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Culture. Les multiples facettes du courage

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Faire face à la peur et la surmonter est l’essence même du courage. (Image : Sasin Tipchai / Pixabay)
 

Prendre la décision de vivre, en soi, peut être un acte de courage. Le concept de courage comporte de nombreuses dimensions.

« Le courage n’est pas l’absence de peur. Les personnes courageuses ressentent effectivement la peur, mais elles sont capables de gérer et de surmonter leur peur afin qu’elle ne les empêche pas d’agir ». (skillsyouneed.com)

Découvrez comment différentes philosophies définissent le courage.

Les Stoïciens

La philosophie stoïque repose sur un ensemble de principes. La vertu est la plus haute priorité dans tous les cas de figure. Le stoïcisme veut qu’en tant qu’individu, vous n’ayez pas de contrôle sur ce qui vous arrive, mais que vous ayez un contrôle total sur vous-même et sur la façon dont vous réagissez à ce qui vous arrive. Le stoïcisme se traduit par le maintien d’un comportement calme et l’expression d’un minimum d’émotions, voire aucune. Le courage est l’un des principes fondateurs du stoïcisme. Le courage stoïque consiste à faire face au malheur avec le sourire. C’est risquer sa propre vie pour le bien de son frère d’armes. C'est s’en tenir à ses principes même lorsque les autres sont appréciés pour n’en avoir aucun. Il s’agit de dire ce que vous savez être la vérité, et de ne pas se contenter de moins que la vérité absolue, même si les autres ont du mal à l’entendre.

Le courage stoïque consiste à s'en tenir à ses principes même lorsque les autres n'en ont pas. (Image : Capture d’écran / YouTube)
Le courage stoïque consiste à s’en tenir à ses principes même lorsque les autres n’en ont pas. (Image : Capture d’écran /YouTube)
 

La philosophie de Nietzsche

Nietzsche, l’une des voix les plus provocatrices de la civilisation post-moderne, a façonné le concept de l’homme idéal à travers « le surhomme » ou übermensch, en allemand. C’était le personnage principal de Thus Spoke Zarathustra. Nietzsche a versé dans son übermensch toutes ses pensées sur ce qu’un homme du commun vivant en société devrait aspirer à être. Le surhomme doit être prêt à sacrifier tout ce qu’il a en visant l’amélioration de l’humanité en tant que race.

L’une des caractéristiques les plus poignantes d’un surhomme est le courage. Nietzsche mettait laccent sur le courage interne ou le courage de type moral ou spirituel. Il a souligné que le vrai courage consistait à poursuivre ce que lon jugeait juste ou important, surtout lorsque la société nest pas daccord avec vous.

Selon Nietzsche, le courage ne consiste pas à avoir confiance en soi pour conquérir physiquement son ennemi sur le champ de bataille. Il s’agit de faire ce qui vous semble juste lorsque vous êtes limité par des personnes autoritaires. Le courage consiste à surmonter tous les obstacles lorsque la majorité de la société est contre vous. Le courage, cest de ne pas avoir peur de devenir et de révéler qui vous êtes vraiment.

La pensée bouddhiste

Au cœur du mode de vie bouddhiste se trouve la réalisation du « samsara ». Samsara est la roue de la souffrance que tout être vivant doit traverser. La seule façon d’y échapper est dabandonner tout sens de soi. Cela demande du courage.

Il y a un rite de passage que tous les bouddhistes du Hinayana suivent pour commencer le voyage de méditation appelé « se réfugier ». Il s’agit tout simplement de s’isoler du mode de vie dans lequel une personne cherche constamment le bonheur en évitant la douleur, ce qui ne fait finalement qu’amplifier la douleur.

Tous les bouddhistes du Hinayana passent par un rite de passage pour commencer le voyage de méditation appelé «se réfugier». (Image : Capture d’écran /YouTube)
Tous les bouddhistes du Hinayana passent par un rite de passage pour commencer le voyage de méditation appelé « se réfugier ». (Image : Capture d’écran / YouTube)
 

Sortir du samsara et briser les chaînes du monde matériel demande beaucoup de courage, selon les bouddhistes. Ce rite de passage est considéré comme emprunter le chemin du guerrier, un guerrier dont l’arme est la méditation, grâce à laquelle les ténèbres de l’ignorance sont dissipées et la véritable réalisation de soi est atteinte.

Lorsque vous comparez le guerrier sur le champ de bataille avec le guerrier-méditant, vous comprenez que tous deux doivent affronter la peur de la mort pour avancer vers la victoire. Sortir du samsara, c’est, d’une certaine manière, faire face à cette peur et la surmonter, ce qui est la forme de courage la plus fondamentale.

Rédacteur Camille Lane

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