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Tradition. Deux fables chinoises aux enseignements moraux

CHINE ANCIENNE > Tradition

Il y a de nombreuses histoires en Chine, transmises de génération en génération, ayant pour but d’enseigner quelques-unes des vérités de la vie ainsi que de montrer les normes morales appropriées pour vivre. (Image : pixabay / CC0 1.0)
 

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La Chine regorge de nombreuses histoires qui transmettent une forte moralité. Ces histoires ont été transmises d’une génération à l’autre dans le but d’enseigner aux gens certaines des vérités de la vie, ainsi que de leur montrer les normes morales appropriées pour vivre.

Voici deux fables chinoises qui contiennent d’excellents enseignements moraux.

L’homme obsédé par l’or

Dans l’Etat de Qi, il y avait autrefois un homme obsédé par l’or. Mais comme il était extrêmement pauvre, cet homme ne pouvait, en conséquence amasser, la moindre paillette d’or. Même dans une telle pauvreté, l’idée de posséder de l’or l’obsédait. Il avait repéré des magasins vendant des figurines en or, où les riches de la ville venaient faire leurs achats. Incapable de contenir son désir, l’homme décida de voler l’une de ces figurines.

L’homme était extrêmement pauvre, mais il était obsédé par l’or. (Image : pixabay / CC0 1.0)
L’homme était extrêmement pauvre, mais il était obsédé par l’or. (Image : pixabay / CC0 1.0)
 

Alors, habillé de la meilleure façon possible, il alla au marché pour observer les étals. Après avoir fait semblant de regarder les différents objets exposés, il prit une figurine en or et s’enfuit. Mais les gardes ayant vu le vol se commettre, rattrapèrent le voleur rapidement. Lorsqu’on lui demanda pourquoi il avait osé voler en plein jour et en présence de tant de monde, l’homme répondit simplement qu’il n’avait rien remarqué de tout cela.

La morale de l’histoire est que la cupidité peut vous aveugler et bloquer votre bon sens. L’homme était tellement fasciné par l’or qu’il n’avait même pas remarqué le danger qui le guettait s’il tentait le vol. Beaucoup de gens vivent leur vie de cette manière, tellement aveuglés par leur désir de richesse, de beauté, d’appréciation, etc., qu’ils passent à côté d’autres choses dans leur vie qui auraient pu les rendre heureux.

Malade à cause d’une peinture de serpent

Pendant la dynastie Jin, il y avait un homme nommé Le Guang. Un jour, il invita un ami à venir chez lui. Quand l’ami arriva, Le Guang remarqua qu’il semblait avoir l’esprit dérangé. Interrogé, l’ami répondit qu’il était malade depuis la dernière fois qu’il s’était rendu chez Le Guang pour un banquet. À cette époque, l’ami de Le Guang avait bu du vin dans un verre qui contenait, selon ses dires, un petit serpent à l’intérieur. A cause de cela, il avait fini malade et alité, dans l’incapacité de faire quoi que ce soit.

Après avoir bu dans un verre qui contenait apparemment un petit serpent à l’intérieur, il finit malade et alité, dans l’incapacité de faire quoi que ce soit. (Image : pixabay / CC0 1.0)
Après avoir bu dans un verre qui contenait apparemment un petit serpent à l’intérieur, il finit malade et alité, dans l’incapacité de faire quoi que ce soit. (Image : pixabay / CC0 1.0)
 

Le Guang en fut confus. Il regarda en détail la pièce ayant accueilli les convives lors de ce banquet et repéra un arc accroché au mur, décoré d’une peinture de serpent. Il invita son ami pour boire un coup exactement au même endroit que lors du banquet et versa du vin dans son verre. Le Guang ordonna alors à son ami de regarder le verre réfléchissant l’arc et lui demanda s’il voyait un serpent. L’ami répondit nerveusement par l’affirmative. Le Guang se mit à rire et enleva l’arc du mur.

L’ami fut surpris puisque le serpent avait soudainement disparu du verre. Il se rendit compte que même la dernière fois il n’y avait pas de serpent dans le verre de vin. C’est ainsi que l’ami de Le Guang se remit rapidement de sa maladie. L’histoire nous enseigne de ne pas être inutilement trop méfiants à l’égard des choses. Nous devons réfléchir rationnellement et vérifier nos hypothèses avant de tirer des conclusions. Sinon, nous pourrions souffrir de problèmes qui n’existent même pas.

Rédacteur Gabriel Olamsaint

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