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Culture. La roche star de la légendaire forêt bretonne de Huelgoat : la roche tremblante…

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La forêt bretonne de Huelgoat est célèbre pour ses « Chaos granitiques ». Suivons Pierre Pinat, guide conférencier à Huelgoat dans le Finistère, qui n’hésite pas à mouiller la chemise pour faire trembler la « Roche star » de la forêt de Huelgoat.

Un accueil chaleureux à Huelgoat

« Demat ! degemer mat ! », nous lance Pierre Pinat, le guide Conférencier, coiffé de son Tok et de ses Boulouzenn, (le chapeau et les rubans) Un « bonjour et bienvenue », dynamique, en breton qui font chaud au cœur des touristes, à qui Pierre a donné rendez-vous, tout souriant, devant l’Office du tourisme, au 25 place Aristide Briand, 29 690 Huelgoat.

Pierre la chérit, sa langue bretonne, il continue d’ailleurs à l’apprendre, à la développer, à la pratiquer pour qu’elle ne se perde pas. Il le fait, comme il nous le dit si bien, « à sa petite échelle » : tel le petit colibri de l’histoire, il fait « sa part » pour sauvegarder son patrimoine linguistique régional breton. Pour lui, une région, c’est une langue aussi. Donc, c’est crucial. Il faut la nourrir, c’est pourquoi, il a organisé, depuis juin 2021, ces visites guidées. De plus, il prévoit, lorsqu’il sera prêt, de les transmettre aussi en langue bretonne. C’est un projet qu’il mûrit et qui lui tient profondément à cœur.

Huelgoat, cette petite commune a été récompensée en 2019 par le Label des « Communes du patrimoine rural de Bretagne » pour la richesse de son patrimoine architectural et ses paysages de landes atypiques.

En effet, Huelgoat est située dans les Monts d’Arrée, au plein cœur du parc naturel d’Armorique. Les Monts d’Arrée ont été tristement médiatisés durant l’été 2022, lors de la canicule et des violents incendies qui ont également frappé La Bretagne. Nous y étions d’ailleurs, en juillet 2022 et avons assisté, incrédules, en direct, au ciel qui se couvrait, s’assombrissait… Nous avons pu sentir l’odeur âcre des fumées qui venait des Mont d’Arrée, et la tristesse se lire sur le visage de nos amis bretons…

Astérix, le célèbre petit gaulois ajouterait certainement : « C’est bien connu, la seule chose que nous ayons à craindre nous les gaulois, c’est que le ciel nous tombe sur la tête ! » Il est vrai que selon une croyance religieuse largement répandue, les gaulois étaient convaincus que le ciel était soutenu par des colonnes et pensaient que la voûte céleste s’effondrerait dès lors que la fin du monde serait venue.

Retenons en effet, que les peuples gaulois étaient très croyants et vénéraient de nombreux dieux et de nombreuses divinités. Peut-être étaient-ils déjà proches de la vérité à leur époque, en témoigne le magnifique cliché très récent du télescope James Webb, qui a révélé le 19 octobre 2022 : Les Piliers de la création , représentant de magnifiques et « gigantesques colonnes » composées de gaz et de poussières regorgeant d’étoiles en formation !

Fort heureusement, la nature reprend toujours ses droits et nos amis bretons, remplis d’espoir, ont hâte de faire revivre les plus beaux spots d’observation pour les passionnés du ciel étoilé que l’on trouve sur les lieux les plus hauts comme : les Roc’h et la montagne Saint Michel (381 m de haut). D’ailleurs, La Nuit des étoiles, avec ses nombreuses animations gratuites, y a lieu, chaque année, début août.

Donc, oui, nous confirmons, ils ont des « chapeaux ronds », nos amis bretons. Notons au passage que chaque costume breton, chaque coiffe est un véritable marqueur identitaire à lui tout seul. En effet, il définit chaque région, ainsi que le statut social de celui ou celle qui le porte. D’où, l’expression « tourner autour d’une fille », pour connaître son milieu social et par conséquent, évaluer son patrimoine par la même occasion.

