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Monde. Un employé de Zoom basé en Chine est recherché par le FBI

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Jin Xijiang, recherché activement par le FBI, est accusé de conspiration en vue de commettre un harcèlement interétatique et un potentiel transfert des moyens d’identification au gouvernement chinois (Parti communiste chinois)

Portrait de Jin Xinjiang sur le site officiel du FBI. ( Image : Capture d’écran / FBI)
 

Le 18 décembre, un tribunal fédéral de Brooklyn a accusé Xinjiang Jin (également connu sous le nom de « Julien Jin »), un employé chinois d’une société de télécommunication américaine, de conspiration dans le but de commettre un harcèlement interétatique et de conspiration illégale dans l’intention de transférer des moyens d’identification au gouvernement chinois. S’il est reconnu coupable, Xinjiang Jin risque jusqu’à 10 ans de prison. Un mandat d’arrêt fédéral a été délivré à l’encontre de Xinjiang Jin le 19 novembre 2020 à New York.

Les faits reprochés à Xinjiang Jin et ses co-conspirateurs

Selon la plainte, Xinjiang Jin a servi de liaison principale de la compagnie-1 avec les services de police et de renseignement de la Chine. En cette qualité, il répondait régulièrement aux demandes d’information du gouvernement chinois en fournissant à ce dernier, dans certains cas, les adresses IP, les noms et les adresses électroniques d’utilisateurs situés en dehors de la Chine.

Il mettait fin aux vidéoconférences organisées sur la plateforme de communication vidéo de la Compagnie-1.

Xinjiang Jin était également chargé de surveiller activement sur la plateforme de communication vidéo de la Company-1 ce que le gouvernement chinois considère comme des réunions « illégales ». Ces réunions dans lesquelles sont évoqués des sujets politiques et religieux inacceptables pour le gouvernement chinois et le Parti communiste chinois (PCC).

Comme le prétend la plainte, de janvier 2019 à aujourd’hui et sous la direction et le contrôle de fonctionnaires du gouvernement de la Chine, Xinjiang Jin et d’autres personnes ont conspiré pour utiliser le système de la Company-1 aux Etats-Unis afin de censurer les discours politiques et religieux d’individus situés aux États-Unis et dans le monde entier.

En particulier, en mai et juin 2020, Xinjiang Jin et d’autres ont perturbé les réunions tenues sur la plate-forme de la Société-1 qui évoquaient des sujets politiquement sensibles inacceptables pour le gouvernement chinois. Ils ont infiltré ces réunions pour recueillir des preuves sur de prétendues fautes. En fait, il n’y a pas eu de faute, Xinjiang Jin et ses co-conspirateurs ont fabriqué des preuves de violations des conditions de service pour justifier l’arrêt des réunions, ainsi que la fermeture des comptes de certains participants.

Les autorités chinoises ont profité des informations fournies par Xinjiang Jin pour exercer des représailles et intimider les participants résidant en Chine, ou les membres de la famille des participants (aux réunions) basés en Chine. Les autorités chinoises ont détenu temporairement au moins une personne qui avait prévu de prendre la parole lors d’une réunion commémorative.

Les co-conspirateurs de Xinjiang Jin ont à leur tour créé de faux comptes e-mail et comptes Company-1 au nom d’autres personnes, dont des dissidents politiques chinois. Ils ont fabriqué des preuves qui voulaient que les hôtes et les participants aux réunions, dans le but de commémorer le massacre de la place Tienanmen, soutenaient des organisations terroristes, incitaient à la violence ou distribuaient de la pornographie enfantine.

Les universitaires américains appellent à boycotter Zoom pour protéger la liberté académique

L’acte d’accusation n’a pas mentionné le nom de ladite société, mais selon les différents reportages de cette année, Zoom, la principale société de logiciels de vidéoconférences, a admis le 11 juin dernier qu’elle avait fermé des comptes d’utilisateurs américains « à la demande du gouvernement chinois » et mis fin à un événement commémoratif du massacre de la place de Tian’anmen sur Zoom le 4 juin. Le dissident chinois Zhou Fengsuo, qui vit aux États-Unis et qui a été censuré par Zoom le 4 juin dernier, a confirmé le 18 décembre au NTD que le FBI l’avait informé de l’inculpation d’un employé de Zoom.

James Millward, professeur à la Edmund A. Walsh School of Foreign Service de l’université de Georgetown à Washington, D.C., a mentionné en juin qu’il enseigne l’histoire chinoise et a écrit une monographie de recherche sur la Région autonome ouïghoure du Xinjiang. Zoom a admis qu’ il pouvait y avoir des écoutes ou des surveillances, et les étudiants étaient conscients d’une telle intimidation. James Millward craint que les étudiants contraints de rester en Chine à cause de la pandémie pour suivre les cours à distance n’osent pas parler librement dans les classes virtuelles de Zoom, car pour le gouvernement chinois, parler du Tibet, de Taïwan et du Xinjiang, est une question de sécurité nationale. Il craint qu’une telle surveillance ne porte atteinte à la liberté académique, à la vie privée et à la sécurité de ses élèves.
 

Zoom classe virtuelle. Image : Capture d’écran / YouTube)
Zoom classe virtuelle. Image : Capture d’écran / YouTube)
 

Il est intéressant de noter les propos que Zoom a écrit en juin dernier face aux sanctions : « Nous espérons qu’un jour les gouvernements qui dressent des barrières pour déconnecter leur peuple du monde admettront que de telles actions sont contraires à leurs propres intérêts et violent les droits de leurs citoyens et de tous les êtres humains. »

Le procureur général adjoint pour la sécurité nationale : le PCC utilisera ceux qui sont à sa portée pour saper l’arbre de la liberté, étouffant la liberté d’expression en Chine, aux États-Unis et ailleurs

John C. Demers, procureur général adjoint pour la sécurité nationale a déclaré qu’« Aucune entreprise ayant des intérêts commerciaux importants en Chine n’est à l’abri de l’influence coercitive du Parti communiste chinois...Le Parti communiste chinois utilisera ceux qui sont à sa portée pour saper l’arbre de la liberté, étouffant la liberté d’expression en Chine, aux États-Unis et ailleurs... »

Le directeur du FBI Christopher Wray : « Cette liberté a été directement violée par les activités pernicieuses des services de renseignement de la Chine communiste, en soutien à un régime qui ne reflète ni ne partage nos valeurs démocratiques ...Les Américains devraient comprendre que le gouvernement chinois n’hésitera pas à exploiter les entreprises opérant en Chine pour faire avancer leur programme international, y compris la répression de la liberté d’expression. »

D. Dusham : « Xinjiang Jin a volontairement commis des crimes, et a cherché à tromper d’autres personnes de l’entreprise...Les accusations révélées aujourd’hui montrent clairement que les employés travaillant en Chine pour des sociétés technologiques américaines rendent ces sociétés - et leurs utilisateurs - vulnérables à l’influence malveillante du gouvernement chinois. »

M. DuCharme et M. Demers ont également apprécié et remercié la compagnie américaine pour sa coopération dans l’enquête en cours du gouvernement.

Que les menaces viennent de l’intérieur ou de l’extérieur des États-Unis Le FBI continuera à protéger la liberté d’expression des opinions politiques et des croyances religieuses.

Cette enquête a été menée par le bureau du FBI à Washington et a mobilisé plusieurs institutions américaines, notamment la section de la sécurité nationale et de la cybercriminalité du Bureau, les procureurs adjoints et le procureur de la section de contre-espionnage et de contrôle des exportations de la National Security Division.

Rédacteur Yi Ming

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