uni a atteint le chiffre de 106 000 (dont 60 000 en master et doctorat et 46 000 en premier cycle), soit 23,2 % du nombre total d’étudiants, ce qui représente une augmentation de 12 % par rapport à l’année dernière.

Le « China Study Abroad Supervision Network », basé à Pékin, a publié en juin dernier un article citant le rapport de l’enquête 2019 sur les étudiants chinois étudiant à l’étranger. Le rapport montre que 20,14 % des étudiants choisissent le Royaume-Uni comme destination préférée pour les études. L’article indique que l’une des raisons de l’augmentation du nombre d’étudiants au Royaume-Uni vient de Huawei. Au cours des cinq dernières années, Huawei a établi des relations de coopération avec plus de 20 universités dans le pays.

Huawei s’est engagé à établir un centre de R&D 5G à l’Université du Surrey et investit plus d’un million de livres sterling (environ 1,1 million d’euros) dans un laboratoire informatique à l’Université de Cambridge. Huawei soutient la recherche sur la 5G de classe mondiale de l’université d’Édimbourg. La recherche sur le graphène de l’université de Manchester, le Data Science Innovation Laboratory de l’Imperial College de Londres et le projet de recherche 5G de l’université de York sont tous soutenus par Huawei capital.

La recherche sur la 5G de classe mondiale de l’Université d’Édimbourg est soutenue par Huawei. (Image : LWYang / Wikimedia / CC BY 2.0)
La recherche sur la 5G de classe mondiale de l’Université d’Édimbourg est soutenue par Huawei. (Image : LWYang / Wikimedia / CC BY 2.0 )
 

L’augmentation du nombre d’étudiants chinois a certainement apporté des avantages économiques au Royaume-Uni. Toutefois, le vol de droits de propriété intellectuelle risque d’être élevé. Selon un rapport publié en septembre 2019 par le groupe de réflexion diplomatique britannique, The Henry Jackson Society, quelque 900 diplômés universitaires chinois liés à l’armée communiste chinoise étudiaient dans 33 universités en 2019.

Le rapport note que : « Les États-Unis et le Royaume-Uni ont en effet découvert des cas. Les États-Unis ont découvert de nombreux cas où des étudiants chinois ont volé des informations scientifiques et technologiques américaines, si les États-Unis et le Royaume-Uni persistent cela affectera les pays occidentaux.

L’Europe a depuis longtemps promulgué certaines lois pour empêcher la Chine d’acquérir des entreprises sensibles. Par conséquent, les restrictions imposées par les États-Unis et la Grande-Bretagne aux étudiants internationaux, en particulier pour certaines matières sensibles, l’armée, Internet et les technologies intelligentes, peuvent affecter l’Europe ».

Rédacteur Fetty Adler

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