Le costume breton est donc un véritable emblème culturel, il en existerait plus d’une cinquantaine. C’est pourquoi Pierre porte fièrement son chapeau et cela lui sied à ravir. Il le porte, nous dit-il, pour se mettre en « reliance » avec ses ancêtres, avec la tradition bretonne, pour être au plus près de sa terre bretonne natale. Il le voulait ce chapeau depuis ses 5 ans. Et voilà, il trône enfin sur sa tête !

La roche star de la légendaire forêt bretonne de Huelgoat : la roche tremblante…
 « Le Moulin des créateurs », bâtiment vieux de 500 ans. Tok et Boulouzenn (chapeau et rubans bretons). (Image : JL / Vision Times)

Quand un Pierre nous parle des pierres…

Les pierres de Bretagne sont souvent synonymes pour les Bretons de miracles. Selon, les croyances bretonnes, il suffirait de les toucher et de faire un vœu pour avoir un enfant ou faire un mariage heureux…

Pierre, lui, connaît bien les pierres, puisqu’il a grandi tout près d’ici, à Berrien. Il venait enfant, à Huelgoat pour le « Pardon breton » : c’est le jour où les Bretons se rassemblent en procession pour rendre hommage à leurs Saints et viennent à l’église pour se faire « pardonner ».

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Pourquoi parle-t-on de « Pardons bretons » ? Loïc Landrau. (Image : Capture d’écran / YouTube)

Elles lui parlent ces pierres du passé, lui susurrent des secrets au creux de l’oreille… Après avoir pas mal voyagé, puisqu’ il a travaillé longtemps pour l’ONU et découvert le monde, Pierre n’a pu résister à l’appel du retour en terre maternelle. Il a donc, à 46 ans, repris ses études et passé un diplôme de guide conférencier pour enfin se poser dans le village de sa mère où il est heureux de partager ses connaissances aux touristes, de transmettre, à son tour, l’amour pour sa région.

Ses connaissances, il les a acquises auprès d’historiens locaux, des anciens, des archives, il s’est ainsi nourri de témoignages pour rendre ses visites beaucoup plus passionnantes pour tous et plus enrichissantes pour lui-même. Car nous avons beaucoup à apprendre des histoires du passé, des traditions, des anciens, dans un respect générationnel et d’humilité. Pierre en est plus que convaincu : puiser dans le passé, pour mieux construire et nourrir l’avenir.

Pierre essaime aussi son discours de notes humoristiques, ainsi explique -t-il en parlant du lavoir du village : « Au lavoir du village, on lave le linge et on salit les réputations ! On fait et défait les mariages. Ça y va… » Le lavoir du village n’aurait donc pas été vraiment un lieu où l’on cultivait la parole ? Un lieu où l’on ne passait pas les informations entendues au travers des trois passoires de Socrate ? « Radio-lavoir » comme le souligne avec malice Pierre, aurait donc pu être, à l’époque, le lieu de toutes les rumeurs naissantes…

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Les 3 passoires de Socrate. (Image : Capture d’écran / YouTube)

Connaissez-vous, chers lecteurs, les trois filtres de Socrate ? Si oui, tant mieux pour les personnes qui vous entourent… sinon je vous laisse mener l’enquête et le découvrir…et puis, les mettre en application dans votre vie quotidienne pour le bien de tous…

Pierre, passionné, est armé de petits panneaux qu’il a préparés avec soin. Il nous présente ainsi, de vieilles photographies en noir et blanc, des plans, de la petite place de commerce, avec ses halles couvertes, très vivantes à cette époque, nous y reconnaissons certains vestiges aisément. Il faut bien sûr, imaginer les murs en torchis, de la terre battue au sol…Et puis, Pierre nous explique que l’église a été construite bien après, c’est pour cela qu’elle n’est pas placée au centre de la petite ville.

Pierre grimpe, ensuite, sur la pierre du « Crieur public » de la ville, le crieur qui autrefois apportait les nouvelles à la connaissance de la population de Huelgoat.

Nous contournons ensuite l’église, Pierre nous invite à chercher sur le mur une année, gravée dans la pierre par Jérôme Lagadec, le chef de chantier de l’époque, Lagad en breton, cela veut dire « l’œil ». Donc, « Jérôme aux grands yeux ». Nous la voyons, 1591 ! Il a fait graver son nom ainsi sur l’église, pour… , comme le souligne Pierre : « Peut-être pour signaler au Bon Dieu : " Tu as vu ce que j’ai fait pour toi ? Garde-moi une bonne place, hein, quand mon heure sera venue… " ». Une autre date est gravée sur une autre pierre perchée beaucoup plus haute, comme pour s’élever spirituellement : 1698. C’est François Joachim Le Bihan qui l’a fait graver.

