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Monde. Canada : le parti conservateur veut limiter l’influence chinoise

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Erin O’Toole demande au gouvernement Canadien de limiter l’influence de la Chine. (Image : wikimedia / CC0 1.0)
 

Le leader conservateur canadien, Erin O’Toole, a récemment averti qu’en ce qui concerne les affaires mondiales du Canada, il n’y a pas de plus grande menace que la Chine et que le gouvernement canadien devrait immédiatement réprimer l’influence croissante du Parti communiste chinois (PCC) dans le pays. Il estime que l’admission de la Chine au sein de l’Organisation mondiale du commerce (OMC) a eu un impact catastrophique sur les travailleurs canadiens.

Une menace pour le Canada

« Le monde démocratique doit reconnaître que l’approche adoptée à l’égard de la Chine au cours des deux dernières décennies n’a pas fonctionné » a déclaré Erin O’Toole.

« En fait, la situation s’est aggravée... Nous pensions à tort qu’ignorer les bords tranchants du communisme les lisserait au fil du temps en faisant passer le commerce avant nos valeurs », a-t-il déclaré, selon un rapport de CBC.

Le leader conservateur a également fait remarquer que le Canada est menacé par la prolifération des instituts Confucius qui font de la propagande communiste sur les campus canadiens. Dans certaines universités, des professeurs ont été intimidés pour restreindre leurs cours sur les violations des droits de l’homme en Chine par crainte d’offenser leurs étudiants chinois. Sur le front des médias, des groupes pro-chinois prennent le contrôle et diffusent une propagande anti-occidentale.

M. O’Toole affirme que des Canadiens d’origine chinoise ont été menacés par des agents étrangers à l’intérieur du pays. Des groupes pro-chinois ont organisé des manifestations contre Hong Kong pour intimider les militants de la démocratie. Des étudiants ouïghours ont également été harcelés par des agents du PCC qui ont agi en coordination avec les consulats chinois. M. O’Toole déplore que des idées comme la tolérance, l’ouverture et la justice, qui sont très chères aux Canadiens, aient été utilisées comme arme contre eux. Il souhaite que le Canada adopte une loi sur l’ingérence étrangère similaire à celle qui a été adoptée en Australie.

Huawei 5G

Erin O’Toole a demandé à Justin Trudeau de décider s’il interdira ou non à Huawei de participer à l’implantation 5G. (Image : Pixabay / CC0 1.0)
Erin O’Toole a demandé à Justin Trudeau de décider s’il interdira ou non à Huawei de participer à l’implantation 5G. (Image : Michael Schwarzenberger / Pixabay)
 

En ce qui concerne Huawei, M. O’Toole veut que le gouvernement Trudeau « gagne en courage » et prenne une décision sur l’implication de l’entreprise chinoise dans le réseau 5G du Canada. Les partis de l’opposition ont adopté une motion non contraignante demandant à l’administration d’interdire Huawei des réseaux 5G du pays dans les 30 jours. Justin Trudeau a refusé de s’engager, affirmant que toute décision sur la question ne sera prise qu’après consultation des agences de sécurité.

Erin O’Toole ne s’est cependant pas laissé impressionner et a déclaré que le gouvernement canadien était « déphasé par rapport à nos alliés ». L’Australie, les États-Unis, la Grande-Bretagne, la Suède et le Japon ont soit interdit Huawei de leurs résaux 5G, soit imposé des restrictions à son utilisation. M.O’Toole a accusé Huawei de profiter des nombreuses années d’espionnage menées par la Chine contre l’ancienne société de télécommunications Nortel. À l’heure actuelle, tous les principaux fournisseurs de réseaux mobiles canadiens, dont Rogers, Bell et Telus, ont annoncé qu’ils allaient utiliser des alternatives non chinoises pour mettre en place des réseaux 5G.

Plan d’interférence chinois

La Chine se livre à des activités d’ingérence généralisées au Canada. (Image: Pixabay)
La Chine se livre à des activités d’ingérence généralisées au Canada. (Image : James Wheeler / Pixabay)
 

La motion non contraignante, adoptée par la Chambre des communes du Canada par un vote de 179 contre et 146 pour, exige également que le gouvernement Trudeau établisse un plan pour contrer l’intimidation de Pékin à l’égard des Chinois résidant dans le pays. Ce plan doit être mis en œuvre dans un délai de 30 jours. Bien que la motion ne mentionne pas les conséquences de ne pas remplir cette tâche, le porte-parole conservateur en affaires étrangères, Michael Chong, a déclaré que le fait de ne pas le faire créerait un précédent préjudiciable.

M.Chong a souligné les lois en matière d’ingérence étrangère de l’Australie et a déclaré que le Canada devait créer quelque chose de similaire. Il attend du gouvernement Trudeau qu’il exécute la motion et qu’il respecte la volonté du Parlement. M. Chong estime que cela est extrêmement important étant donné que les idéaux démocratiques sont actuellement attaqués.

Erin O’Toole a affirmé la détermination du Canada : « Nous sommes peut-être une plus petite économie par rapport à la Chine, mais nous sommes un géant en ce qui concerne les droits qui nous sont chers : les droits de l’homme, l’État de droit et la sécurité de nos citoyens ».

Rédacteur Fetty Adler

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