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Tradition. Savoir ce qu’il faut accepter ou rejeter

CHINE ANCIENNE > Tradition

Guzheng (Joe Mabel / Wikipedia)

Confucius avait un étudiant du nom de Mi Zijian. Dans le livre Les Annales du Printemps et de l’Automne de Lu - Observe le Sage l’ordre régnait dans le Canton de Shanfu lorsque M. Mi jouait du luth dans le foyer. Quand Mi Zijian était magistrat du Canton de Danfu (aujourd’hui le Canton de Dan dans la Province du Shandong), il n’était jamais extrêmement affairé, comme l’était son prédécesseur. Au lieu de cela, il sortait rarement du foyer, préférant jouer de son luth. En conséquence, le canton était administré avec beaucoup d’ordre, et le petit peuple faisait son éloge. Les gens disaient : « Ce magistrat peut jouer du luth et n’est pas un bureaucrate. C’est un bon fonctionnaire. »

Alors qu’il était magistrat du Canton de Danfu, l’Etat de Qi se préparait à attaquer l’Etat de Lu. Pendant leur attaque, l’armée de l’Etat de Qi traverserait le Canton de Danfu. C’était la saison de la moisson du blé. Le blé doré devant être moissonné prochainement, quelqu’un demanda à M. Mi : « Le blé est déjà mûr. permettez au petit peuple, incluant ceux qui normalement ne travaillent pas la terre, de s’acquitter de la moisson. Ainsi la récolte du blé dans notre Etat augmentera, et ne tombera pas entre les mains de notre ennemi. » Cette proposition lui fut soumise à trois reprises, mais Mi Zijian ne l’accepta pas.

Peu de temps après, les officiers de l’Etat de Qi arrêtèrent l’ennemi dans le champ de blé comme on s’y attendait. Jisun, un aristocrate de l’Etat de Lu, était extrêmement en colère. Il dépêcha quelqu’un pour faire des reproches à Mi Zijian. Mi fronça les sourcils et déclara : « Si le blé n’est pas récolté cette année, nous pourrons encore le semer l’an prochain, mais si nous autorisions des gens qui ne labourent ni n’ensemencent à moissonner le blé, alors les gens seraient reconnaissants d’une invasion ennemie. La moisson du blé du Canton de Danfu a peu d’impact sur le pouvoir de l’Etat de Lu. Cependant, si le peuple s’habitue à obtenir des avantages en s’en remettant à la chance, cet effet délétère pourrait ne pas être effacé durant plusieurs générations. » Après avoir entendu cela, Jisun sut que Mi Zijian était plus intelligent que lui et déclara honteux : « Je préférerais me cacher dans une fissure dans le sol plutôt que de montrer ma honte à Mi Zijian. »

Rédacteur Constance Ladoux

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