Cette année-là est liée intimement au notaire royal de l’époque, et surtout à son fils qui rendit involontairement célèbre la petite ville de Huelgoat : à savoir Urbain François Le Bihan, sieur de Kervouac. Le fils du notaire, condamné, pour avoir volé deux écus lors d’un mariage à Huelgoat où il fut pris la main dans le sac, ainsi que pour d’autres larcins dans les villes voisines, aurait décidé alors de quitter la France, pour la Nouvelle France, c’est-à-dire « Le Québec » actuel. Là-bas, afin de ne pas être reconnu par des Bretons, il aurait changé de nom.

L’un de ses descendants : Jack Kerouac, écrivain connu pour avoir rédigé Sur la route, a longtemps cherché à renouer avec ses racines bretonnes. Cependant le changement de nom de son ancêtre ne lui aurait pas facilité ses recherches. Il serait mort, finalement, sans avoir trouvé.

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« Ce Déversoir prolonge le Lac artificiel de Huelgoat ». (Image : JL / Vision Times)

Ensuite, Pierre nous emmène près du lac artificiel de Huelgoat, près duquel des canaux ont été installés pour mener, plusieurs kilomètres en contrebas, l’eau jusqu’à la mine de plomb argentifère. Plus de 1 000 personnes y auraient travaillé. Les enfants de la région durant la « Révolution industrielle » s’y seraient épuisés et tués à la tâche. Pierre ajoute que les Celtes devaient probablement déjà l’exploiter à l’époque, car des traces de plomb ont été retrouvées dans le Camp d’Artus, le camp gaulois de Huelgoat : un oppidum, se situant dans les hauteurs de la forêt de Huelgoat, afin de voir les ennemis arriver. Il y a 2 000 ans, ils se seraient installés ici, car il y avait de la nourriture dans la forêt, une rivière d’argent avec du poisson, du bois avec lequel on peut se chauffer, se protéger.

Les gaulois disposaient donc de ressources, ainsi que de routes qu’ils auraient tracées bien avant l’arrivée des Romains qui eux les auraient pavées ensuite. Ainsi, tout est en place à cette époque pour que le commerce se répande.

Le Camp d’Artus à Huelgoat est un oppidum celtique de type murus gallicus. Il fut le plus important camp gaulois, vaste de 30 hectares, des Osismes, un peuple gaulois. Et il serait nettement antérieur au légendaire Roi Arthur dont il porte le nom.

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 Voici, le plan du Camp d’Artus. (Image : Le Camp d’Artus, Capture d’écran du site Phystorique : Les portes du temps)

La légendaire forêt de Huelgoat

Nous voici devant l’entrée de la forêt de Huelgoat…

La roche star de la légendaire forêt bretonne de Huelgoat : la roche tremblante…
« Le Chaos granitique ». (Image : JL / Vision Times)

Certains affirment qu’il s’agirait là de la forêt secrète de Merlin l’enchanteur… Le Roi Arthur y aurait-il caché « le trésor », dans le Val Sans Retour, la fameuse forêt de Brocéliande, grâce au magicien Merlin ? Ce magnifique trésor serait-il gardé par des démons qui apparaîtraient sous les traits de gobelins volants ?

Il existe plusieurs entrées pour accéder à la forêt. Nous entrons donc par l’entrée « côté ville », nous apercevons ainsi le Moulin des Créateurs, édifice de plus de 500 ans d’âge, le plus vieux de Huelgoat. C’est également un lieu dédié aux artisans créateurs qui y exposent leurs créations. Nous voilà donc immédiatement plongés dans un univers naturellement grandiose et atypique.

Suivant les chants et bruissements de la rivière, longue de 18 km, nous découvrons des rochers géants, sur le chemin, des « chaos granitiques » comme ils sont nommés…et c’est parti pour marcher sur le chemin des légendes bretonnes…Ces « chaos granitiques » auraient, selon certains, été transportés par l’eau, lors du Déluge Universel. Pour d’autres, ils seraient le fruit de la colère de Gargantua ou d’un autre géant breton du nom de Hak-Bras… Alors qui dit vrai ?

La roche star de la légendaire forêt bretonne de Huelgoat : la roche tremblante…
Le végétal et le minéral vivent en harmonie. (Image : JL / Vision Times)

Ainsi donc, la première légende concernerait les rochers géants. La légende la plus répandue veut que Gargantua, le bon géant de Rabelais, se soit vengé d’un maigre repas, une bouillie d’avoine, qui lui aurait été servie à Huelgoat lors de son passage. En effet, les villageois, très pauvres, n’auraient eu que cela à lui offrir. Cela ne lui aurait pas plu du tout ! Gargantua aurait été tellement furieux que pour se venger de ce triste repas, il aurait lancé depuis le « Pays de Léon », le Nord Finistère, d’énormes galets polis par la mer qui tombèrent sur la forêt de Huelgoat.

D’autres esprits pensent qu’il ne s’agirait pas de Gargantua, mais du géant du nom de « Hok-Bras de Huelgoat » et autres fées de la forêt de Huelgoat… Alors qui croire ? Les légendes vont bon train…Vous en trouverez des quantités sur le sujet.

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Le livre Gargantua dans les Traditions Populaires, de Paul Sébillot. (Image : JL / Vision Times)

Nous cheminons entre les énormes rochers, le chemin est très étroit, nous nous suivons ainsi à la file indienne. C’est très impressionnant. Nous nous sentons très petits dans ce lieu mystique. C’est vraiment étonnant, j’ose dire « magique ». Même le chapeau breton de Pierre doit se pencher pour pouvoir passer entre les rochers ! Pierre est habitué à déambuler sur les rochers, mais il reste toujours prudent, nous dit-il, parce que les Korrigans, petits lutins bretons qui sont par-là, peuvent nous faire trébucher à tous moments, nous jouer de vilains tours, nous voler nos clefs…, ou nous faire perdre notre chemin ?

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Nécessité d’une bonne paire de chaussures de marche ! (Image : JL / Vision Times)

Chaque nuit, selon, les habitants de Huelgoat, les rochers descendraient jusqu’à la rivière pour boire de l’eau et puis se remettraient en place très tôt le matin. Pfff ! Ni vus, ni connus ! Magiques !

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Les chemins de la forêt de Huelgoat. (Image : JL / Vision Times)

Pierre parle des scientifiques actuels qui ont réalisé des études sur les arbres, et qui confirment par leurs expériences sur les sens et les émotions que les arbres « parlent » entre eux, « communiquent » entre eux, s’entraident, que c’est une véritable communauté.

Nous vous invitons d’ailleurs à écouter sur YouTube, les différents chapitres audio du livre de Peter Wohlleben, intitulé La vie secrète des arbres, très intéressants sur le sujet, notamment le Chapitre 2 concernant Le langage des arbres.

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Le livre, La vie secrète des arbres de Peter Wohlleben. (Image : JL / Vision Times)

Un autre livre passionnant, intitulé, L’homme qui parle avec les plantes, de Yvo Perez Barreto, traite quant à lui, du langage des plantes avec l’humain. Il parle entre autres de Monsieur Don José Carmen, un Mexicain qui obtient des légumes géants et qui livre ses secrets à des scientifiques, chimistes, ingénieurs et agronomes médusés.

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Le livre L’homme qui parle avec les plantes, de Yvo Perez Barreto. (Image : JL / Vision Times)

Souvenons-nous également des expériences de Cleve Bakster, qui avaient été rejetées à son époque, mais qui prennent, aujourd’hui, une toute autre dimension avec les nouvelles découvertes scientifiques sur les plantes grâce aux avancées en matière de physique quantique. Si cela vous passionne, un livre à lire, celui de Cleve Backster.

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Le livre, L’intelligence émotionnelle des plantes, de Cleve Backster. (Image : JL / Vision Times)

En comparaison de l’être humain qui n’a que cinq sens peu développés, le monde végétal semble nous surpasser. Ne pas parler, penser, sont-ils finalement télépathes ? En parlant des arbres de la forêt de Huelgoat, Pierre exprime profondément toute sa gratitude et son respect pour ces arbres qui sont plus que centenaires, sur ce site plus que millénaire. C’est très touchant…Il l’aime Pierre, sa terre sacrée, sa forêt…

Ainsi, Pierre va nous parler d’un étonnant mariage entre les éléments. Il nous présente : « Le baiser ». L’arbre aurait poussé par la suite sur le rocher l’épousant dans sa forme. Pierre trouve cela très émouvant la force de la nature. Il fait l’apologie de la patience, de la lenteur, nous invite à ouvrir les yeux, à profiter pleinement du moment présent, à être en éveil, observer et découvrir peut-être d’autres manifestations étonnantes dans cette forêt.

La roche star de la légendaire forêt bretonne de Huelgoat : la roche tremblante…
« Le baiser ». (Image : JL / Vision Times)

Puis, nous parvenons enfin à la roche tant convoitée : la « Roche tremblante », star terrestre incontestée de la forêt de Huelgoat. La « Roche tremblante » de Huelgoat est inscrite à « l’Inventaire du patrimoine culturel immatériel en France », pour les pratiques culturelles auxquelles elles donnent naissance.

Lorsque nous nous approchons, un ancien guide prénommé Claude que connaît Pierre est en train de faire vaciller la roche, sous les yeux ébahis des touristes. La pierre bouge très bien. L’homme explique comment se placer correctement, il y a une petite butée au sol, c’est là qu’il faut placer les pieds et pousser sur les deux jambes, le dos bien calé sous la pierre. Pierre s’y essaie et nous montre…Il pointe la butée du doigt sur cette photo…

Les deux Pierres Stars de Huelgoat ! (Image : JL / Vision Times)

Un Pierre qui fait trembler la pierre ! Pierre nous confie qu’avant, la roche n’était pas seule sur ce site, qu’il y avait d’autres pierres car il s’agit là d’une carrière et que son propre grand-père y a travaillé et il est mort très jeune certainement à cause de ce travail qui était très pénible. Le site serait fréquenté depuis le XVIIe siècle. Le granit était taillé, coupé pour être exploité.

Pierre nous dévoile les traces restantes sur la pierre. Les marques de barres à mine plantées à certains endroits dans la pierre. On y calait du bois sec que l’on mouillait et c’était ainsi que le bois, en gonflant, faisait craquer le granit. Aucun explosif n’aurait été utilisé à Huelgoat. Cette technique simple de dilater le bois serait connue, apparemment, depuis les Égyptiens selon Pierre.

En Bretagne, il existerait d’autres roches tremblantes, notamment à Trégunc, également dans le Finistère. À Trégunc, elles sont trois :

  • La Men Dogan
  • La Pierre de la richesse
  • La Roche divinatoire

La Roche divinatoire serait la moins accessible, car elle se trouve sur une propriété privée. L’histoire la concernant lui attribuerait une vertu divinatoire. Il faudrait juste lui poser une question « mentalement », en pensée, et la pousser ensuite. Si la réponse devait s’avérer positive, elle bougerait… Nous sommes en droit de nous interroger, comme nous l’ont prouvé les scientifiques, si comme les arbres finalement, hum… Les pierres penseraient-elles ? Ressentiraient-elles aussi les émotions ?

Dans d’autres régions de France, ainsi que dans le monde, il existe d’autres roches tremblantes …

La roche star de la légendaire forêt bretonne de Huelgoat : la roche tremblante…
La roche star finlandaise en équilibre. (Image : JL / Vision Times)
La roche star de la légendaire forêt bretonne de Huelgoat : la roche tremblante…
Roche Utah USA. (Image : Mike Goad / Pixabay)

Chez les hommes d’aujourd’hui, la fascination pour les roches géantes en équilibre ne s’arrête pas là…Nous repensons en chemin, à cette nouvelle forme d’art d’empilement de pierres qui est née ces dernières années : le stone balancing, cet art éphémère qui donne naissance à des sculptures étonnantes défiant toutes les lois de la gravité, pour tout matériel rien d’autre que des pierres ! Michael Grab, un canadien, le maîtrise à merveille.
Admirez plutôt !

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 Mickael Grab défie les lois de la gravité -Portrait, Loopsider. (Image : Capture d’écran / YouTube)

Mais soyons un peu chauvin, les Français aussi ont également leur star du stone balancing , dans la région du Tarn, il s’agit de SP RANZA.

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« Dans le Tarn, SP RANZA empile les pierres mieux que personne ». (Image : Capture d’écran / YouTube)

La forêt offre un si beau terrain de jeux et d’épanouissement pour tous les enfants, grands ou petits. Il n’y a qu’à regarder les sourires fleurir sur les visages. Rien ne vaut une « communion » avec la nature et les éléments, ne pensez-vous pas ?

Dans la forêt de Huelgoat, vous trouverez aussi d’autres lieux à visiter comme :

  • La Mare aux Fées
  • Le Ménage de la Vierge
  • La Roche cintrée
  • Le Fauteuil du Diable
  • Le Champignon de Pierre (Ce bloc de 200 tonnes serait l’œuvre du magicien Merlin.)
  • La Grotte du Diable…

La Grotte du Diable est une chute de 20 mètres sous la rivière, au milieu du chaos de boules. Les touristes sont invités à y chercher la pierre qui aurait la forme du visage du Diable. La légende raconte que lors de la Révolution Française, un révolutionnaire, traqué par les partisans du Roi, serait venu se réfugier dans cette grotte. Il y aurait allumé un feu pour se réchauffer, ce qui projetait son ombre sur les parois de la grotte. À ce moment-là, il portait un chapeau avec de grandes plumes rouges. L’ombre ainsi projetée, ressemblait à s’y méprendre aux cornes du diable lui-même ! Les deux partisans du Roi, terrifiés, se seraient donc enfuis pensant avoir découvert la porte des Enfers !

La Mare aux Fées, quant à elle, abriterait des fées qui seraient venues s’y réfugier après avoir été punies par Dieu. Celles-ci auraient refusé de se faire baptiser lorsque les Saints chrétiens sont arrivés en Bretagne. Aussi, le jour, sur les rivages, elles peuvent coiffer leurs longs cheveux dorés, alors que la nuit… elles se transforment en vieilles sorcières édentées.

Tout de même, confiants, nous poursuivons notre promenade dans la forêt de Huelgoat, guidés par la musique, les notes d’une harpe, les cimes des arbres centenaires, la spiritualité qui émane de cet endroit…C’est très beau…Très poétique. Un harpiste solitaire répète ses compositions dans ce lieu, le rendant encore plus mystique que jamais. Il est vrai que le site de Huelgoat invite tout particulièrement à la méditation, à se retrouver soi-même, pour un voyage, immobile, à l’intérieur, dans les profondeurs de notre être. C’est très apaisant, hors du temps… au bord de la rivière qui s’écoule.

La Bretagne, terre de légendes, est fidèle sans nul doute à sa réputation. Il est vrai qu’en France, existent de nombreuses forêts verdoyantes, mais il est vrai également que l’atmosphère qui se dégage de la forêt de Huelgoat est spéciale, différente, enveloppante, ésotérique…C’est un lieu que nous vous invitons à découvrir.


« Qui ne connaît pas Huelgoat, ne connaît pas complètement la Bretagne profonde ! »

Et puis, Pierre nous conte si bien l’histoire des pierres et de la forêt que l’on ne peut que céder à l’appel de les rencontrer. Nous partageons ses pensées. On ressent une atmosphère particulière… Il y a un vécu, une histoire. On le ressent profondément en nous. Oui, il y a un passé. « Le baiser » est très touchant, observer l’arbre qui se mélange à la pierre pose question …

Si vous croyez en la réincarnation, vous pourriez peut-être vous dire que quelqu’un s’est réincarné dans cet arbre et dans cette pierre… Et que là, sous vos yeux, ils se sont retrouvés… Le mariage a eu lieu tout naturellement entre le bois et la pierre sous vos yeux et vous ne pourriez que trouver cela très poétique et très beau.


La promenade s’achève ici, les amis…

Alors kenavo ! (Au revoir !)
Et trugarez Pierre ! (Merci Pierre !)

N’hésitez pas à contacter Pierre qui parle si bien des pierres et de leur passé !

Pour tous renseignements pour des balades et visites :
Contactez Pierre ou l’Office du tourisme de Huelgoat…

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